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Byung-Chul Han dévoile dans ce court texte un changement de paradigme, le passage d'une société disciplinaire, où les contraintes sur l'individu se multiplient, à une société de la performance, où la contrainte sur l'individu ne vient plus de l'ordre social mais de l'individu lui-même. L'excès de travail et de performance est l'indice d'une exploitation du soi par lui-même, une auto-exploitation. La liberté individuelle devient contrainte pour maximiser le résultat de nos actions et de nos activités. À rebours de l'accélération, de la précipitation, de l'hyperactivité, de la dispersion qui semblent caractériser notre époque, le philosophe nous montre comment de la fatigue peuvent naître la sérénité, l'attention, la guérison ?
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Féministes des champs : du retour à la terre à l'écologie queer
Constance Rimlinger
- Puf
- 28 Février 2024
- 9782130854258
Depuis les années 1970, le phénomène de retour à la terre a contribué à une revitalisation politique de certaines campagnes, en interrogeant le rapport à l'agriculture et à l'alimentation, mais aussi la possibilité de vivre autrement : en communauté, en vivant de peu, en repensant le couple, la famille ou encore le rapport au travail. Si l'image des communes hippies est entrée dans la culture populaire, d'autres initiatives restent encore méconnues : les utopies concrètes portées par des personnes queer, des femmes lesbiennes séparatistes, des féministes qui cherchent à lier au quotidien reconnexion à la nature et émancipation par rapport aux normes de genre et de sexualité.
Fruit de plusieurs années d'enquête sur ces vies en marge de la société dominante, qui disent tant des défis et impasses auxquels cette dernière est confrontée, cet ouvrage permet d'analyser des manières de vivre la décroissance, en repensant la notion de communauté et le rapport au milieu de vie. Il souligne le renouvellement de l'imaginaire politique qui s'opère, et la multiplicité des cultures écoféministes. -
Cet ouvrage a pour ambition de donner une portée clinique et politique à l'aphorisme " Céder n'est pas consentir ". Il démontre la profondeur de cette distinction, en s'appuyant sur la psychanalyse, la philosophie et la littérature. Le consentement porte toujours en lui une énigme, car consentir, c'est dire " oui ", sans savoir, sur fond d'un pacte de confiance avec l'autre. Ce fondement énigmatique du consentement, qui peut aussi comporter une ambiguïté, ne doit pas être confondu avec le forçage.
Cet essai pose donc la nécessité éthique d'affirmer une frontière entre " consentir " et " céder " en distinguant l'énigme du consentement comme expérience subjective, de l'expérience du traumatisme sexuel et psychique. Examinant les différents degrés du " se laisser faire ", depuis l'expérience de la passion amoureuse jusqu'à celle d'un " se forcer soi-même à faire ce qu'on ne désire pas ", Clotilde Leguil montre comment la frontière peut devenir trouble.
Traumatisme de guerre, traumatisme intime, comment revenir de ce qui s'est produit ? Comment à nouveau consentir à dire ? S'inscrivant dans l'actualité du mouvement metoo, des collages anti-féminicides, et de la parution du récit événement de Vanessa Springora, cet essai, clinique et politique, fait valoir la nécessité de retrouve une langue à soi, pour pouvoir dire " je " à nouveau.
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Tombé presque par hasard sur l'année 1938, un philosophe inquiet du présent est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée "faiblesse des démocraties "), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons aujourd'hui. L'abandon de la politique du Front populaire, une demande insatiable d'autorité, les appels de plus en plus incantatoires à la démocratie contre la montée des nationalismes, une immense fatigue à l'égard du droit et de la justice : l'auteur a trouvé dans ce passé une image de notre présent.
Récidive ne raconte pas l'histoire de l'avant-guerre. Il n'entonne pas non plus le couplet attendu du " retour des années 30 ". Les événements ne se répètent pas, mais il arrive que la manière de les interpréter traverse la différence des temps. En ce sens, les défaites anciennes de la démocratie peuvent nous renseigner sur les nôtres. Récidive est le récit d'un trouble : pourquoi 1938 nous éclaire-t-elle tant sur le présent ?
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Marx contre les gafam : Le travail aliéné à l'heure du numérique
Stéphanie Roza
- PUF
- Questions Republicaines
- 11 Septembre 2024
- 9782130829652
Le capitalisme a beaucoup changé depuis l'époque de Marx. En quoi ses concepts peuvent-ils encore être utiles à celles et ceux qui se placent dans la perspective de l'émancipation ? Cet ouvrage s'appuie sur les apports d'un siècle et demi de travaux et de débats au sein du marxisme, et particulièrement sur ceux de penseurs humanistes comme Georg Lukács, pour décrypter les tendances de fond de la société contemporaine. Il s'appuie sur l'hypothèse d'une essence humaine universelle : elle ne cesse d'évoluer dans le temps grâce aux efforts fournis par les individus dans l'activité de travail, qui peu à peu humanise le monde tout en accroissant la richesse et la puissance des sociétés.
Mais ces progrès ont une face sombre : c'est pourquoi l'analyse s'efforce aussi de mettre à jour les nouvelles formes d'aliénation, en particulier celles engendrées par les plateformes numériques, qui se sont invitées dans notre rapport au travail, aux autres et à nous-mêmes. Le pari de ce livre est le suivant : seule une lecture lucide du monde dans lequel nous vivons peut fournir une base sérieuse à une théorie de la libération adaptée à notre temps.
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Comment verser de l'argent aux pauvres ? Dépasser les dilemmes de la justice sociale
Guillaume Allègre
- Puf
- 7 Février 2024
- 9782130860181
La collectivité doit-elle verser de l'argent aux personnes sans revenus ? Doit-elle verser cette aide à ceux qui pourraient travailler mais ne travaillent pas volontairement ? Doit-elle verser cette aide à tous sans distinction, aisés y compris ? Doit-elle verser cette aide aux individus ou aux foyers ? L'assistance sociale fait ainsi l'objet de dilemmes, conséquences de rationalités concurrentes. Comment trancher ?
Guillaume Allègre défend l'idée qu'il faut débattre des principes de justice sociale et défendre des droits, en particulier le droit à des moyens convenables d'existence. En cherchant l'optimal, la discipline économique se fourvoie trop souvent. En mettant l'accent sur les droits, cet ouvrage plaide pour un vrai revenu minimum d'insertion, le plus élevé possible, luttant ainsi contre la trappe à pauvreté qui est la pauvreté elle-même. -
Tout créateur devrait se poser la question de savoir comment ne pas être complice, volontairement ou involontairement, des systèmes des pouvoirs. Pour cela, il est nécessaire de substituer une éthique des oeuvres à une valeur inconditionnelle de la culture. Dans Penser dans un monde mauvais , Geoffroy de Lagasnerie proposait de placer au coeur des sciences sociales et de la philosophie la production de « savoirs oppositionnels » : comment transposer ces analyses au champ de l'art ? Dès qu'on le confronte au monde et à l'action, que l'on refuse l'autonomisation de la sphère esthétique, il est difficile de ne pas devenir sceptique sur la valeur de l'art : peut-on définir un « art oppositionnel » ? Sur quelles valeurs reposerait-il ? Contre quelles valeurs s'affirmerait-il ? Quelles relations entretiendrait alors l'artiste avec les institutions du monde culturel ?
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Au détour d'une conversation, l'auteur prend conscience un beau jour qu'il appartient à une communauté invisible : celle des gens qui marchent seuls, au hasard. Depuis l'adolescence, il s'adonne à cet art qui compte de prestigieux représentants : Rousseau, Baudelaire ou André Breton. Son métier de sociologue l'incite à entreprendre une enquête à la rencontre de ces marcheurs du hasard. Il découvre alors tout un monde, aux personnalités hautes en couleur : la flâneuse, le promeneur du dimanche, la mystique, le romantique, le fugitif, etc.
Des liens se tissent, créant un réseau de correspondances d'où ressort une grande impression d'unité. La dernière partie du livre se concentre sur la personnalité de l'Errante, une inconnue rencontrée aux Puces de Saint-Ouen qui développe une approche sensorielle de la marche solitaire. Elle encourage Rémy Oudghiri à retourner sur les traces de ses premières errances à Casablanca. Un voyage qui se révèle décisif pour comprendre l'essence de la marche solitaire et le lien profond qui relie les membres de cette société très secrète.
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Vieillir, et alors ? - batir une societe de la longevite
Joinet Helene
- PUF
- 2 Octobre 2024
- 9782130870326
On vit de plus en plus longtemps. Grâce aux progrès de la santé publique et à l'amélioration du niveau de vie, la majorité des Français peut aujourd'hui espérer atteindre 79 ans pour les hommes et 85 ans pour les femmes. A partir de 2040, le nombre des personnes très âgées (85 ans et plus) va augmenter considérablement, posant avec acuité la question de la gestion de la dépendance. Cette transition démographique peut être une formidable chance si nous sommes capables de repenser le vieillissement et d'adapter la société à cette nouvelle donne.
Cela suppose de changer notre regard sur la vieillesse, c'est-à-dire de déconstruire les représentations négatives et de mettre l'accent sur les rôles assumés par les personnes âgées. Il est aussi nécessaire d'intégrer dans les politiques publiques les inégalités face au vieillissement en agissant sur la prévention tout au long de la vie, mais aussi en adaptant nos cadres de vie (espaces publics, transports, logements) pour favoriser le bien vieillir. La transition démographique est également synonyme de débouchés économiques et de création d'emplois. Enfin, il faut s'atteler à la question de la dépendance et en premier lieu, la question de son financement, mais aussi celle de la reconnaissance des proches aidants, de la fragilisation des droits, des discriminations liées au grand âge, voire des formes de maltraitance comme l'a montré le scandale Orpéa.
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Politique de l'exclusion
Julien Le Mauff, Réjane Sénac
- Puf
- Laviedesidees.fr
- 7 Février 2024
- 9782130857907
Notion aussi usitée que contestée, souvent réduite à sa dimension socio-économique, l'exclusion occupe pourtant une place centrale dans l'histoire de la politique moderne. Réunis autour de cette question, historiens, politistes, sociologues et juristes en restituent la dimension constituante, depuis la naissance de la citoyenneté moderne et l'invention de l'espace civique, avec ses frontières, ses marges et ses zones d'exclusion, jusqu'à l'élaboration actuelle d'un corpus de valeurs européennes, et à l'émergence de nouvelles mobilisations contre les injustices redessinant les frontières du politique.
Tout en discutant des usages du concept d'exclusion en tenant compte des apports critiques, ce livre explore la manière dont il éclaire les dilemmes et les complexités contemporaines du rapport à l'autre. Il entend ainsi dévoiler l'envers de l'ordre civique, tout en révélant la permanence d'une gouvernementalité par l'exclusion intrinsèque au dispositif de la modernité. -
L'avenir confisqué : inégalités de temps vécu, classes sociales et patrimoine
Nicolas Duvoux
- Puf
- 30 Août 2023
- 9782130847465
Comment ressent-on la société ? Pourquoi cela compte-t-il ? En quoi la subjectivité éclaire-t-elle les inégalités de classe sociale ? Pour répondre à ces questions, Nicolas Duvoux entreprend de réinscrire la question de la mesure du ressenti, entrée dans le sens commun et souvent caricaturée, dans le champ d'analyse de la sociologie. L'analyse de la subjectivité tout comme la réflexivité sur sa quantification sont essentielles pour décrire les inégalités. Ce livre déploie cette thèse à partir d'enquêtes quantitatives et qualitatives, portant sur le bas, le milieu et le haut de la hiérarchie sociale, en France et à l'étranger. Nicolas Duvoux y montre comment la subjectivité donne accès au temps vécu et, à travers cette projection dans la durée, au degré de maîtrise sur l'avenir dont disposent individus et groupes sociaux selon leurs conditions matérielles d'existence. Entre le précaire enfermé dans le présent et le philanthrope qui s'achète l'éternité par son don, c'est une nouvelle vision de la hiérarchie sociale et de ses ressorts qui apparaît.
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Monde associatif et néolibéralisme
Matthieu Hély, Maud Simonet
- Puf
- Laviedesidees.fr
- 15 Novembre 2023
- 9782130844365
La configuration néolibérale du capitalisme détruit-elle le modèle associatif ? Si la réponse est plus complexe qu'il n'y paraît, force est de constater l'existence d'antagonismes structurels entre ces deux entités. Depuis le xixe siècle en France, les associations sont parées de nombreuses vertus, politiques comme économiques. Tocqueville les considère comme des « écoles de la démocratie ». Actrice majeure de l'« économie sociale », l'association incarne ainsi un autre mode de production et de consommation, à rebours de celui que promeut l'économie politique.
Or, les associations sont tout à la fois des organisations politiques, des entreprises produisant des services et des opérateurs de politiques publiques. C'est par la prise en compte de ces trois dimensions que l'on peut saisir toute la complexité du monde associatif contem-porain, les relations d'interdépendance qu'il établit avec les institutions marchandes et les collectivités publiques, ainsi que l'affaiblissement actuel du modèle historique sur lequel il s'est construit. Cet ouvrage dresse l'état des lieux du monde associatif, à l'heure des transformations de l'économie engendrées par le néolibéralisme.
Ont contribué à cet ouvrage Auréline Cardoso, John Krinsky, Anne Le Roy, Paul Moutard-Martin, Emmanuelle Puissant et Itamar Shachar. -
Ancien gendarme, fonctionnaire du ministère des Sports, spécialiste des sports de combat et sociologue, Médéric Chapitaux a travaillé en immersion au plus près des acteurs pour mener à bien ce travail de recherche, et son enquête montre l'ampleur d'un phénomène que l'on voudrait taire : l'entrisme islamiste au sein des clubs de sport.
En effet, alors que les responsables de la lutte antiterroriste considèrent le sport comme un lieu sensible et parfois « un facteur aggravant du risque de radicalisation », les institutions sportives semblent refuser de s'attaquer à cette menace sociétale. Qu'il s'agisse de repli communautaire, de séparatisme, de radicalisation, voire de bascule vers le terrorisme, aucun des faits et chiffres avancés et partagés par les autorités ne laissent subsister de doute sur cette réalité inquiétante. Dans ces conditions, comment continuer à mettre en danger les enfants dans des clubs identifiés comme déviants ou auprès d'éducateurs sportifs fichés pour « atteinte à la sureté de l'État » ?
Pour les éducateurs sportifs, il est essentiel de prendre la mesure des différents processus qui entrent en jeu dans leur gestion quotidienne de ces déviances car ils sont souvent mis en difficulté, en raison de l'inaction des autorités sportives. -
Puissance politique des images
Ophir Levy, Emmanuel Taïeb
- Puf
- Laviedesidees.fr
- 18 Janvier 2023
- 9782130844372
Les nombreuses images qui nous environnent sont « bonnes à regarder », donc « bonnes à penser » ; certaines possèdent une force politique propre. Elles sont capables de révéler un événement et d'en témoigner. Les images disponibles sont sans cesse renouvelées par le biais du documentaire, comme dans le cas du très médiatisé conflit israélo-palestinien, ou par l'exhumation d'archives inédites relatant la contestation du régime communiste politique et la naissance du syndicat Solidarnosc. Les images politiques ou partisanes sont parfois destinées à saturer l'espace médiatique et à éteindre toute critique. L'espace public est aussi capable d'accueillir des images de fiction, comme celles de The Looming Tower, qui entendent à la fois informer les spectateurs sur les questions d'espionnage et lutter contre le discours complotiste. Il existe enfin tout un écosystème d'images, amateur ou prises par des photoreporters, qui enregistrent le réel, pour faire la preuve de violences policières, de guerres ou du dérèglement climatique partout dans le monde.
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Lutter contre les stéréotypes
Denis Ramond, Dominique Lagorgette
- Puf
- Laviedesidees.fr
- 3 Mai 2023
- 9782130844358
Qu'il s'agisse de journaux, de publicité, d'oeuvres cinématographiques ou littéraires, l'impératif de ne pas véhiculer des stéréotypes (notamment sexuels et raciaux) s'impose dans le contrôle des images, des discours et des représentations non seulement dans l'agenda politique de groupes minoritaires, mais aussi, de façon croissante, dans la loi.
Comment définir un stéréotype ? Comment les stéréotypes sont-ils devenus un problème ? Toute représentation, en tant qu'elle peut figer son objet, n'est-elle pas susceptible de devenir un stéréotype ? La lutte contre les stéréotypes ne risque-t-elle pas d'entrer en conflit avec la liberté d'expression ?
L'ouvrage, pluridisciplinaire, a pour but d'ébaucher des réponses et de souligner les difficultés et les paradoxes d'une injonction normative qui a les atours de l'évidence mais qui n'a pas été suffisamment questionnée. -
Au coeur des années affreuses, sales et méchantes : journal éco-philosophique 2019-2023
Dominique Bourg
- Puf
- 13 Septembre 2023
- 9782130854609
La première partie de l'ouvrage relève à proprement parler du genre journal en commentant l'actualité de ces dernières années, de l'assassinat de Samuel Paty à l'invasion de l'Ukraine en février 2022 en passant par l'assaut du Capitole à Washington en janvier 2021, avec systématiquement une perspective écologique. D'autres thèmes sont abordés comme la convention citoyenne, le véganisme, la forêt primaire ou l'arbre, l'écoféminisme, la fuite sur Mars, la Covid, le glyphosate, le fascisme climatique, ou encore le "grand remplacement".
La deuxième partie, même s'il y est encore question de thèmes généraux comme le progrès, la spiritualité, le loup ou le peuple, ne constitue pas moins une réflexion de philosophie politique cherchant peu à peu à cerner les contours d'une démocratie écologique, impensable en dehors d'une bascule de civilisation. -
"Exister dans le système, c'est souvent être assis derrière des vitres, face à un écran." Des forces nouvelles, mixtes de technique, d'économique et de numérique, ont fait leur apparition. D'une puissance hors norme, ces ultraforces modifient nos systèmes et les fragilisent, produisant le rejet du système, quand ce n'est pas la maladie ou la misère. Ce qui émerge alors est une surenchère entre un système fragilisé et des ultraforces décomplexées. Nous assistons à ses premiers effets : simplisme politique, approfondissement des inégalités, règne de multinationales dominant les États.
Face à ces questions, le livre propose une philosophie concrète du système (centrée sur le verre, les chaises et les écrans) et des ultraforces qui en dessinent le cours. Il ouvre la voie à la construction d'un soi plus authentique, moins déterminé par ce qui l'entoure. Comment être soi à l'ère des ultraforces, avec leur cortège de simplicité et de brutalité ? -
Aux origines du genre
Anne Augereau, Christophe Darmangeat
- Puf
- Laviedesidees.fr
- 5 Octobre 2022
- 9782130833925
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Au commencement était le couple : Sexualité, amour et religion chez les jeunes
Marion Maudet
- Puf
- 17 Avril 2024
- 9782130856429
Alors que dans de nombreux domaines de la vie sociale, l'Église a pris son parti de la loi de 1905 et s'est accommodée de sa position relativement marginale, il n'en va pas de même en ce qui concerne les questions sexuelles et de genre, qui cristallisent les tensions entre pouvoirs publics et instances religieuses. C'est notamment le cas de l'opposition religieuse à l'avortement, au Pacs dans ses premières années, ou encore, dans la période plus récente, des mobilisations contre le mariage entre personnes de même sexe et, contre l'assistance médicale à la procréation pour les couples de même sexe et les femmes seules.
La sexualité est ainsi le domaine privilégié d'intervention des institutions religieuses. C'est aussi celui qui cristallise le plus nettement les difficultés que rencontrent les croyants à tenir ensemble des normes et des pratiques sexuelles. Plutôt que de s'intéresser aux discours des autorités religieuses, cet ouvrage propose d'observer les tensions entre religion, genre et sexualité, du point de vue des pratiques et des discours de croyants ordinaires, catholiques et musulmans.
En entrant dans la vie des fidèles par leurs pratiques sexuelles, le rôle des normes et valeurs morales dans les parcours des jeunes est questionné. Comment comprendre la diversification du répertoire sexuel de jeunes catholiques, ou encore l'usage d'application de rencontre chez de jeunes musulmans ? Comment racontent-ils leur sexualité, sans remettre en cause ni leur engagement religieux ? La religion constitue ainsi un point d'observation privilégié des transformations de la sexualité et des pratiques intimes, et de la place plus générale des normes (sexuelles, religieuses, de genre) dans les conduites affectives et sexuelles. Il prend dans ce but un angle bien précis : celui de la jeunesse et des premières expériences affectives et sexuelles.
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Dans un monde en mutation rapide, comment le système d'enseignement supérieur et de recherche français peut-il s'adapter, se réinventer et prospérer ? Ce manifeste pour un système éducatif français audacieux, moderne et inclusif, propose une refonte radicale de l'Université, guidé par une vision innovante. L'auteur y explore les dysfonctionnements actuels, dissèque les obstacles et propose des solutions concrètes. Au travers d'une approche systémique, il esquisse une vision de l'enseignement supérieur et de la recherche capable de répondre aux défis du XXIe siècle en valorisant la créativité, l'innovation et l'égalité des chances.
Un ouvrage indispensable pour tous ceux qui se préoccupent de l'avenir de l'enseignement supérieur et de la recherche en France. -
Aujourd'hui, il règne partout une algophobie, une peur généralisée de la douleur. Tout état douloureux est évité. Même les douleurs amoureuses sont suspectes. La tolérance à la douleur est faible. L'algophobie a pour conséquence une anesthésie permanente. Cette situation découle d'un changement de paradigme. Nous vivons dans une société de la positivité qui cherche à se débarrasser de toute forme de négativité. La douleur est la pure et simple négativité. La psychologie suit également cette évolution et passe de la psychologie négative, qui est la psychologie de la souffrance, à la psychologie positive, qui s'occupe du bien-être, du bonheur et de l'optimisme. Cet essai montre comment cette pathologie de l'individu se prolonge dans la société. On accorde de moins en moins de place aux conflits et aux controverses qui peuvent mener à des disputes douloureuses. L'algophobie touche également la politique. L'obligation de conformité et la pression du consensus prennent de plus en plus d'importance. Une postdémocratie s'installe : une démocratie palliative.
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Ce que nous nommons la croissance aujourd'hui est en fait une excroissance, une prolifération qui détruit l'organisme social. D'une vitalité inexplicable et mortelle, ces excès métastasent et prolifèrent à l'infini. Arrivée à un certain stade, la production devient destructrice. Le capitalisme a depuis longtemps dépassé ce point critique. Ses pouvoirs destructeurs produisent non seulement des catastrophes écologiques ou sociales, mais aussi des catastrophes mentales.
Les effets dévastateurs du capitalisme suggèrent l'influence d'une pulsion de mort. Sigmund Freud n'a initialement introduit le concept de pulsion de mort qu'après bien des hésitations. Il avoua immédiatement après qu'il "ne pouvait pas penser autrement " car ce concept avait acquis un grand pouvoir sur lui. Penser le capitalisme aujourd'hui ne peut se faire sans l'acceptation de cette pulsion.
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L'interdit est-il l'ennemi de la liberté ? Celle-ci est-elle toujours du côté du permis ? Cet ouvrage montre que la réponse à ces questions n'est pas si simple. Le consentement et le contrat ne suffisent pas à garantir la liberté, et ils en sont même parfois les fossoyeurs ; à l'inverse, l'interdit ou la dignité n'en sont pas toujours les ennemis.
La simple non-ingérence de l'État ne suffit en réalité pas pour assurer l'autonomie des personnes et le pluralisme des choix de vie. Le droit a alors un rôle à jouer pour soutenir la liberté, entendue comme le projet et le processus d'émancipation de tous et de chacun. La liberté des modernes et les droits de l'homme doivent être défendus, mais conforter les acquis de la liberté individuelle suppose de s'intéresser à ce dont elle a besoin pour être instituée, et ce afin d'éviter qu'elle ne se délite ou ne se retourne contre les plus faibles. La liberté ne peut pas être la liberté de détruire ce qui protège et garantit la liberté.