«Lorsque Gregor Samsa s'éveilla un matin au sortir de rêves agités, il se retrouva dans son lit changé en un énorme cancrelat. [...] Que m'est-il arrivé ? pensa-t-il. Ce n'était pas un rêve. [...] Et si je continuais un peu à dormir et oubliais toutes ces bêtises, pensa-t-il, mais cela était tout à fait irréalisable, car il avait coutume de dormir sur le côté droit et il lui était impossible, dans son état actuel, de se mettre dans cette position. Il avait beau se jeter de toutes ses forces sur le côté droit, il rebondissait sans cesse sur le dos.»
Avec un dossier et des notes réalisés par Heidi Barré, professeur certifiée de philosophie, et une « lecture d'image » par Christine Cadot, maître de conférences en science politique. À partir de la terminale.
Outre la grande romancière qu'on connaît, Virginia Woolf fut aussi une formidable essayiste. Comptes rendus, essais esthétiques, pièces plus expérimentales ou plus personnelles:ces textes nous dévoilent le dialogue ininterrompu de Woolf avec la littérature - celle de ses contemporains comme celle des classiques. On découvrira aussi une femme engagée - pour la cause des femmes, pour le monde ouvrier, contre la guerre. L'essai est pour Woolf un lieu de confrontation avec la tradition littéraire, la culture mais aussi la société. Elle y affute ses arguments, peaufine son style, travaille sa voix. Inlassablement, Woolf réinvente les possibles de l'écriture.
« Ce fut bientôt une avalanche qui déboula sans crier gare sur l'homme et sur le feu, et le feu fut effacé ! À l'endroit où il avait brûlé, il n'y avait plus qu'un manteau de neige fraîche informe. » Dans le Klondike, territoire hostile et désertique du grand Nord américain, un chercheur d'or prospecte, accompagné de son chien. Mal préparé à la rudesse de l'hiver, l'homme se laisse surprendre par le froid et n'a d'autre choix que de faire un feu pour survivre. Mais l'isolement et le manque d'expérience vont bientôt le plonger, lui et son animal, dans une situation critique.
Ce court récit d'aventure est un instantané de l'oeuvre de Jack London ; l'épopée vers le grand Nord, la survie dans des conditions extrêmes et le lien entre l'homme et l'animal sont des thèmes chers à l'auteur que l'on retrouve notamment dans ses romans L'Appel sauvage et Croc-Blanc.
«Il est vrai que tout est bizarre aujourd'hui.» Et ce n'est pas le lecteur qui contredira le constat que fait Alice : elle passe à côté d'un lapin en train de regarder l'heure, tombe si doucement au fond d'un puits qu'elle pense avoir traversé la terre, rapetisse avant de grandir à nouveau pour atteindre deux mètres soixante-quinze de haut! On ne sait pas trop si on doit s'amuser ou s'effrayer des métamorphoses de la petite fille. Quant à ses rencontres : lapin, chat, souris, pigeon, lièvre, chenille..., tout ce petit monde qui à notre grand étonnement parle à tout propos fait rêver et frissonner. C'est délicieusement inquiétant.
Imaginer des univers nouveaux.
Je découvre.
J'analyse.
Nous avons la parole.
Prolongements.
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : Mouvement littéraire : Le siècle d'Auguste : le temps des poètes Genre et registre : De l'épopée à la métamorphose L'écrivain à sa table de travail : Les Métamorphoses entre textes et images Groupement de textes : La Descente aux Enfers Chronologie : Ovide et son temps Fiches : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.
« Je voyais maintenant que c'étaient les créatures les moins terrestres qu'il soit possible de concevoir. Ils étaient formés d'un grand corps rond, ou plutôt d'une grande tête ronde d'environ quatre pieds de diamètre et pourvue d'une figure. Cette face n'avait pas de narines - à vrai dire les Martiens ne semblent pas avoir été doués d'un odorat - mais possédait deux grands yeux sombres, au-dessous desquels se trouvait immédiatement une sorte de bec cartilagineux. [...] En groupe autour de la bouche, seize tentacules minces, presque des lanières, étaient disposés en deux faisceaux de huit chacun. Depuis lors, avec assez de justesse, le professeur Stowes, le distingué anatomiste, a nommé ces deux faisceaux des mains. »
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points :
- Vie littéraire : De Pouchkine au réalisme - L'écrivain à sa table de travail : La vie des nouvelles - Groupement de textes thématique : Malaise dans la culture - Groupement de textes stylistique : L'apparition et la vengeance - Chronologie : Nicolas Gogol et son temps - Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de collège.
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points:- Vie littéraire:Le mystère Homère - L'écrivain à sa table de travail:Le monde d'Ulysse - Groupement de textes thématique:Fabuleux voyages - Groupement de textes stylistique:De Babylone à Rome:l'épopée antique - Chronologie:Homère, la naissance d'un mythe - Fiche:Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de collège.
« Cette île est extrêmement riche : ils ont du poivre, de la noix de muscade, du nard, du galanga, des cubèbes, du girofle et de toutes les épices précieuses que l'on peut trouver par le monde. » Imaginez l'émerveillement de Marco Polo, marchand vénitien, lorsqu'il découvre les trésors qu'offre cette terre du bout du monde ! Il faut dire qu'au xiii e siècle, se procurer des produits exotiques relevait de l'épopée... Durant plus de vingt ans, Marco Polo a traversé l'Asie, de ses côtes à ses confins, et s'est laissé séduire par les richesses de cette terre lointaine : ses parfums, ses couleurs, ses moeurs, ses palais...
Bien plus qu'un simple récit de voyage, Marco Polo offre ici une véritable cartographie de son monde et de son temps et devient ainsi l'un des premiers grands explorateurs de l'Histoire.
Quelques exemples saillants pris dans le dossier :
Je découvre - Les noms propres sont porteurs de sens : « Avant de devenir la marque d'un fromage frais, le Tartare désigne, dans la mythologie grecque, l'endroit le plus profond des Enfers, là où sont châtiés les grands criminels. C'est par ce terme évocateur de tourments effroyables que les Européens du XIIIème siècle ont nommé ces redoutables guerriers mongols (habitant la Mongolie). » J'analyse - La construction du texte : « C'est une spécificité du récit de voyage médiéval :
Dans le prologue, le narrateur va raconter les faits, il va narrer son voyage tandis que le livre proprement dit aura pour dessein de décrire ce qui est vu, ce qui a été observé : c'est la matière.
Au Moyen Âge, l'individu est donc considéré comme secondaire par rapport au savoir. » Nous prenons la parole - Organisons le débat : « Pensez-vous qu'il soit encore utile de voyager aujourd'hui comme l'a fait en son temps Marco Polo ? Exprimez votre opinion et choisissez un argument que vous développerez par des exemples tirés de votre vie personnelle, de vos lectures ou des films que vous avez vus. » Prolongements - Groupement de textes sur le thème « À la rencontre de l'autre » (Vasco de Gama, Jean de Léry, Flaubert, Musset, Ella Maillart).
Dans Folioplus philosophie, le texte philosophique, associé à une oeuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points : - Les mots du texte : Raison, loi, bonheur, liberté - L'oeuvre dans l'histoire des idées - La figure du philosophe : Le philosophe de Konigsberg - Trois questions posées au texte : Faut-il avoir des principes ? Ne cherche-t-on qu'à être heureux ? La liberté de l'homme : une évidence ou un problème ? - Groupement de textes : La voix de la conscience, raison ou déraison ? - Prolongements.
Dossier et notes par Sylvie Howlett. Lecture d'image par Juliette Bertron
Suite à la douzième guerre mondiale, la civilisation disparaît de la surface de la Terre. Les hommes sont réduits à l'état de bêtes ignorantes de l'amour. Jusqu'au jour où une jeune fille découvre la dernière fleur de la planète : tout peut alors renaître. Mais combien de temps durera ce fragile équilibre ?
C'est en 1939 que James Thurber, alors caricaturiste au New Yorker, écrit et dessine ce conte pour expliquer à sa fille Rosemary l'alternance cyclique de temps de guerre et de paix.
Une parabole écologiste et pacifiste d'une rare poésie, traduite par Albert Camus et magnifiquement illustrée.
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : vie littéraire : Jack London et le Grand Nord ; l'écrivain a sa table de travail : La nouvelle selon London ; groupement de textes thématique : Le chien, meilleur ami de l'homme? ; groupement de textes stylistique : Nouvelles à chute ; chronologie : Jack London et son temps ; fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture.
Né en 1934 de parents juifs allemands, Thomas n'a pas cinq ans quand il connaît successivement ghetto et camps de travail, en Slovaquie puis en Pologne.
Ensuite, ce sera Auschwitz, où il va être séparé de sa mère, puis de son père.
Alors pourquoi se dit-il "enfant de la chance" ? D'abord parce qu'il a eu cinq ans pour apprendre à survivre dans des conditions inhumaines. Ensuite parce qu'il a échappé à la terrible sélection, à Birkenau, où aucun enfant n'était épargné.
Il a traversé l'enfer, tous les jours, jusqu'à onze ans. Devenu juge à la Cour internationale de justice de La Haye, il fait de cette période un récit stupéfiant.
Il ne commente pas, ne conclut pas, il redevient le petit garçon pour qui chaque cuillerée de soupe était une question de vie ou de mort.