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Lassés d'une existence de servitude, les animaux de la ferme du Manoir se soulèvent contre la tyrannie de leur maître : c'est la révolution. Les cochons, meneurs du mouvement, décrètent que désormais «tous les animaux sont égaux». Mais le temps passe et certains, à voix basse, s'interrogent : comment se fait-il que les cochons s'accaparent le fruit des récoltes et réutilisent le fouet de l'ancien fermier ? L'âne Benjamin leur apprend alors que l'ancien décret a changé... Empruntant aussi bien au conte philosophique qu'à la fable animalière, La Ferme des animaux (1945) met en scène la trahison des idéaux révolutionnaires et livre, sous une forme allégorique, la satire mordante de tous les totalitarismes à venir.
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Paru en 1844-1846, Le Comte de Monte-Cristo connut un succès qui ne s'est jamais démenti. Des geôles du château d'If aux îles de la Méditerranée, des catacombes de Rome aux fastes du monde parisien, le destin d'Edmond Dantès possède la force des grands mythes.
Romancier de l'histoire, conteur éblouissant, l'auteur des Trois Mousquetaires et de La Reine Margot se révéle aussi un observateur des moeurs de son temps et un maître inégalé du suspense.
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En 1939, dans un paquebot reliant New York à Buenos Aires, le champion du monde d'échecs est mis en difficulté par un inconnu lors d'une partie improvisée. L'homme confie alors au narrateur sa terrible histoire. Rescapé de la terreur nazie en Autriche, il a été soumis pendant plusieurs mois à la torture psychologique d'un isolement total, auquel seul le jeu d'échecs, qu'il pratiquait mentalement, lui a permis d'échapper. Le Joueur d'échecs, que Zweig rédige en 1941 depuis l'exil et qu'il achève peu de temps avant de se donner la mort, est l'unique texte de fiction dans lequel il évoque frontalement le nazisme. OEuvre d'un auteur orphelin de sa patrie comme de ses idéaux, cette nouvelle est aussi une réflexion sur le destin de l'Europe et du monde, ce monde devenu, à l'heure où écrit Zweig, un grand échiquier où « plus rien n'est à sa place ». DOSSIER - Significations politiques et métaphysiques du jeu d'échecs - Échecs, exil, folie : de Nabokov à Zweig - Isolement carcéral contre univers concentrationnaire : témoignages.
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« Ce livre, dont le titre : Fleurs du Mal, - dit tout, est revêtu [...] d'une beauté sinistre et froide ; il a été fait avec fureur et patience. D'ailleurs, la preuve de sa valeur positive est dans tout le mal qu'on en dit. Le livre met les gens en fureur », écrivait Baudelaire à sa mère, le 9 juillet 1857.
En 1861 paraît la seconde version du recueil. Les poèmes qui le composent sont le creuset d'« opérations magiques », de correspondances inattendues : les plus charmantes créatures côtoient des monstres abominables, le sublime émane du trivial... Magnifiant damnés et charognes, le poète-alchimiste confère à la douleur et à la laideur une dimension esthétique, dotant son recueil d'une modernité géniale : « Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or. »
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Moby Dick (1851), chef-d'oeuvre de Melville, est l'histoire d'une obsession : depuis qu'un féroce cachalot a emporté la jambe du capitaine Achab, celui-ci le poursuit sans relâche de sa haine. Ismaël, matelot embarqué à bord du baleinier Péquod, se trouve pris peu à peu dans le tourbillon de cette folle vengeance : c'est par sa voix que se fera entendre l'affrontement final de l'homme et du grand Léviathan blanc. Somme encyclopédique érigeant la baleine en un véritable mythe, récit hanté par l'énigme du bien et du mal, Moby Dick nous fait naviguer sur des mers interdites et accoster à des rivages inhumains. Jamais on n'épuisera la science des baleines, suggère Melville. Jamais non plus on ne viendra à bout de la fascination qu'exerce ce roman sombre et puissant.
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Côte d'Azur, années 1900 : la fuite d'une mère de famille avec un séducteur rencontré la veille jette le trouble parmi les résidents d'une pension cossue. Tandis que tous condamnent l'épouse infidèle, un homme prend sa défense, suscitant l'intérêt d'une Anglaise distinguée. Elle lui raconte alors les vingt-quatre heures qui ont failli faire basculer sa vie, vers 1880, à Monte- Carlo : le spectacle d'un jeune Polonais dévoré par le démon du jeu lui avait inspiré une passion charnelle fulgurante...
Dans cette célèbre nouvelle mêlant réalisme balzacien, démonisme russe et théorie freudienne, Stefan Zweig explore les origines de la passion et met au jour la puissance subversive du désir physique féminin.
Illustration : Virginie Berthemet © Flammarion
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Le 2 octobre 1872, au cours d'une partie de whist, le mystérieux Phileas Fogg parie la moitié de sa fortune qu'il réussira à faire le tour du monde en quatre-vingts jours. Il entraîne son domestique, l'acrobate Passepartout, dans cet improbable voyage. Confronté à de multiples obstacles, le tandem détonant formé par l'excentrique gentleman et son valet fantaisiste doit faire face aux pièges tendus par l'inspecteur Fix, persuadé que Fogg a dévalisé la Banque d'Angleterre... Roman d'aventures palpitant à l'ère de la révolution industrielle, Le Tour du monde en 80 jours, paru en 1873, rend hommage aux progrès de la modernité et plonge le lecteur dans une course contre la montre pleine de poésie.
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En 1913, Apollinaire publie Alcools, son premier recueil d'importance, qui rassemble quinze ans de poésie. S'il est alors influencé par un symbolisme sur le déclin, il s'en démarque par d'audacieuses innovations : la ponctuation disparaît et des inventions récentes, comme l'avion et l'automobile, font leur entrée en poésie.
Alcools est une oeuvre contrastée, où la tour Eiffel et le pont Mirabeau côtoient des champs de colchiques et des forêts légendaires, où l'agitation du progrès se mêle aux motifs consacrés de l'amour perdu et du temps qui passe. Tantôt clairs comme le son des cloches rhénanes, tantôt sombres comme les geôles de la prison de la Santé, ces poèmes ouvrent la voie à un nouveau lyrisme. Partagés entre tradition et modernité, ils reflètent la créativité bouillonnante d'une époque sur le point de basculer dans le chaos de la Grande Guerre.
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Vingt mille lieues sous les mers
Invité à participer à une expédition visant à se débarrasser d'un terrifiant monstre marin, le professeur Aronnax embarque sur l'Abraham Lincoln. Mais lorsque l'équipage, quelques mois plus tard, retrouve l'animal et tente de le capturer, un choc effroyable propulse Aronnax par-dessus bord. Sur le point de se noyer, il est ramassé et fait prisonnier par Nemo, un misanthrope énigmatique aux commandes du sous-marin Nautilus... Du combat contre la pieuvre à la découverte de l'Atlantide, les héros nous entraînent dans leur traversée fantastique : parmi les plantes arborescentes des forêts sous-marines ; au coeur d'une grotte où des huîtres géantes recèlent des perles de dix millions de francs ; dans le royaume du corail, où ils enterrent un membre de l'équipage - jusqu'à ce qu'un maelström mette fin à ce périple...
Vingt mille lieues sous les mers a hanté l'imagination de générations entières. Car telle est la force de Jules Verne, ainsi que le suggérait Raymond Roussel : « C'est lui, et de beaucoup, le plus grand génie littéraire de tous les siècles ; il restera quand tous les autres auteurs de notre époque auront été oubliés depuis longtemps. »
Présentation, chronologie et bibliographie par Simone Vierne
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«Rendre compte du monde, simplement rendre compte du monde»:voilà ce que répond l'artiste Jed Martin lorsqu'on l'interroge sur le sens de son oeuvre. Ce projet, qui lui apportera la fortune et une renommée internationale, l'amènera à croiser des personnages très divers:Olga, une jolie Russe, mais aussi le commissaire de police Jasselin, le présentateur de télévision Jean-Pierre Pernaut, et même l'écrivain Michel Houellebecq, dont Jed réalisera le portrait...
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Pour la famille Bennet, qui compte cinq filles à marier, l'arrivée de deux jeunes et riches célibataires dans le voisinage est une aubaine. Le sombre MrDarcy saura-t-il vaincre le mépris d'Elizabeth ? Les soeurs de MrBingley parviendront-elles à le dissuader de déclarer ses sentiments à Jane ? Tissé de nombreuses péripéties cocasses et cruelles, Orgueil et préjugés s'achèvera-t-il par le happy end tant attendu ? Du Journal de Bridget Jones à Orgueil et préjugés et zombies, en passant par l'adaptation bollywoodienne Bride and Prejudice, le chef-d'oeuvre de Jane Austen a inspiré des séries romanesques, des films, des bandes dessinées, et demeure, près de deux siècles après sa parution, l'un des romans anglais les plus lus dans le monde.
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Un matin, au réveil, alors qu'il n'est coupable d'aucun crime, Joseph K. est accusé et arrêté. Arrêté mais laissé entièrement libre. Accusé, mais sans savoir ni de quoi ni par qui. Ainsi s'ouvre Le Procès, qui dépeint les affres d'un personnage aussi implacable qu'insaisissable, la Loi. Terreur, mépris, révolte, indifférence : quoiqu'il éprouve ou fasse, le prévenu s'enferre, aggrave son cas, court à sa perte. Et, à mesure que s'effondrent toutes ses hypothèses, la réalité se dévoile pour ce qu'elle est... un univers de faux semblants. Roman de la justification impossible, Le Procès (1925) nous invite à emboîter le pas à Joseph K., au narrateur et à Kafka lui-même, pour méditer sur le destin d'un individu, le sens de la vie et la question du salut.
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Les aventures de d'Artagnan et de ses trois célèbres acolytes, Athos, Porthos et Aramis, ce sont avant tout la vaillance et le panache, un débordement d'énergie et d'audace, de la romance et de la comédie qui virent parfois à la tragédie quand, au détour d'une page, se profile la silhouette de l'inquiétante Milady... Des générations de lecteurs ont été subjuguées par Les Trois Mousquetaires où Dumas, avec une incomparable puissance dramatique, mêle à la fiction l'Histoire et aux êtres imaginaires des personnages réels, pour faire revivre avec brio la tumultueuse époque du règne de Louis XIII.
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«C'était le soir tard, lorsque K. arriva. Le village était sous la neige. La colline du Château restait invisible, le brouillard et l'obscurité l'entouraient, il n'y avait pas même une lueur qui indiquât la présence du grand Château. K. s'arrêta longuement sur le pont de bois qui mène de la route au village, et resta les yeux levés vers ce qui semblait être le vide...» K. entame là un long et harassant combat avec un mystérieux Château, comme dans Le Procès un autre K. luttait contre un Tribunal omniprésent et pourtant insaisissable. Le fondé de pouvoir Joseph K. rêvait de se justifier. Le géomètre K. désire être reconnu et accepté. Parviendra-t-il même à prendre la mesure de son impuissance et de son ignorance ?
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Le professeur Lidenbrock est persuadé d'avoir découvert le chemin qui mène au centre de la Terre. Accompagné de son neveu Axel, l'impétueux géologue part en Islande. Là, au fond d'un volcan, les deux explorateurs et leur guide s'enfoncent dans les entrailles mystérieuses du globe. Un voyage d'une folle audace, véritable défi lancé à la science.
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Anciens amants et grands libertins, le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil se confient, par lettres, leurs projets de conquêtes amoureuses. La marquise cherche à dépraver la jeune Cécile de Volanges pour assouvir une vengeance, tandis que le vicomte manoeuvre pour séduire la vertueuse présidente de Tourvel. Tantôt alliés, tantôt rivaux, c'est avec art qu'ils trompent leur entourage tout en préservant leur réputation. Mais le jeu des masques a ses limites...
Roman épistolaire majeur du XVIII? siècle dont les contemporains disaient qu'il était « à clés », assemblage brillant de styles variés, Les Liaisons dangereuses (1782) sont une démonstration virtuose des pouvoirs illusionnistes du langage.
Dossier
1. Libertinage et séduction
2. Faire croire...
3. Menteurs et séducteurs dans la tradition littéraire
4. Postérité des Liaisons dangereuses. -
Dans un Paris indéterminé, entre la Belle Époque et les Années folles, deux événements font irruption, qui vont bouleverser une société bourgeoise et conformiste : Bernard, ayant découvert qu'il n'est pas le fils de M. Profitendieu, décide de quitter le domicile familial, le jour où le romancier Édouard, oncle d'Olivier, revient soudainement d'Angleterre à l'appel de son ancienne amante. Un système de ricochets se déclenche alors, qui va amener toute une galerie de personnages à manifester, chacun à sa manière, un principe de mauvaise foi généralisée.Récit d'apprentissage, revendiqué par Gide comme son premier roman, Les Faux-monnayeurs est un puzzle savamment construit, émaillé sur presque quarante ans de faits divers, d'événements historiques et autobiographiques. Jouant sur les codes du roman et sur la mise en abyme du journal d'Édouard, Gide compose l'un des grands romans modernes, une oeuvre chorale, annonciatrice du Nouveau Roman.Dossier1. Les emprunts au réel2. L'atelier du roman3. Chronologie du roman4. Chronologie des faits liés aux Faux-monnayeurs.
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Illusions perdues intimide d'abord par ses proportions, par l'importance aussi que lui attribuait Balzac lui-même au sein de la Comédie humaine : ce roman, écrit-il, est «l'oeuvre capitale dans l'oeuvre». Mettant en scène écrivains, actrices, libraires et imprimeurs, il propose une analyse cinglante du milieu de la presse - «ce cancer qui dévorera peut-être le pays» (Préface de 1839) - et d'un monde où seuls les plus cyniques tirent leur épingle du jeu.Dans ce récit d'apprentissage, Balzac trace de manière exemplaire le parcours négatif qui avait été, depuis Chateaubriand, et sera encore, jusqu'à Flaubert et Zola au moins, celui d'un certain XIX? siècle : l'initiation, par la souffrance et l'échec, à la dure loi du réel. Pour Lucien de Rubempré, échappé de son Angoumois natal, la leçon passe par Paris. Et Paris, révélateur impitoyable, dissipera les mirages provinciaux, offrant à Lucien, en guise de gloire rêvée, le sentiment de son néant et de sa solitude : cela s'appelle devenir adulte.
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En 1903, Rilke entame une correspondance avec un jeune homme de vingt ans, Franz Kappus, qui lui a envoyé ses premiers essais poétiques. Plusieurs lettres suivront, que Kappus publiera en 1929, trois ans après la mort de Rilke.
Ces textes sont devenus immédiatement célèbres et comptent parmi les plus beaux de Rilke : au fil du temps et des réponses, ils composent une superbe méditation sur la solitude, la création, l'amour, l'accomplissement de l'être.
Au-delà de ce recueil, d'autres lettres ont été ajoutées, adressées à Lou-Andréas Salomé, Friedrich Westhoff et Clara Rilke.
Elles continuent de parler « de la vie et de la mort, et de ceci que l'une et l'autre sont grandes et magnifiques ».
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Etienne Lantier est embauché dans la mine du Voreux après avoir été renvoyé des chemins de fer pour son activité syndicale. Il loge chez les Maheu, une famille de mineurs. Le travail est rude, mal payé, et les conditions de sécurité ne sont pas respectées : la grève commence. Avec un dossier critique.
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«Un brave homme - pension bourgeoise, 600 francs de rente - s'étant dépouillé pour ses filles qui toutes deux ont 50000 livres de rente, mourant comme un chien» : telle est l'indication que l'on peut lire dans l'album de Balzac qui contient le germe du Père Goriot. Mais ce roman est bien autre chose que le récit d'une agonie. C'est l'»éducation sentimentale» de Rastignac, jeune provincial monté à Paris, son apprentissage de la vie, de la société et des hommes. C'est aussi le portrait d'une ville livrée au plaisir, où les «honnêtes gens» se déchirent entre eux. C'est enfin Vautrin qui, sous des dehors bon enfant, cache un visage démoniaque. À l'image de la pension Vauquer, Le Père Goriot est un carrefour où se croisent les destins. Roman multiple, clef de voûte de la Comédie humaine, ce traité des passions n'ignore rien de ce qui est humain. Voilà pourquoi il n'a pas de morale.
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«L'amour fou, fusionnel, inexorablement en marche vers la mort violente, l'amour qui refuse de fléchir au décès d'un des partenaires. L'amour qui trahit les conventions sociales. Ce feu à quoi deux êtres pathétiques se réchauffent, alors que l'horreur les entoure. [...] C'est une histoire d'amour en vérité fort commune, une tragédie qui a connu d'innombrables variations, d'innombrables héros et héroïnes, et dont les sources remontent à la nuit des temps. [...] Le génie de Shakespeare est d'avoir choisi ces deux êtres fragiles, improbables, une enfant sans expérience du monde et un jeune homme versatile, pour en faire un couple mythique, le couple par excellence, un symbole de l'amour éternel.»Antoine Volodine.
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«Que c'est triste ! Je vais devenir vieux, horrible et épouvantable. Mais ce portrait, lui, demeurera toujours jeune. Si seulement c'était moi qui devais rester éternellement jeune et le portrait qui devait vieillir ! Pour cela, je donnerais tout ! Je donnerais mon âme !» Toute l'intrigue de l'unique roman d'Oscar Wilde est en germe dans ce voeu aux accents de pacte faustien. Dorénavant, Dorian Gray ne vieillira plus ; c'est son portrait qui portera les stigmates de son âge, de ses vices et de ses crimes. En 1890, lorsque paraît Le Portrait de Dorian Gray, les qualificatifs ruissellent sous la plume des critiques pour crier à l'immoralité : lascif, pernicieux, répugnant, empoisonné, le livre respire une atmosphère « chargée des odeurs méphitiques de la putréfaction morale et spirituelle ». Mais, pour Wilde, la qualité du style est le seul critère pour juger d'une oeuvre : «Il n'existe pas de livre moral ou immoral. Les livres sont bien ou mal écrits. Voilà tout.»