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Littérature argumentative
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Les nourritures terrestres ; les nouvelles nourritures
André Gide
- Flammarion
- Gf
- 5 Janvier 2022
- 9782081518933
Dans Les Nourritures terrestres (1897), le jeune Gide remplace la mystique religieuse par une ferveur de l'expérience sensorielle des choses. Loin des métaphores du symbolisme et de la platitude du réalisme, il donne une forme inédite à son ouvrage, entre prose et poésie, à la croisée du traité et du récit. Contre le puritanisme chrétien et le repli nationaliste, Gide lance à toutes les formes de la vie un cri d'amour individualiste, exaltant une attente sensuelle du bonheur.Si ce premier texte condense cinq années d'expériences nomades, Les Nouvelles Nourritures (1935) retrace, après vingt ans d'évolution intellectuelle, l'aboutissement d'une réflexion altruiste. C'est un nouvel évangile que Gide propose au monde de l'après-guerre, où l'enthousiasme lyrique cohabite avec un engagement rationaliste et social, centré sur cette difficile question : comment faire pour que la joie conquise jadis en solitaire puisse un jour être partagée par tous ?
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Essais.Livre I Qu'un tel homme ait écrit, vraiment le plaisir de vivre sur cette terre en a été augmenté... C'est à son côté que j'irais me ranger, s'il fallait réaliser la tâche de s'acclimater sur cette terre.
Nietzsche
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Essais Livre 2 "Le Montaigne de L'Apologie est un peu comme un Pascal à qui brusquement, par je ne sais quel moyen, la fausseté historique du christianisme aurait été démontrée.
Dès lors que reste-t-il de tout ce qu'il a écrit et pensé ? Exactement ce qui en reste pour un non-chrétien, il reste qu'il a pensé, écrit en toute sincérité." Michel Butor
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Essais Livre 3 "Il n'est point d'auteur qu'il soit plus facile de tirer à soi, sans que précisément on puisse être accusé de le trahir ; car il vous donne l'exemple et sans cesse se contredit et se trahit lui-même. Aussi Montaigne n'est-il guère aimé des partisans, qu'il n'aimait guère." André Gide
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Après la première partie dans laquelle le voyageur Raphaël Hythlodée dresse le portrait d'un monde imaginaire où règnent la tolérance et la liberté, la seconde partie décrit plus précisément l'île d'Utopie dont le système politique, économique et social est mis en opposition avec l'Angleterre d'Henri VIII.
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La nage, les manières de table ou encore les façons de marcher sont des «techniques du corps». Dans ce texte fondateur de 1935, l'anthropologue Marcel Mauss invite pour la première fois les sciences sociales à les prendre pour objet : «fait total» à la fois sociologique, psychologique et biologique, les techniques du corps, avec ou sans instruments, sont une composante essentielle de l'existence humaine. Leur étude éclaire cette dernière d'un jour nouveau. En GF PHILO', le texte de l'oeuvre est donné à lire, dans son intégralité, sur la page de droite. En regard, des extraits tirés d'autres oeuvres viennent l'éclairer, le questionner, le prolonger.
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Je ne suis pas venu ici pour être heureux ; correspondance
Arthur Rimbaud
- Flammarion
- Gf
- 3 Mars 2021
- 9782080244284
Ce volume, qui rassemble quelque deux cents lettres écrites par Rimbaud, retrace le destin exceptionnel d'un homme devenu mythe. À seize ans, il entendait changer la vie par les moyens de la poésie ; à vingt ans, il renonça à la littérature pour toujours, et s'engagea dans un périple qui le mena en Arabie et en Afrique, où il se fit négociant, explorateur et trafiquant d'armes.Aux côtés des «lettres du Voyant», où se manifeste son précoce génie, et de ses échanges avec ses compagnons de bohème - Verlaine, au premier chef -, on découvrira ici les nombreux courriers que Rimbaud, ayant tout quitté pour «faire de l'or» et se frotter à la «réalité rugueuse», rédigea depuis le Yémen et l'Abyssinie.Adressée à ses amis et à Banville, puis à sa famille et à ceux qu'il fréquenta durant son exil, cette correspondance lucide et désespérée, poignante à bien des égards, permet de saisir le vrai visage de «l'homme aux semelles de vent».Cette édition comporte également une nouvelle lettre, étonnante révélation rimbaldienne découverte en 2019 par l'arrière-petit-fils de son destinataire, dans laquelle Rimbaud mentionne son «Histoire splendide», jusque-là seulement évoquée par ses contemporains.
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Correspondance avec Élisabeth et autres lettres
René Descartes
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 29 Août 2018
- 9782081444942
Après avoir lu les Méditations métaphysiques, la jeune Élisabeth de Bohême demande à s'entretenir avec Descartes pour obtenir des réponses. Ainsi naît, entre un philosophe déjà vieux et une princesse mélancolique, une conversation épistolaire qui durera sept ans, jusqu'à la mort de Descartes en 1650. Ils discuteront aussi bien de mathématiques et de géométrie que de l'union de l'âme et du corps, des passions, du bonheur et de Dieu. Sans jamais renier sa pensée - bien plutôt en la fortifiant -, Descartes diagnostiquera à la jeune femme un excès de cartésianisme : pour la soigner, il valorisera les plaisirs de la vie courante, le repos de l'esprit et le manque de sérieux.
Ce volume rassemble la correspondance intégrale entre Descartes et Élisabeth, ainsi que des lettres du philosophe à divers correspondants, dont le médecin Regius, Christine, reine de Suède, et Chanut, ambassadeur de France en Suède.
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Anthologie sur le genre poétique, sa poétique, la versification, le rythme, etc., accompagnée d'analyses, de définitions et illustrée d'extraits d'oeuvres d'auteurs d'époques différentes.
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« Le critique qui, après Manon Lescaut, Paul et Virginie, Don Quichotte, Les Liaisons dangereuses, Werther, Les Affinités électives, Clarisse Harlowe, Émile, Candide [...], Notre-Dame de Paris, Salammbô, Madame Bovary, M. de Camors, L'Assommoir, Sapho, etc., ose encore écrire : "Ceci est un roman, et cela n'en est pas un", me paraît doué d'une perspicacité qui ressemble fort à de l'incompétence » (Maupassant). Rebelle à toute définition, dénoncé et déprécié pendant des siècles, le roman domine aujourd'hui le champ littéraire. À quoi tient son incomparable pouvoir ? Pourquoi aimons-nous tant croire aux histoires, même invraisemblables, que les romanciers nous racontent ? Quel savoir, quelle expérience et quel plaisir particulier la lecture des romans nous procure-t-elle ? Qu'il soit réaliste ou fantastique, d'amour ou d'aventures, le roman, plus qu'aucun autre genre, satisfait un besoin archaïque de l'homme : celui de rêver et, par là, de sublimer son existence. Cette anthologie rassemble les plus grands textes littéraires et théoriques sur le roman, de Shakespeare à Pascal Quignard, en passant par Scarron, Rousseau, Laclos, Chateaubriand, Stendhal, Balzac, Zola, Proust, Woolf, Aragon, Bakhtine, Barthes, Sarraute, Kundera, ou encore Thomas Pavel.
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Achille et Patrocle, Oreste et Pylade, Montaigne et La Boétie : autant de couples d'amis dont l'entente a été définie comme parfaite. Mais où situer l'amitié? Concept ambigu, elle serait un sentiment moins intense que l'amour et plus profond que la bienveillance unissant des camarades. L'ami est un alter ego, un autre moi-même. On peut alors se demander si ce qu'on recherche dans l'amitié n'est pas qu'un reflet narcissique de soi. En effet, pourquoi cultiver l'amitié? Par utilité ou par désintéressement? Est-elle envisageable si elle n'est pas réciproque? Peut-on se lier à celui qui ne partage en rien nos convictions et nos envies? Enfin, ce sentiment souffre-t-il des variations dans l'intensité et la durée? S'il est vrai qu'elle est une vertu de continuité, qui exige un engagement progressif et maîtrisé, il faut aussi penser ce qui nous paraît souvent inacceptable et impossible : que l'amitié puisse finir.
Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l'amitié, d'Empédocle à Maurice Blanchot, en passant par Platon, Aristote, Épicure, Cicéron, Sénèque, Plutarque, Épictète, saint Augustin, Thomas d'Aquin, Montesquieu, La Rochefoucauld, Hume, Kant, Kierkegaard, Nietzsche ou encore Proust.
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Étrange fait de conscience que la volonté, elle que nous ne percevons jamais avec tant d'évidence que lorsqu'elle est contrariée. L'effort lui confère sa valeur : il nous semble que, grâce à elle, nous surmontons les obstacles pour parvenir à nos fins.Mais où cette volonté prend-elle sa source ? Et comment peut-elle à la fois commander nos gestes et rester soustraite aux influences extérieures ? N'est-ce pas se bercer d'illusions que de considérer comme volontaires des actes auxquels la nature impose ses lois ?La présente anthologie nous rappelle qu'à défaut d'être les auteurs de nos vies, nous pouvons en être les acteurs : connaître les limites de notre volonté nous permet d'en jouer.Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur la volonté, d'Aristote à Gilbert Ryle, en passant par Épictète, saint Augustin, saint Thomas d'Aquin, Descartes, Spinoza, Hume, Kant, Hegel, Schopenhauer, Nietzsche ou encore Sartre.
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La langue française est la seule grande langue du monde à disposer de deux mots là où l'anglais, l'allemand, l'espagnol, l'italien n'ont que «dream», «Traum», «sueno», «sogno»:nous avons «rêve», nous avons «songe». Il me semble que l'un s'oppose à l'autre. Le rêve est stérile et néfaste, le songe est créatif et faste. On fait de mauvais rêves, on ne fait pas de mauvais songes. Toute l'histoire du monde pourrait être interprétée selon cette idée. Quand François Ier a eu l'idée de conquérir l'Italie, il a rêvé, il a été fait prisonnier. Quand il a eu l'idée de Chambord, il a songé et nous a légué l'un des plus beaux châteaux du monde.Voici l'histoire de Chambord, de 1519 à nos jours, voici ce qu'on appelle l'histoire de ce qu'on appelle la France par ce château si poétique, si sublime, se suffisant tellement à lui-même qu'il a absorbé tous ceux qui l'ont occupé, n'acceptant comme concurrent dans nos mémoires que le roi qui l'avait conçu. Un roi humaniste, dont la leçon pourrait être réveillée de nos jours où les brutes de tous les pays s'unissent pour broyer toute idée d'humanité. Nous n'avons pas peur. Nous avons le songe de Chambord.Ch.D.
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Sermon sur la mort et autres sermons
Jacques-Bénigne Bossuet
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 4 Janvier 1999
- 9782080702319
«Le potentat le plus absolu du globe est obligé de s'entendre dire que ses grandeurs ne sont que vanité, que sa puissance n'est que songe, et qu'il n'est lui-même que poussière.» Châteaubriand.
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Prenons un morceau de cire. Il a une couleur, une apparence et une taille distinctes, il est dur et froid. Approchons-le du feu : «sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente», il devient liquide et chaud. Est-ce bien la même cire qui demeure, alors que tous ses caractères ont été altérés? Cette expérience fameuse, menée par Descartes dans ses Méditations métaphysiques, met en évidence la duplicité inhérente à la sensation : elle semble être le moyen le plus direct par lequel nous entrons en contact avec le monde extérieur, et pourtant on ne peut nier le caractère changeant des informations qu'elle nous livre. Nos impressions sensibles n'ont de valeur que pour un instant et un individu donnés ; elles ne sont ni universelles ni éternelles.
La sensation est l'un des thèmes les plus anciens dans l'histoire de la philosophie. C'est que, malgré ses défaillances, c'est elle qui atteste l'existence d'objets extérieurs et qui, par la richesse des expériences qu'elle procure, me fait véritablement être au monde.
Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur la sensation, d'Héraclite à Merleau-Ponty, en passant par Anaxagore, Empédocle, Platon, Aristote, Épicure, Lucrèce, Galien, Descartes, Locke, Malebranche, Leibniz, Berkeley, Hume, Rousseau, Condillac, Kant, Lamarck, Schopenhauer, Nietzsche, Husserl ou encore Bergson.
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Sous les textes, la bibliothèque : voilà ce que nous rappelle la notion d'intertextualité. Du plus modeste opuscule au plus imposant classique, chaque livre s'inscrit au milieu du réseau tissé par les autres oeuvres, qui l'irriguent et l'éclairent à la fois.Peut-on encore apercevoir le réel derrière la maille serrée de ces écritures croisées ? Quelle place accorder à l'auteur, si les textes dialoguent librement entre eux ? Et ces connexions existeraient-elles sans le regard du lecteur qui les établit ?En retraçant la genèse de l'intertextualité, la présente anthologie permet de mesurer le bouleversement qu'a suscité son introduction dans les études littéraires. Nous n'avons pas fini d'explorer les perspectives ouvertes par un modèle théorique d'après lequel les écrits du présent contiennent toujours en germe la littérature à venir.Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l'intertextualité, d'Homère à Michel Riffaterre, en passant par Euripide, Montaigne, Proust, Joyce, Borges, Blanchot, Barthes, Foucault, Genette, Kristeva ou encore Rushdie.
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Cette édition présente, classées chronologiquement et annotées, environ 130 lettres écrites par l'auteur de«A la recherche du temps perdu»entre quinze et cinquante et un ans.
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Certains pensent que lire, c'est mettre la vie entre parenthèses. Solitaire et passivement rêveur, le lecteur ne chercherait qu'à se divertir. Non sans risque d'ailleurs : témoin le destin d'Emma Bovary. Mais lit-on un grand roman comme on lit la presse quotidienne ? Lire, n'est-ce pas aussi un art, qui s'apprend ? Certains livres ne peuvent-ils pas changer la vie, sinon le monde ?Comme la partition a besoin du musicien, l'oeuvre littéraire, pour prendre corps et sens, a besoin du lecteur. Et celui-ci devient, quand il lit, «le propre lecteur de soi-même» (Proust).Cette anthologie rassemble des textes de Sénèque à Umberto Eco, en passant par saint Augustin, Dante, Montaigne, Cervantès, Prévost, Rousseau, Diderot, Stendhal, Balzac, Baudelaire, Flaubert, Huysmans, Proust, Valéry, Sartre, Blanchot, Gracq, Barthes, Bonnefoy, Bourdieu, ou encore Perec.
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L'autobiographie
Charles-olivier Sticker-métral
- Flammarion
- Gf ; Corpus
- 12 Novembre 2014
- 9782081219892
Raconter sa vie ? En littérature, c'est un genre : l'autobiographie. Le mot est récent et la définition a priori transparente. Comment néanmoins la différencier d'avec le journal intime, les souvenirs, le témoignage, les Mémoires, ou encore l'autofiction ? En quoi le geste de Rousseau se distingue-t-il de celui de saint Augustin ? Comment les romanciers contemporains ont-ils renouvelé le genre ? L'auteur de l'autobiographie, à tout le moins, noue un pacte avec son lecteur et s'engage à se raconter dans un esprit de vérité. Sa mémoire, pourtant, ne risque-t-elle pas de le tromper ? Quelle part de celui qui fut est réinventée par celui qui écrit ? Ne court-on pas le risque d'être taxé d'impudeur, voire de vanité, en exposant ainsi son existence ? Si chaque autobiographie est unique et invente ses propres règles, toutes cherchent à leur manière à donner du sens à la vie.
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Essai, poésie, théâtre, roman... Les genres constituent des repères indispensables pour s'orienter dans l'espace littéraire. Ils servent à classer, comme en témoignent les tables des libraires, mais aussi à lire et à écrire, à évaluer et à interpréter, à agir et à vivre, ou tout au moins à prolonger l'oeuvre dans le monde de l'expérience : ne dit-on pas de certaines personnes qu'elles ont une vie romanesque ? Que les auteurs les explorent ou les subvertissent, à dessein ou involontairement, les genres impriment une direction à l'écriture, et conditionnent la réception des oeuvres. Supports des expériences esthétiques, réceptacles de l'histoire des textes, ils accentuent dans notre perception des oeuvres à la fois le rapport au passé et le rapport au possible, la conscience de la généralité et la promesse de l'événement. Ils forment la carte et la mémoire du littéraire.
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Anthologie ayant pour thème le personnage en littérature, ariculée selon 6 axes : le statut ontologique, le nom propre, personnages référentiels en terres fictionnelles, comment devenir un héros, la crise du personnage, vers l'incarnation. Chaque texte est introduit par un bref commentaire.
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Il est la marque du génie, la précieuse alchimie des mots sauvés de leur banalité : sans style, point d'écrivain. Chaque auteur s'est forgé le sien, à nul autre semblable. Et pourtant, les théoriciens se sont appliqués à ordonner les styles en catégories idéales, dont les textes ne constitueraient plus que d'imparfaits exemples. Sensibilité individuelle ou classification normative, ces deux approches du style sont-elles réconciliables ? Et sur quels principes philosophiques s'appuient-elles ?
L'Antiquité rattache différents styles à des genres bien distincts ; à l'inverse, le XIXe siècle érige le style personnel de l'artiste en raison d'être de l'oeuvre. Renonçant à cette mystique, le XXe siècle génère une crise du concept. Comment, alors, la linguistique contemporaine vient-elle rénover notre pensée du style ?
Des pratiques de lecture au savoir analytique, de l'exégèse à l'herméneutique, auteurs, lecteurs et critiques n'en ont jamais fini avec le style, ce je ne sais quoi, qui fait presque tout.
Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le style, de Platon à Genette, en passant par Aristote, Cicéron, Pascal, La Bruyère, Boileau, Marivaux, Diderot, Hegel, Flaubert, Proust, Barthes ou encore Schaeffer.
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Un corpus littéraire sur le tragique, la naissance du genre, son histoire, sa syntaxe particulière, les formes qu'il a pris au XXe siècle, accompagné d'analyses, de définitions, et illustré d'extraits d'oeuvres de nombreux auteurs, de toutes époques : Aristote, Corneille, Nietzsche, Schelling, Shakespeare, Rousseau, Büchner, Sarraute, etc.
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Ce corpus s'interroge, dans un premier temps, sur les raisons et les modalités de l'émergence de la notion d'auteur à la Renaissance et, dans un deuxième temps, sur le rôle que jouent les considérations sur l'auteur dans l'interprétation d'un texte.