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Œuvres classiques
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Paru en 1844-1846, Le Comte de Monte-Cristo connut un succès qui ne s'est jamais démenti. Des geôles du château d'If aux îles de la Méditerranée, des catacombes de Rome aux fastes du monde parisien, le destin d'Edmond Dantès possède la force des grands mythes.
Romancier de l'histoire, conteur éblouissant, l'auteur des Trois Mousquetaires et de La Reine Margot se révéle aussi un observateur des moeurs de son temps et un maître inégalé du suspense.
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Un beau matin, Gregor Samsa, fils d'une famille de petits-bourgeois à l'existence médiocre, se réveille changé en un coléoptère monstrueux. Face à cette transformation aussi soudaine qu'inexplicable, c'est le comportement de tout son entourage qui se métamorphose... Régi de bout en bout par une implacable logique, La Métamorphose (1915), récit cocasse et terrifiant, est le plus célèbre des textes de Kafka.
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Moby Dick (1851), chef-d'oeuvre de Melville, est l'histoire d'une obsession : depuis qu'un féroce cachalot a emporté la jambe du capitaine Achab, celui-ci le poursuit sans relâche de sa haine. Ismaël, matelot embarqué à bord du baleinier Péquod, se trouve pris peu à peu dans le tourbillon de cette folle vengeance : c'est par sa voix que se fera entendre l'affrontement final de l'homme et du grand Léviathan blanc. Somme encyclopédique érigeant la baleine en un véritable mythe, récit hanté par l'énigme du bien et du mal, Moby Dick nous fait naviguer sur des mers interdites et accoster à des rivages inhumains. Jamais on n'épuisera la science des baleines, suggère Melville. Jamais non plus on ne viendra à bout de la fascination qu'exerce ce roman sombre et puissant.
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Un matin, au réveil, alors qu'il n'est coupable d'aucun crime, Joseph K. est accusé et arrêté. Arrêté mais laissé entièrement libre. Accusé, mais sans savoir ni de quoi ni par qui. Ainsi s'ouvre Le Procès, qui dépeint les affres d'un personnage aussi implacable qu'insaisissable, la Loi. Terreur, mépris, révolte, indifférence : quoiqu'il éprouve ou fasse, le prévenu s'enferre, aggrave son cas, court à sa perte. Et, à mesure que s'effondrent toutes ses hypothèses, la réalité se dévoile pour ce qu'elle est... un univers de faux semblants. Roman de la justification impossible, Le Procès (1925) nous invite à emboîter le pas à Joseph K., au narrateur et à Kafka lui-même, pour méditer sur le destin d'un individu, le sens de la vie et la question du salut.
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«Un brave homme - pension bourgeoise, 600 francs de rente - s'étant dépouillé pour ses filles qui toutes deux ont 50000 livres de rente, mourant comme un chien» : telle est l'indication que l'on peut lire dans l'album de Balzac qui contient le germe du Père Goriot. Mais ce roman est bien autre chose que le récit d'une agonie. C'est l'»éducation sentimentale» de Rastignac, jeune provincial monté à Paris, son apprentissage de la vie, de la société et des hommes. C'est aussi le portrait d'une ville livrée au plaisir, où les «honnêtes gens» se déchirent entre eux. C'est enfin Vautrin qui, sous des dehors bon enfant, cache un visage démoniaque. À l'image de la pension Vauquer, Le Père Goriot est un carrefour où se croisent les destins. Roman multiple, clef de voûte de la Comédie humaine, ce traité des passions n'ignore rien de ce qui est humain. Voilà pourquoi il n'a pas de morale.
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Anciens amants et grands libertins, le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil se confient, par lettres, leurs projets de conquêtes amoureuses. La marquise cherche à dépraver la jeune Cécile de Volanges pour assouvir une vengeance, tandis que le vicomte manoeuvre pour séduire la vertueuse présidente de Tourvel. Tantôt alliés, tantôt rivaux, c'est avec art qu'ils trompent leur entourage tout en préservant leur réputation. Mais le jeu des masques a ses limites...
Roman épistolaire majeur du XVIII? siècle dont les contemporains disaient qu'il était « à clés », assemblage brillant de styles variés, Les Liaisons dangereuses (1782) sont une démonstration virtuose des pouvoirs illusionnistes du langage.
Dossier
1. Libertinage et séduction
2. Faire croire...
3. Menteurs et séducteurs dans la tradition littéraire
4. Postérité des Liaisons dangereuses. -
«Que c'est triste ! Je vais devenir vieux, horrible et épouvantable. Mais ce portrait, lui, demeurera toujours jeune. Si seulement c'était moi qui devais rester éternellement jeune et le portrait qui devait vieillir ! Pour cela, je donnerais tout ! Je donnerais mon âme !» Toute l'intrigue de l'unique roman d'Oscar Wilde est en germe dans ce voeu aux accents de pacte faustien. Dorénavant, Dorian Gray ne vieillira plus ; c'est son portrait qui portera les stigmates de son âge, de ses vices et de ses crimes. En 1890, lorsque paraît Le Portrait de Dorian Gray, les qualificatifs ruissellent sous la plume des critiques pour crier à l'immoralité : lascif, pernicieux, répugnant, empoisonné, le livre respire une atmosphère « chargée des odeurs méphitiques de la putréfaction morale et spirituelle ». Mais, pour Wilde, la qualité du style est le seul critère pour juger d'une oeuvre : «Il n'existe pas de livre moral ou immoral. Les livres sont bien ou mal écrits. Voilà tout.»
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Etienne Lantier est embauché dans la mine du Voreux après avoir été renvoyé des chemins de fer pour son activité syndicale. Il loge chez les Maheu, une famille de mineurs. Le travail est rude, mal payé, et les conditions de sécurité ne sont pas respectées : la grève commence. Avec un dossier critique.
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«L'amour fou, fusionnel, inexorablement en marche vers la mort violente, l'amour qui refuse de fléchir au décès d'un des partenaires. L'amour qui trahit les conventions sociales. Ce feu à quoi deux êtres pathétiques se réchauffent, alors que l'horreur les entoure. [...] C'est une histoire d'amour en vérité fort commune, une tragédie qui a connu d'innombrables variations, d'innombrables héros et héroïnes, et dont les sources remontent à la nuit des temps. [...] Le génie de Shakespeare est d'avoir choisi ces deux êtres fragiles, improbables, une enfant sans expérience du monde et un jeune homme versatile, pour en faire un couple mythique, le couple par excellence, un symbole de l'amour éternel.»Antoine Volodine.
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«Chante la colère, déesse, du fils de Pélée, Achille...» Lorsque commence le récit, nous sommes à la neuvième année du siège de la ville de Troie. La victoire grecque est proche : la chute de la citadelle a été annoncée dans un présage pour la dixième année. Mais Achille, outragé par Agamemnon, le chef de l'armée, se retire sous sa tente et se refuse désormais à combattre. L'épopée va alors relater les causes et les conséquences désastreuses de cette colère funeste, «qui causa mille douleurs aux Achéens». Oeuvre fondatrice de la culture occidentale, récit d'une beauté violente, l'Iliade dépeint pour la première fois l'être humain face à un destin qu'il a conscience de devoir accomplir. DOSSIER - Au fil des chants : quelques scènes clés du récit - Héros et héroïsmes dans l'Iliade - Cartes et arbres généalogiques.
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"D'autres oeuvres de l'esprit humain égalent Hamlet, aucune ne le surpasse. Toute la majesté du lugubre est dans Hamlet. Une ouverture de tombe d'où sort un drame, ceci est colossal. Hamlet est, à notre sens, l'oeuvre capitale de Shakespeare."Victor HugoHamlet, prince danois, doit venger son père : l'assassin de ce dernier n'est autre que son oncle Claudius, qui a hérité du trône et épousé la reine veuve. Pour agir librement, Hamlet feint la folie, y compris face à Ophélie, celle qu'il aime. Mais alors que les incertitudes et le retard s'accumulent face à ce devoir de vengeance, une réflexion morale et politique sur la question de la mort, de l'oubli, de la vérité et de l'identité s'engage, ce qui en fait une des tragédies les plus poignantes et les plus complexes de Shakespeare.
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Quel feu secret dévore Phèdre ? Qu'adviendrait-il pour peu que paraisse au jour la «flamme si noire» de son amour impur ?...En s'appropriant l'un des grands sujets tragiques de l'Antiquité, Racine a composé la plus sombre, la plus sublime, la plus éperdue de nos tragédies : la marche implacable et funèbre de son intrigue est comme une invite à méditer sur les fureurs du désir et de la passion, sur les monstres tapis dans les replis du labyrinthe de l'âme.Dossier : 1. Du mythe à la tragédie antique : Euripide et Sénèque2. Phèdre sur la scène française3. La création de Phèdre : cabale et scandale4. Phèdre et la mythologie5. Figures de la passion et esthétique du sublime
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"Tout L'Assommoir peut se résumer dans cette phrase «Fermez les cabarets, ouvrez les écoles»", écrivait Zola en 1877. Afin d'atteindre son idéal - travailler, manger à sa faim et avoir toujours un endroit où dormir-, Gervaise, honnête blanchisseuse installée dans le quartier de la Goutte-d'Or, livre bataille à l'alambic du café voisin. Triomphera-t-elle de la "machine à soûler" les travailleurs ? Accuse de "bas-fondmanie" par les antinaturalistes, attaque aussi par les républicains, qui lui reprochèrent d'avoir représenté le peuple sous des dehors hideux, Zola a voulu, dans le septième roman des Rougon-Macquart, "peindre la déchéance fatale d'une famille ouvrière, dans le milieu empeste de nos faubourgs". Roman sur les ouvriers parisiens du Second Empire, L'Assommoir a la langue et l'odeur de la misère.
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à la recherche du temps perdu : Un amour de Swann
Marcel Proust
- Flammarion
- Gf
- 31 Août 2016
- 9782081390669
Dans le premier volume de la Recherche, "Un amour de Swann" constitue un récit singulier et autonome, celui de la passion amoureuse qui lie un esthète à une "cocotte". Tous deux évoluent au sein de la société parisienne bourgeoise de la fin du XIXe siècle, dans un univers imprégné de peinture et de musique. Mais l'amour de Swann pour Odette, un temps volupté, connaît bientôt l'angoisse et la jalousie...Dossier : 1. Les documents de rédaction2. Les motifs et leur genèse.
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à la recherche du temps perdu Tome 7 : Le Temps retrouvé
Marcel Proust
- Flammarion
- Gf
- 15 Octobre 2011
- 9782081266421
Point d'aboutissement du grand projet romanesque de Proust, Le Temps retrouvé est le moment de la révélation par l'art : le Narrateur comprend qu'il doit écrire le livre que le lecteur s'apprête justement à finir.
Parcouru par le spectre de la Grande Guerre, par la peinture des désirs inavouables et des dernières mondanités, mais aussi et surtout par l'idée de beauté, ce livre propose plus qu'une conclusion : une invitation à devenir soi-même auteur de sa propre vie.
Edition relookée et mise à jour.
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Eugénie Grandet, qui passe pour l'un des modèles du réalisme balzacien, est une «histoire vulgaire, le récit pur et simple de ce qui se voit tous les jours en province», écrit Balzac dans sa Préface de 1833. C'est surtout le grand roman de l'argent et de l'avarice, incarnée par l'un des personnages les plus célèbres de La Comédie humaine : le père Grandet. Balzac, selon Lamartine, a dans cette oeuvre drôle et satirique «cent fois dépassé l'incomparable Molière». Mais Eugénie Grandet est aussi le roman de l'attente et de l'ennui, l'histoire déchirante d'une Pénélope sublime, éprise de son cousin de Paris, frivole dandy à qui elle sacrifiera tout... Ainsi que l'écrivait Sainte-Beuve, ce récit frôle le « chef-d'oeuvre qui se classerait à côté de tout ce qu'il y a de mieux et de plus délicat parmi les romans en un volume ». DOSSIER - Documents : Préambules et épilogues supprimés ; Extraits de la correspondance ; Introduction aux Études de moeurs du XIX? siècle par Félix Davin ; Les jugements de Sainte-Beuve. - Commentaires : Grandet, l'Histoire et l'argent ; Le romanesque de l'attente.
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Premier chef-d'oeuvre de Racine, qui lui valut, à vingt-sept ans, d'être comparé au grand Corneille, Andromaque fut à sa création un véritable triomphe. En réinventant l'histoire de la veuve d'Hector captive de Pyrrhus, roi d'Épire, le dramaturge inaugure une nouvelle forme de tragédie, où l'amour devient source de tous les périls et de tous les égarements. Dans cette pièce aux puissants effets pathétiques, marquée par le désordre extrême des sentiments, les personnages, emportés par leurs passions, se livrent aux pires excès sans jamais cesser d'être d'authentiques héros.Dossier : 1. Les sources de la pièce2. La Querelle d'Andromaque3. Caractères et passions, de la dramaturgie classique à la critique moderne4. Passions et tragédie : le plaisir des larmes5. La peinture des passions et les genres d'Andromaque6. Postérité de l'oeuvre
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Hugo Notre-Dame de Paris Paris, 1482. Autour de la belle bohémienne Esmeralda, dont la danse résonne sur le parvis de Notre-Dame, gravitent trois prétendants prêts à tout pour la conquérir : Phoebus, noble capitaine, Claude Frollo, prêtre sans foi, et le célèbre Quasimodo, bossu au grand coeur... Surplombant le roman, la cathédrale, vivifiante Babel, lieu de refuge et d'épouvante aussi, voit se presser autour d'elle le peuple, acteur de l'Histoire en marche. Récit historique à la langue pittoresque et roman noir tout de meurtres et de mystère, Notre-Dame de Paris connaît, aujourd'hui encore, une popularité sans égale. Ainsi que l'écrivait Lamartine à l'auteur en 1831 : « C'est une oeuvre colossale, une pièce antédiluvienne. [...] Je ne vois rien à comparer dans nos temps à Notre-Dame. C'est le Shakespeare du roman, c'est l'épopée du Moyen Âge, c'est je ne sais quoi ; mais grand, fort, profond, immense, ténébreux comme l'édifice dont vous en avez fait le symbole. »
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Cette édition propose, en un volume unilingue, l'ensemble de La Divine Comédie traduite et annotée par Jacqueline Risset, avec une présentation inédite et une bibliographie mise à jour.
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Une galère, un sac, un fourbe:tous les ingrédients sont réunis pour une comédie qui, presque 400 ans plus tard, n'a pas pris une ride. Au-delà du comique farcesque que nous connaissons si bien se cachent les mécaniques d'un genre aujourd'hui méconnu, la petite comédie, qui nous permet d'entrevoir la place que les Fourberies ont pu prendre sur les planches parisiennes du temps de Molière. À l'autre bout de la frise chronologique, c'est encore la modernité de la pièce qui nous frappe, avec son intrigue exagérée, qui révèle ses propres ficelles et met au premier plan sa métathéâtralité.En rétablissant la ponctuation de l'édition originale et en offrant un prisme de lecture nouveau - celui de la petite comédie -, cette édition est l'occasion de porter un regard frais sur ce classique et de le redécouvrir dans toute sa richesse, sa complexité et son humour.Dossier1. «Vive la fourberie, et les fourbes aussi»:éloge de la fourberie2. Fourberie d'hier:regards sur la réception de la ruse3. La scène du sac et le comique du travestissement langagier.
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Des Batignolles à Auteuil, un mécanicien de locomotive erre, le couteau en main, hanté par une idée fixe:tuer une femme... Dans le train qui mène au Havre, un couple poignarde sauvagement un notable du régime impérial, avant de le jeter sur la voie. À la Croix-de-Maufras, lieu-dit reculé, un garde-barrière empoisonne son épouse, dans l'espoir de s'emparer de son magot.
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Pierre et Jean : le docteur et l'avocat, le brun et le blond, le nerveux et le placide, le dur et le tendre. Radicalement opposés, ces deux frères, tout en menant une existence paisible au Havre, vivent sous la tension d'"une de ces jalousies dormantes" prêtes à se réveiller "à l'occasion d'un mariage ou d'un bonheur tombant sur l'un". Or on apprend qu'un ami de leurs parents a légué sa fortune à Jean, seul. Pourquoi Pierre n'hérite-t-il pas ? Cette question lancinante le conduira à exhumer un vieux secret de famille... Psychologie, crise, émotion : Maupassant se renouvelle dans Pierre et Jean. Paru en 1888, alors que le naturalisme subissait de violentes attaques, ce récit marque un tournant majeur, du roman de moeurs au roman d'analyse, dans l'oeuvre de l'écrivain. Cette édition donne, pour la première fois, les variantes du manuscrit du Roman, la célèbre étude dont Maupassant a fait précéder Pierre et Jean.
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«De grands écrivains, George Sand en particulier, ne sont ce qu'ils sont que pour avoir jalousement préservé, dans un coin de leur âme, malgré les pourritures de la maturité, les grâces exquises de leur enfance ou de leur adolescence, c'est-à-dire ces rêves azuréens d'avenir dont ils ont enchanté un présent noir ou gris. Le miracle de La Mare au diable, n'est-ce pas cela ? À la faveur d'un souvenir ancien, c'est le rêve évangélique d'une pureté d'adolescente possédant, avec le respect de soi, le besoin de servir et d'aimer, la vraie noblesse et la vraie distinction - qui vient, après tant de calamités et, peut-être, de noirceurs, promettre le salut à cette femme de lettres, qu'on avait nommée Aurore.»Pierre Reboul.