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Insomniaque
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Victor Dojlida (1926-1997), fils d'un mineur polonais immigré en Lorraine, s'engage dans la Résistance à 16 ans, ce qui lui vaut d'être déporté en 1944 dans les camps de Struthof, de Dachau puis de Buchenwald. Lorsqu'il revient en Lorraine en 1945, il constate que le policier Reuter qui l'a arrêté et le juge Chiny qui l'a livré aux SS sont encore en poste : l'heure est à la réconciliation nationale. Mais Victor n'est pas du genre à se réconcilier avec ses bourreaux. En 1946, il rosse Chiny, qui n'ose se plaindre, craignant d'attirer l'attention sur son passé de collabo. La même année, il inflige une rude correction à Reuter. Mais celui-ci porte plainte et, cette fois, Victor est condamné à une amende et à un mois de sursis, ce qu'il ressent comme une profonde injustice. En janvier 1947, il braque la paye des ouvriers de l'usine sidérurgique locale, dont les actionnaires et les dirigeants ont abondamment contribué à l'effort de guerre allemand. Il est arrêté le lendemain. C'est le début d'une longue plongée dans l'enfer carcéral, qui va durer quarante-quatre ans, ponctués de plusieurs tentatives d'évasion - avec une brève parenthèse de quatorze mois de liberté en 1960-1962. Quand il sort définitivement de prison en 1989, sa vie est derrière lui. C'est le récit qu'il a fait de ses tribulations à deux visiteurs de prison, Françoise Capéran et Guy Morel, que contient ce livre, qui fait suite à ses mémoires de résistant, parus en 2020 sous le titre Le Dzikus. Ce document et le riche apparat de notes qui l'accompagne retrace le destin singulier d'un homme que les institutions judiciaire et pénitentiaire ont tout fait pour briser, mais qui est resté toujours debout. De même que Le Dzikus était une précieuse contribution à l'histoire de la Résistance et de la déportation, De Dachau aux cachots de la république jette une lumière crue sur le système carcéral français de la seconde moitié du XXe siècle, que Victor Dojlida a presque entièrement passé enfermé. Ce récit est précédé d'une notice décrivant la découverte de ce document, ainsi que d'une préface de maître Henri Leclerc, ancien président de la Ligue des Droits de l'Homme et actuel président d'honneur de cette association, qui a bien connu Victor Dojlida en tant qu'avocat pénaliste.
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Florence insurgee - le tumulte des ciompi (1378)
Machiavel Nicolas
- Insomniaque
- 22 Octobre 2021
- 9782376231011
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Le communalisme ; les communautés affinitaires et dissidentes, des origines jusqu'au XXe siècle
Kenneth Rexroth
- Insomniaque
- 17 Mai 2019
- 9782376230069
Les communautés affinitaires dissidentes remontent à la plus haute antiquité. C'est leur histoire tumultueuse, semée de persécutions, que Kenneth Rexroth relate dans ce livre, publié aux États-Unis en 1974, au soir de sa vie de poète et d'en-dehors.
Les millénaristes du Moyen Âge et de la Renaissance puis les communautés utopiennes des deux derniers siècles ont incarné la quête optimiste, souvent ardue, du partage des ressources et des émois, inspirée par le rejet de l'ordre établi. Ces courants très divers - ascétiques ou orgiaques, mystiques ou « matérialistes » - constituent une tendance historique constante que Rexroth nomme le communalisme Jusqu'au temps des Lumières, c'est sous la bannière de la vérité divine que s'accomplirent toutes les expériences communalistes. Retour aux traditions chrétiennes originelles ou révélation de la cité idéale, l'argument religieux a longtemps fondé toute exigence de justice sociale et articulé toute pratique collective subversive - des Frères du Libre Esprit aux tendances communistes de la Révolution anglaise.
Ce récit montre ensuite comment une foi teintée de messianisme a continué d'imprégner les tentatives de mise en commun, même quand elles étaient laïques et « scientifiques » - comme celle des fouriéristes, icariens et autres anarchistes, à une époque où la révolution ne semblait pas impossible. Rexroth évoque aussi longuement les communautés affinitaires qui se sont formées aux États-Unis jusqu'en 1974, sujet méconnu en France.
Ce livre sortira, en France, en mai 2019 - en un printemps qui suivra un « hiver du mécontentement » (bien entamé à ce jour) et pourrait fort bien le prolonger. Ces périodes de troubles sociaux sont généralement propices aux interrogations, notamment celles de la jeunesse, sur la nature inégalitaire et grisâtre, coercitive et lacrymogène de la société - ce manuel d'histoire subversive, très instructif à cet égard, tombera donc à pic.
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Le grand massacre du 4 juin ; liste de 202 des victimes de la repression à Pékin le 4 juin 1989, dressée par les Mères de Tian'anmen
Les Meres De Tian'An
- Insomniaque
- 12 Avril 2019
- 9782376230052
Le 4 juin 1989, l'armée chinoise réprimait par un carnage le vaste mouvement de contestation qui avait fait naître à Pékin l'espoir d'une démocratisation, et dont l'épicentre se trouvait sur la place Tian'anmen, occupée par des dizaines de milliers de protestataires.
Trente ans plus tard, on estime à plusieurs milliers le nombre de personnes tuées au cours de l'intervention des divisons blindées et d'infanterie, rameutées des provinces par le pouvoir post-maoïste pris de panique. Il en existe une liste partielle de 202 noms, établie par le collectif des Mères de Tian'anmen et très instructive quant à la diversité sociale des victimes, la férocité des bourreaux et les moyens militaires employés pour écraser une révolte de citadins sans armes.
Pour commémorer ce Grand Massacre (c'est le nom par lequel les dissidents chinois désignent la répression), L'INSOMNIAQUE, qui a déjà fait paraître plusieurs ouvrages critiques sur la Chine, publie cette liste, présentée par Hervé Denès, connaisseur averti de la société chinoise.
Elle vient explicitement compléter un recueil de témoignages sur cette tragédie historique déterminante, compilé par la sinologue critique Marie Holzman, qui paraîtra en même temps au éditions Globe.
Si l'introduction de Hervé Denès permet de situer l'événement dans son contexte historique, la liste vaut, quant à elle, tous les récits. Si certains cas répertoriés ne sont guère renseignés, notamment en raison de la chape de plomb que fait peser le pouvoir sur la parole, cette liste abonde en anecdotes à glacer les sangs, qui donnent à voir toute la férocité dont est capable un État quand il a décidé de mettre au pas la société civile.
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Ce recueil de lettres et de témoignages retrace une vie passée principalement derrière des barreaux. Né en 1955, Thierry Chatbi a connu la maison de correction dès l'enfance, puis dans des centres pour jeunes détenus pendant son adolescence. Par la suite, il a été enfermé dans des maisons d'arrêt avant d'aller pourrir dans des centrales de haute sécurité. Sa singularité, c'était sa lucidité ; il savait ce monde gouverné par et pour les nantis et ne voulait pas trimer pour quelques miettes. Très jeune, il a opté pour l'illégalité, au risque d'être enfermé.
Thierry Chatbi a payé ce choix au prix fort : plus de 25 ans de prison. Son refus de se faire exploiter s'est mué en refus de se soumettre à l'administration pénitentiaire. Il a pris une part active aux mouvements de prisonniers des années 1980. Son engagement l'a conduit à passer plus de treize ans dans les quartiers d'isolement, dont il n'a cessé de dénoncer l'existence.
Thierry Chatbi avait une haute idée de la liberté. À tel point qu'après son ultime sortie de prison, il s'est suicidé en 2006, préférant la mort au renoncement.
On trouvera dans cet ouvrage des textes de Thierry Chatbi adressés à des journaux et à des émissions de radio, ainsi qu'une correspondance avec sa professeur de français. On y trouvera aussi des interviews de quelques-uns de ses amis sur les combats de Thierry Chatbi. Ces textes ont été rassemblés, choisis et organisés par Nadia Menenger, proche amie de Chatbi et animatrice d'émissions de radio consacrées aux problèmes carcéraux.
Il était paru une première édition de cet ouvrage en 2009. Nous en publions en 2015 une version augmentée de 16 pages.
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La piraterie connaît un regain en Afrique. Mais c'est celle qui a sévi au large des côtes somaliennes qui a causé le plus de dommages et longtemps retenu l'attention des médias, prompts à forger une figure maléfique, accusée de menacer le bien-être des consommateurs occidentaux : le pirate somalien, barbare exotique mû par le plus vil appât du gain.
Or ces nouveaux flibustiers sont, à l'origine, des pêcheurs spoliés de leur gagne-pain, car l'éclatement de l'État somalien a attiré d'autres prédateurs, autrement redoutables, sans que la « communauté internationale » s'en émeuve : flottes de pêche usant de méthodes industrielles illicites, mafias sous-traitant le « stockage » des déchets toxiques de l'Occident en les immergeant dans l'océan. Ainsi les rapines des pirates relèvent en fait de la légitime défense.
Si leur armement est aussi dérisoire que leurs abordages sont audacieux, la coalition de leurs ennemis jouit d'une écrasante maîtrise technique du combat naval - mais ces puissances maritimes surarmées peinent à éradiquer la piraterie dans l'océan Indien.
En effet, croisade antipirate ou pas, tant que rien ne sera fait pour protéger la mer elle-même, le problème renaîtra. Et les vocations de pirates refleuriront, et pas seulement en Somalie.
Tant que les requins du business séviront sur les sept mers pour y semer la mort et le néant, le menu fretin se sentira pousser des dents de piranhas.
Le présent ouvrage, rédigé par le collectif parisien Ikashato, se compose d'un exposé général du contexte et de la nature de la piraterie recrudescente dans l'océan Indien, suivi d'une description des mesures militaires et juridiques prises par les puissances pour combattre ce « fléau ». On y trouvera aussi des comptes rendus sporadiques de deux procès de pirates qui se sont tenus en France et le témoignage de l'un des « pirates », relâché après avoir moisi quelque temps dans les prisons de ce pays.
Cette édition augmentée contient en outre un compte rendu du procès qui se tint aux Assises de Rennes en octobre 2013, quelques mois après la première édition de ce livre (en cours de traduction anglaise et d'édition chez Black Cart, aux États-Unis) - ainsi qu'un texte décrivant les tribulations des pirates somaliens dans les prisons françaises.
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Tuer le temps... Une usine où l'on attend le grand licenciement, sous la menace de la grande explosion - et vice versa... Une usine de produits chimiques, similaire à celle d'AZF - dont la désintégration ensanglanta et dévasta Toulouse en septembre 2001 - et appartenant à la même sinistre multinationale... C'est sans fioritures que l'auteur narre avec force le quotidien d'une classe ouvrière qui, loin d'être allée au paradis, se morfond dans un purgatoire oublié. Englués dans la grisaille, confrontés au mépris et à la morgue des décideurs et gestionnaires, les prisonniers du boulot oscillent entre les tentations de la révolte et les affres de la résignation...
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Ce livre retrace la vie d'un " prisonnier social " : Thierry Chatbi (1955-2006).
Plus de vingt-cinq ans passés derrière les barreaux : la maison de correction dès l'enfance, les centres pour jeunes détenus dans son adolescence, puis les maisons d'arrêt... avant d'aller pourrir dans des centrales de haute sécurité. Ayant compris que le plus grand nombre doit trimer dur pour ramasser des miettes, il s'est tourné très jeune vers le vol. Son rejet de l'exploitation s'est doublé de son refus de se soumettre à l'autorité carcérale.
II a pris une part active dans les mouvements qui ont ébranlé la prison. Son engagement l'a conduit dans les quartiers d'isolement, où il a passé plus de treize ans. Il n'a jamais cessé d'en dénoncer l'existence. Aux mots et aux dessins par lesquels il a voulu dire à quoi sert la prison sont joints les témoignages de ceux qui ont connu cet anonyme au destin singulier.
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Quand B Traven se nommait Ret Marut.
" Mais vous ne pouvez pas penser, parce qu'il vous faut des statuts, parce que vous avez des administrateurs à élire, parce que vous avez des ministres à introniser, parce que vous avez besoin de parlements, parce que vous ne pouvez pas vivre sans gouvernement, parce que vous ne pouvez pas vivre sans chefs. Prenez conscience de la sereine passivité que vous avez en vous, dans laquelle s'enracine votre invincible pouvoir.
Laissez d'un coeur apaisé et insouciant s'effondrer la vie économique ; elle ne m'a pas apporté le bonheur et elle ne vous l'apportera pas non plus. Laissez consciemment pourrir l'industrie, ou c'est elle qui vous pourrira".
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John zerzan explore ici les fondements de la domestication de l'espèce humaine : la mesure du temps, le comptage de tout ce qui existe, la réification du langage.
Il nous rappelle comment le primat du quantitatif a entraîné la dépossession de nos plus vitales facultés mentales et physiques. chacun peut constater que la profusion des prothèses électroniques et des systèmes experts provoque une mutation de la société tout entière en une mégamachine vouée au culte de la rentabilité et au sein de laquelle l'être humain ne sera bientôt plus qu'un rouage interchangeable.
De là, la prolifération consentie des nuisances toxiques, la dissolution des liens sociaux et l'hébétude des individus, errant dans l'agencement du néant en quête de pensée magique et de reconnaissance - et ne butant que sur des leurres.
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