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Anne Carriere
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Libérale, héritière des Lumières et combattant pied à pied ceux qui voudraient les tamiser, Peggy Sastre pensait ne jamais vaciller dans ses principes. Jusqu'au 7 octobre 2023. La nature et l'ampleur du massacre, la jubilation de ses auteurs, les arguments relativistes de certains démocrates, le silence de militants soi-disant progressistes... c'est un effondrement. Global et intime.
Pire, la colère et l'amertume la poussent à abdiquer. Et si, tous comptes faits, le tribalisme était bien le mode de fonctionnement de l'humanité ? Ne serait-il pas plus simple d'en prendre son parti ? De renoncer aux sociétés ouvertes, pluralistes, pacifiées et cosmopolites tenues par l'intelligence ?
Et puis vient le moment de sortir de la sidération et de redresser la tête. Après la chute, Peggy Sastre entreprend de dresser son inventaire... de ce qui ne doit pas s'éteindre en elle, de ce qu'elle veut sauver. Un livre comme l'autopsie d'une fracture, et un point de départ vers la possibilité d'une réparation. -
Les affaires de succession ne sont pas toujours simples. Le plus souvent, elles sont même très compliquées... Des familles se déchirent (Claude François, Delarue, Jarre, Picasso) ; des enfants affrontent leurs parents et vont jusqu'à les mettre sous tutelle (Bettencourt, Uderzo) ; des belles-mères et des beaux-enfants s'entretuent par avocats interposés (Hallyday, Bashung, Cousteau) ; des guerres fraternelles sont déclarées trente ans après (Lino Ventura) ; un assassin va t'il hériter d'une femme disparue depuis quarante ans (affaire Agnès Leroux / Maurice Agnelet) ? ; Comment éliminer une maîtresse encombrante (Brel, Montand) ou accepter par amour un héritage qui ne représente que des dettes et des ennuis (Françoise Sagan/ Denis Westhoff).
Ce livre n'est pas une simple succession d'histoires terribles, douloureuses, machiavéliques ou pitoyables. Il cherche aussi à comprendre tout ce qui fait la noirceur, le sordide et, parfois, la beauté des affaires d'héritage.
Ce lien étrange entre argent et amour, amour et haine, vengeance et ressentiment, qui fait qu'au-delà de l'appât du gain, le moteur de chaque bataille à mort c'est toujours l'amour... L'amour que l'on n'a pas reçu, celui que l'on n'a pas donné, l'amour qu'un autre ou une autre nous a volé, l'amour qui n'a jamais été dit...
Tour à tour journaliste, directeur de magazine, éditeur, écrivain, biographe, Bernard Pascuito a écrit de nombreux livres, dont La dernière vie de Romy Schneider (Le Rocher, 2018), Annie Girardot, une vie dérangée (L'Archipel, 2013), ou Les Politiques aussi ont une mère (Albin Michel, 2017).
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C'était le lieu de vie de milliers de familles. Une ville détruite, cassée, réduite à l'inexistence, sauf à la chercher dans la mémoire des vivants. Ce sont leurs voix que ce livre recueille, leurs souvenirs de ce monde disparu, de ses traditions perdues. Les récits d'enfance, des projets d'adolescents, du quotidien s'égrènent dans les ruelles du vieil Alep, se répondent parfois, sans jamais être à l'unisson. Cet effet kaléidoscope s'amplifie au moment d'évoquer la révolution, la guerre et la survie - selon les moyens propres à chacun. Les mots de ceux qui ont embrassé la voie du changement, qui se sont engagés pour elle à n'importe quel prix, n'occultent pas les mots de ceux qui n'eurent d'autre choix que de subir. Joie, solidarité, amour, illusions, peur, confusion... L'arrivée des « soldats de la liberté » entraîna la division de la ville en Est et Ouest, telle une fracture irréparable, séparant amis, familles et amoureux. Désillusions, colère, dégoût. Dieu fit une entrée fracassante avec ses cavaliers noirs. Foi, enfermement, incompréhension. Puis le pilonnage au hasard des explosions de bombes barils faucha les vies, les foyers. Deuil, douleurs, abandon. La plupart du temps : se relever. Dans une trame d'événements surréalistes à force d'être monstrueux percent partout les élans vitaux d'une communauté. Dans ce livre, cette communauté se penche sur la terre où s'arrimait l'arbre de ses ancêtres et, par les paroles qu'elle choisit, le relève fragilement au-dessus des décombres tout en interrogeant le ciel et les hommes.
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Le coût de la virilité ; ce que la France économiserait si les hommes se comportaient comme les femmes
Lucile Peytavin
- Anne Carriere
- 5 Mars 2021
- 9782843379994
En France, les hommes sont responsables de l'écrasante majorité des comportements asociaux : ils représentent 84 % des auteurs d'accidents de la route mortels, 92 % des élèves sanctionnés pour des actes relevant d'atteinte aux biens et aux personnes au collège, 90% des personnes condamnées par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97 % des auteurs de violences sexuelles, etc.
La liste semble inépuisable. Elle a surtout un coût. Un coût direct pour l'État, qui dépense chaque année des milliards d'euros en services de police, judiciaires, médicaux et éducatifs pour y faire face. Et un coût indirect pour la société, qui doit répondre aux souffrances physiques et psychologiques des victimes, et subit des pertes de productivité et des destructions de biens. Pourtant, cette réalité est presque toujours passée sous silence. Lucile Peytavin, historienne et membre du Laboratoire de l'égalité, s'interroge sur les raisons de cette surreprésentation des hommes comme principaux auteurs des violences et des comportements à risque, et tente d'estimer le coût financier de l'ensemble de ces préjudices pour l'État et donc pour chaque citoyen.ne. Quel est le coût, en France, en 2020, des conséquences de la virilité érigée en idéologie culturelle dominante ? L'autrice nous pose la question : n'aurions-nous pas tous intérêts à nous comporter... comme les femmes ?!
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J'ai longtemps vécu dans une sorte de schizophrénie. Féminité vs féminisme, corps vs esprit. Ce n'est pas ma faute, je suis issue d'une double éducation. D'une part, un beau-père instituteur communiste, pour qui la séduction et l'ultraféminité étaient des choses à proscrire car indignes de mon intelligence. D'autre part, une mère sage-femme qui m'emmenait faire du shopping tous les samedis et glissait des capotes dans ma valise quand je partais en vacances.
Aujourd'hui, je me définis donc comme féministe pro-sexe. Je considère que la réelle libération sexuelle, féminine et masculine, fait partie intégrante de l'émancipation féminine. Si le corps est politique, le sexe l'est aussi.
Il est temps d'avoir un discours libéré, clair et ouvert, sur les sexualités hétéro et LGBT, le corps, et les plaisirs. Il est temps d'accepter les diverses identités sexuelles et amoureuses. Il est temps de voir que les frontières ont bougé : entre les notions autrefois rigides de féminité et de virilité, entre la norme et le hors-norme. Il est temps de se battre contre les stéréotypes sur la sexualité féminine et masculine. Car si la misogynie atteint les femmes, à travers les inégalités salariales, la violence domestique et le sexisme ordinaire, la perpétuation des clichés sexuels, elle, fait autant de mal aux femmes qu'aux hommes.
Là, je lève mon petit poing. Et avec l'autre main, je vous emmène avec moi. Je vous raconte ma libération de femme née en 1980. Comment j'ai appris à être « ladylike », « dirtygirl », et « sexpositive feminist » à la fois. Et ce n'était pas gagné.
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Mal en point, la sexualité contemporaine ? Désenchantée, tout au moins.
Perturbée par les questions soulevées par le mouvement MeToo, mais aussi par la baisse internationale de libido, les enjeux de pouvoir, les injonctions irréalistes. Avec, pour résultat, une immense lassitude.
La faute à qui, à quoi ? À une sexualité pensée comme une affaire d'orifices, à un imaginaire qui réduit les femmes à un vide à combler, alors qu'elles possèdent un sexe, pulsant, puissant. La première partie de cet essai, « Sortir du trou », analyse comment l'Histoire, la culture et la psychanalyse ont réduit nos pratiques à des peaux de chagrin.
Mais parce qu'un pamphlet ne nous fera pas retrouver le chemin de la joie et du plaisir, la seconde partie, « Lever la tête », propose une ars erotica optimiste, pratique, ambitieuse, centrée sur la fantaisie et l'éthique. Au programme : une sexualité solaire, radieuse, à la portée de chacun.
Une autre sexualité est possible, il suffit de la faire advenir. « Sortir du trou » explique pourquoi. « Lever la tête » révèle comment.
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Le rôle fondamental du plombier dans le porno
Michael Petkov-kleiner
- Anne Carriere
- 6 Mars 2020
- 9782843379345
Tout ce que vous n'avez jamais voulu savoir sur le sexe, mais que vous saurez quand même.
Quels sont les bons conseils avant de copuler avec un extraterrestre ? L'auto-fellation peut-elle sauver l'Humanité ? Qu'a donc à nous confier un anus d'actrice X ? Les poupées sexuelles vont-elles nous réduire en esclavage ? Ne vous inquiétez pas, toutes ces questions trouveront en ces pages des réponses cohérentes. Après avoir eu un problème d'évier et enquêté sur le rôle fondamental du plombier dans le porno, l'auteur s'est en effet lancé dans une suite d'investigations sexuelles à haute teneur journalistique. Si certains passages de ce livre sont d'un humour absolument navrant, d'autres vous permettront d'acquérir une solide porn culture pour briller en société.
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En France, il existe depuis longtemps des fondations pour mettre en contact les adultes aveugles avec des chiens, mais il n'en existait pas pour les enfants. C'est donc à leur intention que Frédéric Gaillanne a créé une école d'entraînement de chiens guides en 2008. Comment choisit-on les chiens ? Comment sont-ils éduqués ?
Grâce à de généreux donateurs, Frédéric Gaillanne a fait construire un bâtiment sur un terrain pour y accueillir en juillet les enfants et les chiens afin qu'ils apprennent à se connaître, parcourent ensemble des obstacles et se déplacent librement.
« En offrant un chien guide à un enfant aux yeux éteints, nous lui apportons la lumière qu'il n'a plus. » Le livre comporte quelques interviews d'enfants qui racontent ce que leur a apporté la présence au quotidien de leur chien.
Un chien, un enfant, une image de bonheur où les coeurs de ces deux êtres battent à l'unisson au rythme d'une chanson. La chanson de la vie.
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à un clic du pire ; la protection des mineurs à l'épreuve d'Internet
Ovidie
- Anne Carriere
- 23 Février 2018
- 9782843378775
En dix ans, l'humanité a regardé l'équivalent de 1,2 million d'années de vidéos pornographiques et 95 % de cette consommation passe par ce que l'on appelle « les tubes », des sites de streaming gratuits. Jamais l'accès au porno n'aura été aussi facile : des millions de contenus sont à disposition de façon permanente, sans restriction d'âge, sans aucune forme de contrôle quant à la violence des contenus diffusés. La gratuité combinée à l'immédiateté du streaming fait de ces sites un moyen prisé pour accéder aux images explicites, tant par les adultes que... par les mineurs. Car depuis la démocratisation du smartphone, l'âge moyen de la découverte du porno est descendu à 9 ans. 70 % des consommateurs mineurs ont accès à ces contenus, non pas à partir de l'ordinateur de la maison, comme trop de parents l'imaginent, mais tout simplement à partir de leur téléphone. Ce même téléphone qu'ils emportent chaque jour à l'école et auquel ils ont libre accès lorsqu'ils sont seuls dans leur chambre.
Mais pourquoi ces plateformes ne proposent-elles pas de système de filtrage ? Et surtout, pourquoi personne n'en demande-t-il la régulation ? Alors que ces sites figurent parmi les plus fréquentés au monde, au point d'être classés devant Apple et Microsoft, on ne peut qu'être frappé par le silence assourdissant des politiques. Les tubes agissent en toute illégalité, proposent du contenu piraté, ne respectent pas les lois européennes en termes de protection de l'enfance, agissent en toute impunité, sans qu'aucun gouvernement réagisse.
C'est pourquoi nous devons nous réapproprier le sujet, sans panique morale mais sans minimiser non plus l'impact de la « porn culture » sur notre sexualité et sur nos rapports de genre. Il est temps pour nous tous d'en comprendre les rouages, de connaître ses moyens de diffusion, de la décoder et d'en évaluer l'impact sur notre rapport au corps et à l'Autre. Puisque nous ne pouvons revenir à une époque pré-Internet, autant analyser ce qui nous entoure avec pragmatisme et chercher les meilleures mesures de protection. Ainsi seulement il nous sera possible d'en jauger les éventuels dangers, d'avoir une conversation apaisée avec nos enfants et de faire en sorte qu'ils n'en soient pas affectés dans leur construction identitaire.
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Nous sommes à l'âge de la colère.
La formule vient de l'intellectuel indien Pankaj Mishra et beaucoup de nos contemporains partagent ses idées : nous serions au bord d'une « guerre civile mondiale » parce qu'on se rendrait compte que la modernité n'a pas tenu ses promesses. Je partage le constat de Mishra sur le caractère pour le moins tendu de notre époque, mais mon diagnostic est aux antipodes : si nous sommes aujourd'hui aussi à cran, ce n'est pas parce que notre civilisation issue des Lumières n'a pas tenu ses promesses.
Au contraire, c'est qu'elles se sont tellement bien réalisées que nous ne savons plus à quoi pourrait ressembler des épreuves proprement existentielles.
Pourquoi ? Parce que nos perceptions, comme souvent, nous trompent. Nous avons peut-être l'impression que les périls se suivent, se répètent et empirent, mais c'est surtout parce que nous ne cessons d'élargir la définition du périlleux et transformons en catastrophique ce qui était anodin voici encore peu.
Deux questions animent ce livre :
- Pourquoi avons-nous le conflit si facile, l'hostilité si séduisante, l'affrontement si confortable ?
- Pourquoi tant de gens semblent incapables d'exister s'ils ne s'imaginent pas avoir des ennemis à anéantir ?
Son programme est celui d'un « pacifisme appliqué » : plonger au plus profond de notre nature conflictuelle grâce aux apports des sciences comportementales darwiniennes.
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Comment l'amour empoisonne les femmes ; du surinvestissement sentimental et des moyens d'y remédier
Peggy Sastre
- Anne Carriere
- 26 Janvier 2018
- 9782843378263
Sous nos latitudes, et depuis un petit siècle, les femmes ont progressivement acquis le droit de travailler, de voter, de faire ou non des enfants, de disposer de leur corps et de leurs ressources matérielles. Bref, la libération féminine a eu lieu, les femmes se sont, paraît-il, émancipées.
Sauf que, dans un monde qui traque les différences sexuelles, notamment toutes les émanations du « plafond de verre » empêchant les femmes d'atteindre, en proportions équivalentes aux hommes, les positions sociales les plus élevées, les plus valorisées ou encore les plus gratifiantes, il est un élément qu'à peu près personne n'a la présence d'esprit d'interroger. Ce grand absent du débat sur les obstacles que les femmes doivent surmonter pour espérer prospérer comme certains de leurs homologues masculins, c'est le boulet amoureux.
Un boulet conglomérant l'amour, le bonheur familial, la réussite conjugale ; toutes ces notions dont se gargarisent une énorme majorité de femmes lorsqu'elles font la liste de leurs priorités existentielles. Comme si la normalité, quand vous êtes dotée d'ovaires, était de mettre l'amour en tête de votre liste et au coeur de votre quotidien. D'investir un temps et une énergie incroyables à la tenue de ce poste budgétaire vital. Et de souffrir le martyre quand le retour sur investissement en vient à trahir vos espérances. Toute déviation de cette norme, toute trajectoire alternative seront vues d'un sale oeil, a fortiori par un point de vue féminin.
Le problème, c'est que l'amour, quand il vire au toxique, est autant la justification des hommes qui battent que des femmes battues qui restent. Il est le prétexte totalitaire et indépassable des accès de folie, des meurtres passionnels, des tortures conjugales, des truanderies affectives. Il est le carburant des crimes d'honneur, des mutilations génitales, de l'obsession de la virginité et de l'injonction à la pudeur. Il ceint d'explosifs la taille des veuves noires de Tchétchénie, fait partir Monique Fourniret à la chasse aux vierges, allume l'ordinateur de Valérie Trierweiler.
Telles des chiennes de Pavlov, les femmes ont été conditionnées à saliver face à l'amour en tant qu'indice d'engagement. Au seuil de sélectivité sexuelle très bas des hommes répond un seuil de sélectivité affectif tout aussi faible chez les femmes : mieux vaut s'accrocher à n'importe quoi que de risquer de n'être accrochée par rien.
Le temps semble venu de faire perdre à l'amour ses lettres de noblesse.
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Depuis quelques temps, les deux sexes semblent s'affronter et la masculinité toxique est au coeur de tous les débats. Mais qu'en disent les hommes ? Que veulent-ils ? Quels rapports entretiennent-ils aux femmes, et à eux-mêmes ? Aurélie Lévy s'appuie sur son expérience de réalisatrice de documentaire et décide de leur donner la parole, pour tenter de les comprendre, sans parti pris et sans jugements. Ils sont artistes, universitaires, paysans, banquier, chômeur, détective privé... Dans une enquête aux allures de road trip, elle met à nu l'homme sous toutes ses facettes, à travers vingt témoignages, saisis dans l'époque. Et quelque chose de fort se produit : ils livrent tous, avec une désarmante sincérité leurs espoirs, leurs doutes, leurs contradictions, leurs limites - et parfois leurs secrets les plus intimes.
Une chose est sûre, le contenu de ce livre ne laissera personne indifférent.
Aurélie Lévy est réalisatrice de documentaires et écrivaine. Après des études supérieures au Japon et aux États-Unis, elle a passé les dix premières années de sa vie professionnelle dans les coulisses d'Hollywood. Son premier roman, Ma vie pour un Oscar, (Plon, 2012) est une chronique de cette décennie.
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Un jour de novembre 2014, Maïmouna Coulibaly participe, à Paris, à un atelier autour de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes. Elle est là en tant que chorégraphe et danseuse, elle est là pour apprendre aux femmes à « booty shaker », à bouger bassin et fesses sur des musiques afro-urbaines, à se sentir libres et puissantes. Elle a inventé le concept, c'est de la « booty therapy ».
Mais avant de danser, les femmes parlent. De violences sexuelles en tout genre. Et Maïmouna ouvre alors les yeux sur son passé : une excision, des viols, de la violence domestique, un frère qui se radicalise jusqu'à commettre l'innomable... L'ex-gamine des cités a traversé beaucoup d'épreuves.
Avec virulence, énergie et authenticité, Maïmouna fait le récit de son parcours, dans lequel elle a puisé une force, une puissance hors norme, qu'elle transmet aujourd'hui aux femmes à travers la danse.
Si Maïmouna fait bouger le corps des femmes, ce livre bouge les mentalités et apporte un autre regard sur la résilience.
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Noirs en bleu : y a-t-il du racisme dans le football ?
Jean-yves Guérin, Laurent Jaoui
- Anne Carriere
- 7 Mai 2008
- 9782843374807
Le football est-il raciste ? l'accumulation des affaires récentes dans les stades oblige à se poser la question.
A croire que la réussite des noirs en équipe de france n'a pas fait évoluer les mentalités. difficile, pourtant, de faire mieux : thuram, henry, anelka, vieira, gallas, makelele... aujourd'hui, les noirs sont majoritaires chez les bleus. en dehors des terrains, en revanche, ils peinent à trouver leur place : on ne compte que très peu d'entraîneurs, quasiment aucun président de club ou dirigeant, pas plus d'arbitres ou d'agents...
Finalement, le football français, qui s'est beaucoup glorifié de son équipe black-blanc-beur, est le reflet de notre société où les noirs sont cantonnés aux marges de la réussite. pourquoi ne s'appuie-t-on jamais, en france, sur ces exemples de footballeurs noirs qui font tant rêver ? cette réussite gênerait-elle ? ce livre tente de lever ce formidable tabou, avec l'aide de lilian thuram, qui signe la préface.
Cette enquête, qui est le fruit de neuf mois d'entretiens et de rencontres, a une véritable raison d'être : faire sauter des verrous. pour que, dans le foot mais aussi dans la société tout entière, la france assume son identité multiculturelle et qu'en dehors des terrains de foot les noirs aient leur place en pleine lumière.
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Papa Graine
Guillaume Chérel, Audrey Hervé, Isabelle Maltese
- Anne Carriere
- 4 Octobre 2019
- 9782843379475
Comme beaucoup de couples de femmes, Anabelle et Pinky voudraient avoir un enfant. Tout de que le Net a à leur offrir, en matière de conseil, est d'avoir des rapports un jour sur deux pour augmenter les chances de tomber enceinte. Ce n'est pas faute d'essayer mais elles savent bien que deux ovocytes ne fusionneront jamais ensemble. Elles se mettent alors à la recherche du donneur idéal.
À l'occasion d'un apéritif bien arrosé, découragées de ne pas l'avoir trouvé, elles se confient sans retenue à Jérôme, un ami hétéro, père de famille qui propose spontanément son aide. Bingo !
Le lendemain, dégrisé, il commence à hésiter, se renseigne, tergiverse un peu et finalement accepte de leur donner une de ses précieuses petites graines... et ça marche !
Commence alors le cycle habituel de ce genre d'heureux évènement : grossesse, naissance, vie en rose puis en « blues » car tout n'est pas si simple entre un couple de lesbiennes en osmose et ce « géniteur » devenu envahissant.
« Papa graine », c'est un récit à trois voix, tendre et sincère. Pudique, mais pas trop... Où l'on rigole souvent des mésaventures de ce trio improbable. L'amour et l'amitié s'accordent pour accompagner un enfant bien dans ses baskets sur les chemins de la vie.
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L'homme (avec un petit h et un pénis de taille variable) est une pourriture : c'est lui qui vole, viole, tape, tue, refuse de laver ses slips et préférerait crever plutôt que de vivre dans un monde où des bonniches ont le droit de devenir PDG. Voici la « version officielle » de notre histoire. L'histoire humaine est, dit-on, l'histoire d'une domination masculine, faite par et pour des hommes prêts à tout pour tenir les faibles femmes à leur botte.
Sauf que cette histoire est fausse. Du moins en partie.
Si les hommes ont le pouvoir, c'est parce que les femmes l'ont bien voulu, tout au long des 99,98 % de l'histoire de notre espèce. Et ces millions d'années qui nous ont vus devenir lentement ce que nous sommes, elles les ont passés à frétiller du derche au moindre indice de force, de puissance et de brutalité. Pourquoi ? Parce lorsque votre organisme renferme des ovaires et un utérus, que votre reproduction vous fait courir un danger vital aussi extrême qu'indispensable, et que vous vivez dans un environnement hostile, de tels attributs sont encore les meilleurs pour vous protéger, vous et le fruit de vos entrailles, et vous aider à transmettre vos gènes aux générations suivantes.
En d'autres termes, il n'y a pas de domination masculine. Un tel système oppresseur, vertical et unilatéral n'existe pas. Ce qui existe, c'est une histoire évolutive qui aura poussé les deux sexes à des stratégies reproductives distinctes.
En décortiquant les principaux territoires de la « domination masculine » - les inégalités scolaires et professionnelles, le harcèlement, les violences familiales et conjugales, le viol et les violences sexuelles, la culture de l'honneur, l'agressivité, la guerre et le terrorisme -, cet ouvrage non seulement les éclaire d'une lumière radicalement nouvelle dans notre paysage intellectuel, mais il permet surtout de mieux les comprendre et de les expliquer, quitte à risquer de saisir, au passage, que les femmes ne s'en sortent vraiment pas si mal.
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Kink : Manuel de sexualités créatives
Axelle de Sade, Meta Tshiteya, Stella Polaris
- Anne Carriere
- 8 Novembre 2024
- 9782380823363
Kink est un ouvrage dont l'ambition est d'inspirer ses lecteurs et lectrices dans leur sexualité en s'adressant au principal organe sexuel : le cerveau. Ce terme, kink, d'origine anglo-saxonne, est de plus en plus utilisé en français pour désigner des préférences, des fantasmes, des comportements ou des pratiques sexuelles qui sortent des normes de la sexualité traditionnelle (BDSM, fétichisme, jeux de rôle ou d'impact, etc.). En effet, la première particularité de ce manuel est qu'il réfute l'association systématique de la sexualité avec la génitalité. Or, ce n'est qu'une des facettes de la sexualité, et cet ouvrage, s'il l'aborde abondamment, ne la considère pas comme son propos central. Peu importent le genre, l'orientation sexuelle, le kink fait exploser les normes, invite à trouver ce qui nous parle, en couple ou non, à tout âge, etc. Ouvrir le champ des possibles, sortir de la routine : chaque personne est invitée à explorer sa singularité pour enrichir ses fantasmes et accéder à une sexualité joyeuse et créative. Ce livre porte aussi un projet politique : après la grande révélation, apportée par le mouvement #MeToo, du gouffre qui se creuse entre la vision patriarcale de la sexualité et la perception des femmes qui la subissent, il propose un regard neuf, centré sur le consentement, le respect, le désir et le plaisir, sous la plume de trois femmes ayant focalisé leur travail sur l'exploration et la transmission des mille moyens d'y parvenir.
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Seuls 30 % des personnes ayant recours à la psychothérapie sont des hommes. À l'inverse, ce sont 40 % des femmes qui ont déjà eu recours à la psychothérapie ou à la psychanalyse. Comment expliquer cet écart ? Il serait tentant - misogyne mais tentant - d'affirmer que les femmes sont moins stables car plus émotives. La vraie raison est plus terre à terre : les femmes, davantage éduquées à parler de leur ressenti et de leurs difficultés psychiques, sont plus promptes à consulter. Et pourtant. Les hommes ont bel et bien des problèmes mentaux. Seulement, ils les gardent en grande majorité pour eux. Soit ils pensent qu'ils peuvent s'en sortir seuls, soit ils se déchargent sur leur entourage sans s'en rendre compte, soit ils les extériorisent, souvent de manière violente (par des comportements à risque, de l'agressivité). Ces hommes malheureux, anxieux, Maud Le Rest est allée à leur rencontre. La santé mentale au masculin est un non-dit sociétal. Si la prétendue « crise de la masculinité » a pu être abordée par la philosophie ou la sociologie, les problèmes mentaux masculins sont la plupart du temps à peine effleurés. Les analyser, les défricher, serait pourtant bénéfique pour les deux genres.