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Le nouveau régime ; essais sur les enjeux démocratiques actuels
Mathieu Bock-Côté
- Boreal
- Papiers Colles
- 23 Février 2017
- 9782764624197
Dans la vingtaine d'essais réunis dans ce livre, Mathieu Bock-Côté propose à la fois un tableau et une critique de ce qu'il considère comme le nouveau régime démocratique qui se met en place en Occident. Il aborde des sujets tels la théorie dite du genre, la prétendue " fin des idéologies ", le suicide assisté conçu comme un droit de l'homme et la célébration du " multiculturalisme ".
Notre époque, celle du " dépassement " des vieilles contraintes et des préjugés hérités du passé, le discours commun et la propagande des puissants veulent nous la présenter comme l'aboutissement normal de la démocratie moderne, dont les promesses, enfin, seraient sur le point de se réaliser pleinement. Or ce n'est pas du tout ce que pense Mathieu Bock-Côté. Pour lui, le monde qui se met en place depuis un quart de siècle dans l'ensemble de l'Occident, loin de prolonger ou d'accomplir l'histoire qui l'a précédé, marque au contraire une rupture radicale, sinon une " trahison ", c'est-à-dire l'abandon pur et simple de ce qui a guidé jusqu'ici nos façons d'être, de penser, de vivre en société, par l'instauration de ce qu'il appelle un nouveau régime, fondé sur une vision entièrement nouvelle de l'homme et de la cité, celle d'un homme coupé de toutes racines, de toute appartenance, soucieux uniquement de son bonheur et de ses droits d'individu, celle d'une cité qui cesse de se voir et d'agir comme communauté politique et culturelle pour n'être plus qu'un rassemblement de consommateurs semblables à tous les consommateurs de la planète.
De ce nouveau régime, Mathieu Bock-Côté propose donc, dans la vingtaine d'essais réunis ici, à la fois un tableau et une critique, en abordant certaines de ses manifestations et certains de ses mythes les plus actuels, de la théorie dite du genre à la prétendue " fin des idéologies ", du suicide assisté conçu comme un droit de l'homme à la célébration du " multiculturalisme ". -
Les quelque soixante-dix textes qui composent ce nouveau recueil de Serge Bouchard pourraient s'appeler des « micro-essais », d'abord parce qu'ils ont été écrits pour la radio de Radio-Canada, et aussi en raison de l'exigence artistique qui les inspire, celle de la brièveté, c'est-à-dire d'une prose aussi dense, économique et précise que possible, et qui possède en même temps le pouvoir d'évocation de la poésie. Mais avant tout, ce recueil est un livre d'amour et de deuil, tout entier placé sous le signe de Marie, la compagne trop tôt disparue, dont la présence (ainsi que l'absence) colore chaque page, chaque phrase, chaque évocation. Non pas qu'il y soit toujours question d'elle, loin de là ; comme toujours chez Serge Bouchard, c'est de notre vie quotidienne, de notre monde, de notre passé, de la nature autour de nous qu'il est question, et en particulier de tout ce que nous ne voyons pas et que seul le regard affûté du poète anthropologue sait nous faire découvrir. Mais Marie est toujours là, tout près, en arrière-plan, dans la pièce d'à côté, en quelque sorte, et c'est dans son regard et son esprit à elle que tout se déploie, autant que dans ceux de son compagnon qui tient la plume.
« Nous prenons ce bon café, le premier du matin, nous établissons ensemble le plan de la journée, de la semaine. Marie mange des oeufs à la coque avec des mouillettes. Nous voudrions tous les deux que ce moment dure, nous voudrions abolir le futur. Plus rien n'existe que cet instant, que cette scène où nous discutons, Marie et moi, en buvant notre tasse de café. Mais le meilleur, c'est quand elle ne dit mot, quand je garde moi-même le silence, et que nous nous entendons penser, elle dans ma tête et moi dans la sienne. »
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La joie de penser : Mes années Serge Bouchard
Jérémie McEwen
- Boreal
- Papiers Colles
- 16 Mai 2024
- 9782764628195
« Serge m'aura appris que je ne trouverais pas ma voie derrière les remparts de quelque tour d'ivoire spéculative, pas plus que je ne pourrais me sentir pertinent à faire la guidoune médiatique qui croit que le monde se pense en huit cents mots. Il m'aura appris à accepter de refuser le confort d'une seule chaise. »
La quarantaine de chroniques réunies dans ce recueil ont été rédigées de 2017 à 2021 pour C'est fou..., émission radiophonique de Radio-Canada animée par Serge Bouchard et Jean-Philippe Pleau. Elles côtoient trois textes dans lesquels Jérémie McEwen rend hommage à son ami Serge et évoque les multiples facettes de leur collaboration, que la mort aura interrompue après seulement sept ans. Entre la conversation à deux et la réflexion à voix haute, La Joie de penser se lit comme un essai méditatif entièrement tourné vers l'échange et le débat. Toute pensée vraie, insiste le philosophe-enseignant, doit être portée par une prise de parole, idéalement en public.
Si les sujets que l'essayiste aborde n'ont pas d'âge, il les explore toujours à la lumière du monde dans lequel il vit, celui d'un urbain passionné de hip-hop, fasciné par le cosmopolitisme et le retour du religieux. Au passage, il n'hésite pas à faire part de ses désaccords avec d'autres penseurs, y compris avec son cher Serge. Mais la joie de penser, c'est aussi celle de penser librement, de se remettre soi-même en question en faisant revivre la perspective de son interlocuteur absent, comme une sorte de contrepoint indispensable à sa propre identité. D'où la vitalité profonde de cet essai, qui s'ouvre au dialogue et à la contradiction avec une franchise qu'on voit rarement dans la littérature et la philosophie contemporaines. -
Julius Grey a été partie prenante de tous les grands débats qui ont animé la société québécoise au cours des cinquante dernières années. Si c'est certainement pour son engagement dans les causes sur la loi 101 et sur le kirpan qu'il est le plus connu, il est tout aussi fascinant de l'entendre se prononcer sur l'accessibilité à la justice, le rôle de la famille et le danger que représente le conformisme social.
Ces entretiens avec Geneviève Nootens invitent les lecteurs à suivre le parcours personnel et intellectuel de Julius Grey. Il y évoque son enfance en Pologne, sa découverte de la société canadienne et montréalaise à l'aube de la Révolution tranquille jusqu'à ce qu'il appelle lui-même son « virage québécois », qui l'a amené à considérer d'un oeil nouveau l'affirmation nationale des francophones. Il réfléchit également aux questions de liberté de conscience et de religion, de liberté d'expression, de liberté d'association (ou de non-association), tout en réaffirmant son opposition à la dictature de la majorité sous toutes ses formes.
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Je le dis comme je le pense ; souveraineté, vie politique, religion
Claude Morin
- Boreal
- 3 Novembre 2014
- 9782764623534
Avec la liberté de parole que lui confèrent les années écoulées depuis sa retraite de la politique active, Claude Morin livre ici une sorte de « testament » intellectuel.
L'ouvrage se divise en trois parties. La première veut répondre à une interrogation capitale pour les souverainistes et tous ceux qui ont à coeur l'avenir du Québec : vu la situation actuelle, on fait quoi ? Claude Morin l'a écrite en pensant au Parti québécois, mais pas seulement à son intention. Il y pose quelques questions essentielles : la souveraineté doit-elle être un objectif ou un moyen ? Comment surmonter la morosité actuelle touchant la souveraineté ? Morin propose à cet égard une approche nouvelle fondée sur une analyse rigoureuse et sans concession de la réalité présente.
Dans la deuxième, l'auteur explique l'origine et le sens de son engagement politique et revient, avec certaines précisions inédites, sur des situations qu'il a vécues. Il réfléchit sur le rôle de conseiller, réaffirme son adhésion à la social-démocratie et tente de cerner les causes de la méfiance actuelle envers les politiciens.
Enfin, dans la troisième partie, la plus personnelle et la plus inattendue, Claude Morin décrit son cheminement en matière religieuse.
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Les événements que relate ce livre se sont déroulés entre deux consultations populaires : le plébiscite sur la conscription de 1942 et le référendum de 1980. Au cours des ces quarante années, le Québec a connu une profonde transformation.
La vie d'Adèle Lauzon incarne à merveille cette transformation.
Elle a grandi à une époque où Maurice Duplessis en personne pouvait se formaliser des articles qu'elle faisait paraître dans le Quartier latin. Mais, lorsqu'en 1950 elle s'embarque sur l'Empress of France, c'est tout son horizon qui bascule. Elle découvre une Europe encore divisée par la guerre, mais où les idées et les arts sont autrement prisés qu'au Canada français. C'est ainsi qu'après avoir sillonné la France avec les camarades Jacques Languirand et Hubert Aquin, elle découvre le communisme, en même temps que l'amour, et qu'elle se retrouve à une fête du Parti en train de danser dans les bras de Paul Eluard.
Elle trouve en rentrant un Québec qui commence à bouger et où son allégeance au communisme attire bien peu de sympathie, sinon l'attention de la GRC. Elle se taille une place dans le journalisme, non pas confinée aux pages féminines, mais bien comme première femme responsable des questions de politique internationale à La Presse. Pour le magazine Maclean, elle couvre deux révolutions - fort différentes - qui ont marqué le siècle, à Cuba et en Algérie, ce qui lui donne l'occasion de connaître quelques-uns de leurs principaux acteurs. D'ailleurs, la révolution, tranquille ou pas, semble gagner le monde. Ce qui ne facilite pas toujours la vie, quand on compte parmi ses familiers à la fois un Gérard Pelletier et un Pierre Vallières.
D'autant plus que cette révolution ne se limite pas à la politique, mais gagne la vie privée. Plus rien n'est jamais acquis une fois pour toutes, et il faut trouver le moyen d'être à la fois épouse, mère, amante.
Cette vie hors du commun, Adèle Lauzon a trouvé les mots pour la raconter avec un charme inimitable. Avec une grande légèreté du trait, sans jamais se mettre de l'avant, elle réussit à nous faire traverser en sa compagnie, emportés, amusés, éblouis, toute la Révolution tranquille, comme si on y était.
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En 1996, l'homme d'affaires Scott Griffin s'engageait auprès des Flying Doctors, organisation africaine qui permet à des médecins d'offrir des soins dans des régions difficilement accessibles. Téméraire, il a aussi décidé de prendre les commandes de son petit appareil, un Cessna 180 monomoteur, pour faire la traversée de l'Atlantique jusqu'en Afrique. Dans ce livre, Griffin raconte son extraordinaire épopée africaine, qui a duré deux ans.
Après avoir affronté tempêtes et problèmes mécaniques, Griffin a réussi à se poser au Kenya. Il était loin de se douter que l'aventure ne faisait que commencer. Une fois en Afrique, Griffin a parcouru le continent en tous sens, survolant montagnes, déserts, forêts tropicales. Au cours de son périple - où il a été arrêté, où son avion s'est écrasé non pas une, mais deux fois -, Griffin a découvert l'humanité et la beauté bouleversantes de l'Afrique.
Voici le récit d'une aventure captivante. Mais il s'agit aussi de l'histoire de l'Afrique - de ses problèmes et de son peuple, de ses paysages et de ses failles, de sa culture et de son courage. Griffin ne nous entraîne pas seulement dans une fabuleuse odyssée à travers l'Afrique, il nous fait aussi partager la vie des médecins, des infirmières et des personnages hauts en couleur qui ont croisé sa route.
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25 septembre 2002. Maher Arar quitte sa femme et ses deux jeunes enfants, qui prolongent leurs vacances en Tunisie, pour rentrer chez lui à Ottawa. En transit à New York, il est cueilli par la police américaine et conduit en prison. Sans avoir droit à un avocat, sans être mis au courant des soupçons qui pèsent sur lui, il est déporté en Jordanie, puis en Syrie. Pourtant, Maher Arar est citoyen canadien depuis plus de quinze ans. Il passera un an dans les prisons syriennes, où il sera torturé. Il sera libéré sans avoir été jugé.
Dans ce livre, Monia Mazigh, la femme de Maher Arar, raconte l'extraordinaire combat qu'elle a livré pour faire libérer son mari.
Jeune femme instruite ayant librement choisi de porter le voile par conviction religieuse, elle a d'abord dû surmonter la profonde méfiance, voire la paranoïa, qui s'était créée à l'égard des musulmans après les événements du 11 septembre. Et elle s'est lancée à corps perdu dans une lutte inégale pour que sa famille soit réunie, pour sauver tout ce qu'elle pouvait des rêves de bonheur qui l'avaient conduite au Canada. C'est ainsi que cette Canadienne de fraîche date, musulmane pratiquante, a défendu notre État de droit et notre démocratie comme seuls quelques-uns l'ont fait au cours de notre histoire.
Les Larmes emprisonnées raconte les efforts surhumains qu'une femme a dû déployer pour surmonter le sort, les préjugés, l'inertie des gouvernements et même la malveillance. Voici l'occasion d'une rencontre avec une personnalité hors du commun.
Cette lutte pour la justice est aussi un drame humain poignant, raconté avec un extraordinaire pouvoir d'émotion.
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La révolution technique ; essai sur le devoir d'humanité
Daniel Jacques
- Boreal
- Essais Documents Boreal
- 25 Novembre 2002
- 9782764601921
La génétique, l'informatique, les neurosciences et ce que certains nomment déjà la bionique sont porteuses d'un avenir prodigieux tout autant par ses promesses que par ses périls. La technique exerce désormais une fascination sans rivale sur nos sociétés. Le risque paraît grand qu'une telle ivresse ne dissimule un affaissement du sens moral, or il n'y a de civilisation possible que dans l'équilibre entre la puissance qu'engendre le savoir et la sagesse nourrie par la réflexion éthique. Daniel Jacques entend montrer ici que notre puissance technique doit être assujettie à la compassion, compassion pour nos semblables, mais aussi compassion pour tous les vivants qui nous accompagnent. Il nous faut entrer dans le règne de la technique par la voie la plus humaine. Autrement dit, suite au déclin du christianisme et de l'humanisme classique, il ne nous reste, pour fonder l'humanisme - à la marge du discours que tiennent les sciences naturelles sur l'homme, devenu mi-machine, mi-animal - que cette expérience brute du mal qui se trouve au coeur du XXe siècle, soit le génocide des Juifs d'Europe. D'une certaine manière, ce gouffre moral, cet abîme d'inhumanité, nous tient lieu de révélation, la seule révélation qui puisse encore nous guider dans le grand oeuvre technique auquel nous semblons destinés. Par-delà le devoir de mémoire qui nous rattache à cet événement, la compassion représente un don d'humanité qu'il nous faut apprendre à préserver au moyen d'un langage nouveau.
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Différence et liberté ; enjeux actuels de l'education au pluralisme
Georges Leroux
- Boreal
- 12 Mai 2016
- 9782764624302
Incontestablement, nos sociétés occidentales font face aujourd'hui à un pluralisme sans précédent. Contrairement à l'idée reçue, cette diversification ne provient pas seulement de l'immigration. Même des groupes appartenant à la population « de souche » exigent désormais la reconnaissance d'identités longuement tenues dans l'ombre, qu'il s'agisse des minorités culturelles ou de minorités historiquement discriminées. Les conséquences de cette diversité pour notre « vivre ensemble » sont énormes, dans tous les domaines, mais surtout dans celui de l'éducation.
Que faut-il enseigner à nos enfants dans le respect de tous les citoyens, surtout quand cela concerne la religion, la morale, les règles mêmes du vivre ensemble ? On pourrait être tenté de laisser de côté tout ce qui nous divise - religions, éthiques particulières - pour nous concentrer sur les règles du jeu de la citoyenneté. Georges Leroux propose une vision différente, qu'alimentent une réflexion philosophique profonde et une compréhension fine des besoins de notre société hautement diversifiée. Dans cet essai, il explique sa position avec une clarté et une franchise peu communes.
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Drone de guerre ; visages du Pakistan dans la tourmente
Guillaume Lavallée
- Boreal
- 6 Septembre 2017
- 9782764624814
« Double jeu » des services secrets dans la guerre contre le terrorisme, témoignages de Navy Seals ayant participé à la traque de Ben Laden, analyses géostratégiques de la menace djihadiste, des risques liés à l'arsenal du seul pays musulman doté de l'arme nucléaire... les actualités nous bombardent de topos sur le Pakistan.
Le « pays des purs » fascine. Mais qu'en savons-nous, au juste?? Nous le regardons du ciel. D'en haut, avec des jumelles, nous nous focalisons sur son gouvernement et nous limitons à une géopolitique désincarnée. Et nous oublions ce qui se joue sur le terrain, comment ce pays de deux cents millions d'habitants vit la guerre de l'OTAN chez son voisin afghan, les frappes de drone sur son territoire, la radicalisation tranquille de sa campagne...
Le journaliste Guillaume Lavallée, correspondant de l'AFP à Islamabad de 2012 à 2015, propose un road-trip de la frontière afghane à la bouillonnante mégalopole Karachi pour illustrer les transformations de ce géant musulman aux pieds d'argile. Les mutations d'un peuple qui se retrouve sur la ligne de feu de cette guerre qui ne dit pas son nom, où l'armée ennemie n'est pas composée d'êtres humains, de semblables, mais de robots qui sillonnent le ciel, télécommandés depuis l'étranger, emplissant les nuits de leur bourdonnement obsédant. Des mutations qui vont bien au-delà du seul bilan humain et transforment le quotidien de millions de Pakistanais, qui ne connaissaient rien des attentats-suicides avant le 11 Septembre. Mais qui depuis en tremblent chaque semaine.
Psychiatres débordés par les victimes collatérales des drones, chefs tribaux ahuris, poètes pachtounes au verbe musclé, habitants des nouveaux quartiers sécurisés, jeunes désespérés qui abandonnent leur pays sur les eaux mortelles de l'espoir, gangsters de Karachi tirés de films de Coppola, soirées folles et secrètes d'une élite blindée... Drone de guerre raconte ce Pakistan bien réel, celui des habitants de cet autre ground zero, celui que nous ne connaissons pas.
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Metteur en scène, acteur, directeur de théâtre, a marqué tout ce qu'il a touché de l'empreinte de son infatigable énergie et de sa rigoureuse exigence. Ses coups de gueule, qui faisaient trembler aussi bien les murs des institutions que les acteurs, sont restés dans les mémoires, mais également son immense générosité. Il a été un éveilleur et un passeur pour une majorité d'artistes et d'artisans du théâtre québécois contemporain.
C'est pourquoi Jean-Fred Bourquin a choisi non pas d'écrire une biographie traditionnelle de Paul Buissonneau, mais plutôt de faire parler ceux qui l'ont connu. Sont donc conviés à prendre la parole dans ce livre?: Fred Mella, Andrée Lachapelle, Yvon Deschamps, Marcel Sabourin, Jean Asselin, Michel Tremblay, Ginette Noiseux, François Barbeau, Denis Marleau, Yves Desgagnés, Robert Charlebois, Éric Jean, André Brassard, Chloé Sainte-Marie, Wajdi Mouawad, Lothaire Bluteau et bien d'autres encore.
Orchestrant de main de maître ces voix multiples, Jean-Fred Bourquin fait revivre sous nos yeux le gamin de la banlieue rouge de Paris qui s'est joint aux Compagnons de la chanson et qui a connu le Québec alors qu'il y était en tournée avec Édith Piaf.
À partir de l'aventure de La Roulotte, qui amenait le théâtre aux enfants dans les parcs montréalais, en passant par la création du personnage de Picolo pour la télévision et par la fondation du Théâtre de Quat'Sous, à travers des centaines de mises en scène, nous suivons non seulement l'aventure personnelle d'un créateur hors du commun, mais nous assistons également à ces multiples révolutions, tranquilles ou non, qui ont fait du Québec et du théâtre québécois ce qu'ils sont aujourd'hui.
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On accuse parfois les intellectuels progressistes d'être déracinés. Aucune expression ne saurait être plus injuste à l'endroit de Georges Leroux. Né au sein d'une famille de la petite bourgeoisie catholique, il a évolué, de sa formation chez les Jésuites aux débats politiques enflammés du Québec des années 70 et 80, en passant par les années studieuses à Paris. Partout il se révèle un constructeur d'institutions, un intellectuel engagé au sein de sa société, et surtout un connaisseur perspicace et attentif du débat public qui a peu à peu façonné le Québec d'aujourd'hui. Pensons en particulier à son engagement des dix dernières années au service du pluralisme.
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Toute histoire de deuil est une histoire d'amour
Maïté Snauwaert
- Boreal
- Liberte Grande
- 22 Mars 2024
- 9782764627754
Votre mari meurt à table, votre adolescent décède d'un accident de la route, votre épouse est emportée par un cancer, votre fillette meurt à cinq ans : voilà des deuils à affronter et, si vous êtes écrivain, vous aurez, fiction mise à part, à vivre ce futur avorté pour vous qui demeurez. Maïté Snauwaert regroupe des voix d'hommes et de femmes de lettres qui - dans le sillage du Journal de deuil de Barthes - ont choisi de faire entendre le choc brutal de la perte d'un être aimé. Tous se refusent à la vieille élégie consolatrice pour une confrontation brusque avec ce moment de la mort, ses minutes et l'après ; le deuil, étape ultime de l'amour, son dernier âge.
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Le schisme identitaire - Guerre culturelle et imaginaire québécois
Etienne-Alexandre Beauregard
- Boreal
- 25 Mars 2022
- 9782764627068
Depuis deux décennies, les Québécois traversent un mauvais rêve où une idéologie hégémonique remet en question leur droit même d'exister comme nation. Étienne-Alexandre Beauregard décortique ce discours officiel afin d'en démonter les mécanismes et d'en dévoiler les pièges.
Étienne-Alexandre Beauregard fait appel à de nombreux penseurs, en particulier Antonio Gramsci, pour montrer comment divers phénomènes, dont la montée du populisme, le discours émergent du care et la polarisation entre nationalistes conservateurs et progressistes multiculturalistes, ont plongé le Québec dans ce qui n'est rien de moins qu'une guerre culturelle dont l'enjeu est la définition même de la nation québécoise, de son histoire et de son avenir.
Pour Beauregard, ce conflit pour définir l'imaginaire québécois doit impérativement être gagné par le camp nationaliste afin de raffermir la légitimité de la nation québécoise. La guerre culturelle est à ses yeux une occasion pour les nationalistes de crier haut et fort que l'histoire du Québec n'est pas terminée, comme tente de nous le faire croire le discours officiel. Bien au contraire, l'auteur affirme que notre parcours particulier doit se poursuivre en continuité avec l'héritage d'affirmation nationale de la Révolution tranquille. À travers la guerre culturelle, c'est un combat pour l'âme même de la nation québécoise qui se joue.