Ce n'était pas une vie ordinaire pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son dæmon Pantalaimon, parmi les Érudits du Jordan College, passant ses journées à courir dans les rues d'Oxford à la recherche éperdue d'aventures.
Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler d'une extraordinaire particule. D'une taille microscopique, la Poussière - que l'on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord - est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un pouvoir qui suscite effroi et convoitises...
Jetée au coeur d'un terrible conflit, Lyra sera forcée d'accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s'opposent des forces que nul ne l'avait préparée à affronter.
À l'auberge tenue par ses parents, Malcolm voit passer de nombreux visiteurs. Surtout depuis l'arrivée d'une enfant, Lyra, dans le prieuré voisin. Sa présence attise la curiosité des puissants. Le Magisterium - le bras armé de l'Église, qui fait plier l'Angleterre sous son étreinte de fer - veille et menace son existence. Qui est cette enfant ? Quels secrets l'entourent ? Pour la sauver, Malcolm et son amie Alice doivent s'enfuir avec elle. Dans une nature déchaînée, ils embarquent à bord de La Belle Sauvage pour une odyssée qui les changera à jamais.
Après le succès d'À la croisée des mondes, Philip Pullman nous fait découvrir l'enfance de son héroïne Lyra avec cette Trilogie de la Poussière.
Ayant franchi le pont entre les mondes édifié par Lord Asriel, son père, l'intrépide Lyra se retrouve dans la cité de Cittàgazze, la ville au-delà de l'aurore, où des spectres mangeurs d'âmes rôdent dans les rues et où les lointains battements d'ailes des anges résonnent au-dessus d'une mystérieuse tour. Mais Lyra n'est pas sans allié. Car le jeune Will Parry, à la recherche de son père disparu depuis de longues années, a également pénétré dans cet étrange royaume par une porte magique.
Ensemble, Lyra et Will vont entamer un périlleux voyage à travers les dimensions, et découvrir un secret mortel : un objet d'une puissance extraordinaire et dévastatrice. Mais à chaque étape de leur périple, ils se rapprocheront d'un danger plus funeste encore - et de l'incroyable vérité sur leur propre destinée...
Séparée de son compagnon Will, la jeune Lyra est retenue prisonnière par sa mère, l'ambitieuse et impitoyable Mme Coulter qui, pour mieux s'assurer de sa docilité, l'a plongée dans un sommeil artificiel.
Parti à sa recherche escorté de deux anges, Balthamos et Baruch, Will parvient finalement, au prix d'un terrible sacrifice, à délivrer Lyra. Pour aussitôt repartir à l'aventure.
Car, tandis que Lord Asriel se prépare à l'ultime bataille qui décidera du sort des mondes, les deux adolescents doivent s'engager dans la plus périlleuse des missions : un voyage dans une contrée d'où nulle âme n'est jamais revenue, le royaume des morts...
Éblouissante conclusion d'une série qui figure d'ores et déjà au panthéon des littératures de l'imaginaire, Le Miroir d'Mmbre a reçu en 2001 les prestigieux Whitbread Award et World Fantasy Award.
Lyra a vingt ans. Tourmentée mais déterminée, elle étudie à Sainte-Sophia, lorsque de violents événements éclatent à l'est de l'Europe, le long de la route de la soie. En cause ? Une essence de rose qui permettrait d'ouvrir les portes de la connaissance. Lorsque son chemin croise celui de Malcolm, un éminent professeur, Lyra s'engage malgré elle dans un périlleux voyage : le mystère de la Poussière les mènera bien au-delà d'Oxford, jusqu'à un désert hanté d'Asie centrale.Avec cette Trilogie de la Poussière, Philip Pullman prolonge À la croisée des mondes de façon magistrale.
L'Appel de la forêt (paru en 1903) est un roman de formation. Ou plutôt de dé-formation, de dé-civilisation : il raconte un retour aux origines primitives, la régression à un état enfoui dans la mémoire ancestrale de l'espèce, le réveil des instincts sauvages anesthésiés par la domestication.
London défend l'idée d'une intelligence animale, qui se manifeste sous forme de sensations, d'émotions et d'une raison rudimentaire, une faculté de raisonnement simple. C'est la thèse qu'il soutient et met en scène dans son roman. Il développe en particulier la question de l'apprentissage et de la mémoire : la mémoire individuelle du chien, qui tire les leçons de ses expériences successives, et la mémoire de l'espèce, qui exerce sur les comportements de Buck une emprise de plus en plus puissante. L'animal apprend de ses expériences, notamment de la souffrance qu'il endure et de l'amour qu'il porte à son maître (dont il vengera la mort). Il a ainsi une forme de conscience. Ce chien sent, aime, comprend, souffre : il est notre frère. London donne à son héros chien-loup la dignité d'un membre de la famille qui serait «différent». Buck est incontestablement un personnage auquel tout lecteur peut s'identifier - et ainsi presque une personne.
Dans les bars de Dawson City, Jack London écoute les histoires de bêtes sauvages rencontrées dans les forêts du Grand Nord, que racontent les chercheurs d'or. Il lit Darwin, se passionne pour la théorie de l'évolution. Se nourrissant à toutes les sources, travaillant avec une énergie indomptable, il écrit en 1906 ce conte cruel. Roman de formation, Croc-Blanc fait entrer le lecteur dans la conscience d'un loup : nous partageons ses émotions, nous vivons ses aventures de liberté et de servitude, de souffrance, de combat, d'amour filial. En donnant à l'animal la merveilleuse consistance d'un personnage à la fois étrange et familier, London se fait précurseur : il montre le caractère relatif de la frontière entre les espèces, et installe l'hypothèse d'une intelligence animale. De la révélation du monde extérieur jusqu'au final inattendu, il fait partout l'éloge de l'élan vital qui régit l'existence de toute créature vivante.
Traduit de l'anglais (États-Unis), postfacé et annoté par Marc Amfreville et Antoine Cazé. Chronologie et bibliographie de Philippe Jaworski.
Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points :
- VIE LITTÉRAIRE : Un sujet délicat au coeur d'un roman jeunesse - L'ÉCRIVAIN À SA TABLE DE TRAVAIL : Un roman sous diverses influences - GROUPEMENT DE TEXTES THÉMATIQUE : Regard d'enfant sur la Shoah - GROUPEMENT DE TEXTES STYLISTIQUE : L'apologue - CHRONOLOGIE : John Boyne et son temps - FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture Recommandé pour les classes de collège.
Miles Halter a seize ans mais n'a pas l'impression d'avoir vécu. Obsédé par les dernières paroles des grands hommes, il décide de partir à la recherche de ce que Rabelais, mourant, aurait appelé le «Grand Peut-Être». Pour cela, il quitte le cocon familial et rejoint le Pensionnat de Culver Creek. Ce sera le lieu de tous les possibles. Et de sa rencontre avec Alaska. La troublante, l'insaisissable Alaska Young, insoumise et fascinante. Elle attire Miles dans son labyrinthe et le propulse dans le Grand Peut-Être...
Avec ce premier roman unanimement salué, John Green a su exprimer la vérité de l'expérience adolescente et s'est imposé comme le digne successeur de J.D. Salinger.
L'ironie et le paradoxe façonnent ce singulier roman d'éducation, devenu un classique de la littérature enfantine, alors qu'il est bien plus que cela. Un enfant de quatorze ans, Jim Hawkins, y fait l'apprentissage de la maîtrise, avec pour mentor le plus faussement débonnaire des boucaniers. Sa folie s'avère bonne conseillère, et ses nombreux écarts de conduite sauvent le clan des adultes, gardiens d'une loi décidément trop sage. Quant au trésor, escamoté au nez et à la barbe des pirates, il est aussitôt dépensé, comme s'il brûlait les doigts, comme si à l'appel de l'or avait succédé sa malédiction. Nourri d'émotions élémentaires, entre émerveillement et terreur, rêve et cauchemar, ce récit consacre le plus subtil des écrivains, en élevant l'aventure au rang d'art majeur.
«Parfois, une question obsédante s'élève dans un coin de son coeur : que peut-on bâtir sur le silence ?»Été 1957. En vacances à Madrid, Daniel, un jeune photojournaliste américain, tente de saisir la vie espagnole à travers ses clichés. Il est loin d'imaginer que ce qu'il voit n'est qu'une façade, une mise en scène que la dictature franquiste fait miroiter aux touristes. Sa rencontre avec Ana, une employée du grand hôtel Castellana, va bouleverser son destin : à mesure qu'ils se rapprochent, la jeune femme le laisse entrevoir la part d'ombre de ce pays contrôlé par la peur et l'oppression. Déterminés à briser le silence, les deux amants se retrouvent plongés au coeur d'un des pires scandales de l'époque, qui les liera à jamais.
Quentin aime depuis toujours Margo. A neuf ans, une rencontre macabre les éloigne l'un de l'autre. Aussi, quand, des années plus tard, Quentin reçoit la visite nocturne de Margo qui l'entraîne dans une virée vengeresse, il se prend à espérer vivre son grand amour.
Seulement, le lendemain, Margo n'est pas au lycée. Elle a disparu.
Aucune recherche officielle n'est engagée car elle est majeure. Mais Margo a laissé des indices à Quentin. Commence alors un jeu de piste auquel il se consacre corps et âme. Plus il approche du but, plus Margo semble lui échapper. Il finit pourtant par découvrir où elle se cache et, avec ses deux meilleurs amis, se lance dans une folle équipée de plusieurs milliers de kilomètres pour retrouver celle à qui, au fil des jours, il a prêté une personnalité à la mesure de son amour. Les retrouvailles avec Margo apprendront à Quentin qu'elle n'est pas celle qu'il croyait et que lui-même est un autre.
Chrétien de Troyes invente dans Yvain ou Le Chevalier au Lion un nouveau mythe du héros accordé au monde courtois du XIIe siècle. Yvain y entreprend une quête qui le mène vers la perfection chevaleresque à travers la fièvre de l'aventure et la magie du merveilleux. De la fontaine féerique à la folie noire puis aux exploits contre des géants sanguinaires, s'accomplit une initiation symbolique à la vie et à l'amour avec l'aide d'un lion, personnage clé du roman. Meilleur chevalier du monde, Yvain relève un défi nouveau. Si, dans la longue tradition occidentale, le héros est surtout un être qui ne s'accomplit que dans la mort, à travers Yvain c'est la vie qui est exaltée. La fatalité inhérente à la figure héroïque et que Tristan assume dans sa mort d'amour, Yvain l'exorcise en s'engageant sur une voie qui ignore le pessimisme tragique du destin pour cultiver l'optimisme radieux de la volonté. Avec Yvain et son lion, le soleil, le coeur et la raison brillent sur l'héroïsme.
Il s'agit d'un monument de la littérature enfantine et de la littérature italienne. Son contenu mythique, poétique et parfois émouvant dépasse cependant largement le domaine des enfants. Tous prennent plaisir à ce livre écrit dans un style à la Jules Renard : le récit narre les souffrances, dignes d'un roman de Sade, endurées par un pauvre pantin, avatar enfantin d'Arlequin. Tout va très vite, la fugue de Pinocchio, ses bonds de lièvre, sa fougue de cheval emballé, le corps à corps avec le carabinier, les mouvements de foule, l'arrestation de Geppetto, l'assassinat du Grillon, les éclairs d'une nuit de tempête, les pieds du pantin qui prennent feu, l'histoire de la Fée, «une sorte de mère»... Et un beau jour Pinocchio prend la plume pour écrire Pinocchio, un drôle de livre pour tous et pour chacun.
Dans un mois, Todd Hewitt aura treize ans. Dans un mois, il deviendra un homme. Il sera le tout dernier garçon de Nouveau Monde à atteindre l'âge adulte puisque, depuis la guerre contre les Spackle, les femmes ont été tuées, sans exception, par le virus du Bruit ; le Bruit, omniprésent, qui ne vous laisse pas en paix, jamais. Jusqu'au jour où Todd trouve un endroit où le Bruit se tait. La voix du Couteau est le premier tome de la trilogie Le Chaos en marche, une ode à la différence, à la liberté et à l'amour puissante et bouleversante.
Seize ans ont passé... Takeo et Kaede font régner sur les Trois Pays la paix et la prospérité. Leur fille aînée, la belle Shigeko, promet d'être une héritière digne d'eux. Mais cette harmonie est en danger. Certains membres de la Tribu n'ont pas renoncé à leur vengeance, des guerriers forts de l'appui de l'empereur convoitent le pouvoir, les étrangers arrivent avec leur religion et leurs armes à feu, et le fils caché de Takeo, que la prophétie désigne comme artisan de sa mort, a grandi. Les ressorts de la tragédie sont en place...
Après Le Silence du rossignol, Les Neiges de l'exil et La Clarté de la lune, Le Vol du héron vient conclure le cycle du Clan des Otori.
Entre un père violent et une mère alcoolique, la vie de Nico est intolérable.
Une seule issue : fuir. Fuir avec Gemma, son amie, qui le suit comme par défi. Mais que faire, à quatorze ans, sans ressources, dans les rues d'une grande ville ? Les deux adolescents rejoignent un squat et, très vite, sont pris dans l'engrenage de la drogue... Le jour où ils acceptent de l'héroïne, ils deviennent, sans en être encore conscients, des junkies. Dans ce roman encensé par la critique internationale, Melvin Burgess dépeint avec un réalisme saisissant, sans complaisance ni moralisme, les facettes d'un drame contemporain.
Une lecture bouleversante et essentielle, car "il est préférable que les jeunes n'entendent pas parler de la drogue pour la première fois le jour où quelqu'un essaiera de leur en vendre.".
Francesca est appelée Franky par ses amies mais se surnomme Zarbie les Yeux Verts, lorsque l'adolescente rebelle l'emporte sur la jeune fille sage. Elle habite à Seattle avec sa soeur Samantha et leur demi-frère Todd. Elle a tout pour être heureuse : une somptueuse maison, une mère artiste et attentive, un père riche et surtout célèbre, Reid Pierson, à qui elle voue une véritable vénération. Mais les apparences sont parfois trompeuses. Franky sent bien que quelque chose ne va pas. De là à imaginer le drame qui se prépare sous son toit... Il faudra beaucoup de courage à Francky pour laisser Zarbie lui ouvrir les yeux sur la vérité. Joyce Carol Oates tisse un irrésistible suspens psychologique pour un livre subtil et bouleversant que l'on garde longtemps en soi.
Edgar Allan Poe et Charles Baudelaire sont, en France, indissociables. Rarement un écrivain et son traducteur ont été liés à ce point : ils se doivent mutuellement leur célébrité. Certes la traduction de Baudelaire n'est pas parfaite, on y trouve des contresens, des modifications du texte original, mais le traducteur et l'écrivain sont si proches que le résultat est une alchimie surprenante et d'une rare qualité littéraire.
«C'était en novembre, un mardi après l'entraînement de natation. La chose avec Mr Tracy, le prof d'anglais de Darren. La chose, c'est en ces termes que Darren y penserait par la suite. La chose, un mot vague, indéfini. La chose qui n'était pas arrivée de toute façon.» Darren est, à seize ans, un des espoirs de l'équipe de natation. Timide mais très séduisant, sa beauté lumineuse lui attire toutes les faveurs, y compris celles de son professeur d'anglais, Mr Tracy. Mais ce dernier fait renvoyer un de ses copains de l'équipe de natation. Les amis de Darren décident alors de se venger et adressent au proviseur un courrier anonyme accusant Tracy de pédophilie... Joyce Carol Oates explore, avec talent et justesse, la quête identitaire d'un jeune de seize ans dans une société de préjugés où il n'a plus de repères.
«Il y a de cela des dizaines et des dizaines d'années, je grimpais aux arbres et j'étais capable de voler. À cette époque-là, je tombai aussi amoureux d'une fille de ma classe. Un an plus tard, j'appris à monter à vélo pour aller prendre des leçons de piano avec l'impitoyable Mlle Funkel. Et chaque fois, je le voyais : qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, M. Sommer était toujours par monts et par vaux, arpentant la région de son pas pressé. Mais qui était donc M. Sommer ?»