La maison de la rue Santo Domingo à Santiago du Chili, cachée derrière ses trois citronniers, a accueilli plusieurs générations de la famille des Lonsonier. Arrivé des coteaux du Jura avec un pied de vigne dans une poche et quelques francs dans l'autre, le patriarche y a pris racine à la fin du XIXe siècle. Son fils Lazare, de retour de l'enfer des tranchées, l'habitera avec son épouse Thérèse, et construira dans leur jardin la plus belle des volières andines. C'est là que naîtront les rêves d'envol de leur fille Margot, pionnière de l'aviation, et qu'elle s'unira à un étrange soldat surgi du passé pour donner naissance à Ilario Da, le révolutionnaire.
Le deuxième volet du nouveau Quatuor de Los Angeles ! Janvier 1942 : Los Angeles est encore sous le choc de l'attaque de Pearl Harbour, les Américains d'origine japonaise sont massivement arrêtés, des pluies torrentielles s'abattent sur la ville, et un corps est découvert dans Griffith Park à la faveur d'un glissement de terrain.
Non loin du village de Rivière Brûlée, trois adolescents partent camper dans la forêt. C'est l'été, ils se réjouissent de passer ces trois jours au grand air. Le premier jour est idyllique. Le soir, à la veillée, ils se racontent des histoires de fantômes, jouent à se faire peur. Mais le lendemain, au retour d'une baignade dans la rivière, ils ont la nette impression que leurs affaires ont été déplacées. Ils sentent comme une présence autour d'eux. Leurs peurs vont se concrétiser de la manière la plus effrayante...
Andrée A. Michaud revisite le film Delivrance avec un une intensité et un brio narratif dignes de Bondrée.
Restauratrice de livres anciens, Helen Mazavian débarque de Berlin à Erevan pour travailler sur une « bible de guérison » transmise à travers les générations. Fascinée par son travail sur le livre et les secrets qu'il lui révèle, emportée par ses rencontres et comme aimantée par l'Histoire et le paysage, Helen finira par se jeter dans sa propre enquête des origines.
Histoire d'amour trouvé et de familles perdues, expérience d'immersion totale dans une réalité totalement autre - si loin, si proche - Ici, les lions, roman-sortilège de l'Arménie d'hier et d'aujourd'hui, brille de l'intensité des moments suspendus.
La douceur est une énigme. Incluse dans un double mouvement d'accueil et de don, elle apparaît à la lisière des passages que naissance et mort signent. Parce qu'elle a ses degrés d'intensité, parce qu'elle a une force symbolique et un pouvoir de transformation sur les êtres et les choses, elle est une puissance. En écoutant ceux qui viennent me confier leur détresse, je l'ai entendue traverser chaque expérience vécue. En méditant son rapport au monde, il apparaît que son intelligence porte la vie, la sauve et l'accroît.
Voici une lecture inspirée, nourrie de références littéraires, picturales et cinématographiques (Eugène Boudin, Rohmer, Nanni Moretti, etc.), de ce lieu unique entre tous qu'est la plage. Attaché à lui par sa propre pratique d'écriture (il n'écrit que sur la plage), baigné comme Proust dans la réminiscence de ses berges et de ses embruns, Grégory Le Floch interroge l'imaginaire collectif qui a peu à peu transformé en Occident l'image de cet espace de confins au départ inhospitalier, lié à l'errance marine et aux naufrages, en simulacre moderne de paradis offert à tous. Mais loin de se contenter d'un simple tableau historique, l'auteur dessine au gré de sa fantaisie les contours d'un paysage mouvant, menacé aujourd'hui de disparition par les aléas climatiques.
Recruté par le riche Mr Auseri pour surveiller son fils ivrogne, Duca Lamberti, ancien médecin, radié, devenu détective pour gagner sa vie et tenter de retrouver un statut à sa sortie de prison, comprend vite que la consommation d'alcool du jeune homme est le symptôme d'un mal plus profond. Il n'a pas supporté le suicide mystérieux de sa petite amie ; cette tragédie qui est en train de le détruire pourrait même à son tour l'acculer au suicide. Décidé à faire la lumière sur ce drame, Duca Lamberti met à jour une machination terrible, qui n'est pas sans lui rappeler l'affaire Montesi : l'assassinat en 1953 de Wilma Montesi, mannequin italien à l'origine d'un scandale qui impliquait la haute société romaine, s'adonnant à des orgies, mêlant drogue et prostitution, etc. Rien n'avait été en définitive prouvé et le meurtre demeura non élucidé.
Louise a une trentaine d'années. Après la mort accidentelle de ses parents, elle a dérivé dans la drogue et l'alcool. Aujourd'hui elle vit seule avec son fils Sam, âgé de 8 ans, sa seule lumière. Elle est harcelée par son ancien compagnon qui, un jour, la brutalise au point de la laisser dans un état grave. Il blesse aussi grièvement la meilleure amie de Louise. L'enquête est confiée au groupe dirigé par le commandant Jourdan, qui ne reste pas insensible à Louise. Parallèlement un tueur de femmes sévit, pulsionnel et imprévisible, profondément perturbé.
Au coeur de ces ténèbres et de ces deux histoires, Jourdan, un flic, un homme triste et taiseux, qui tente de retrouver goût à la vie...
VComment le capitalisme a-t-il fini par imposer son mode de vie au point de paraître naturel ? Peut-on décrire ses fins ? Peut-on penser sa fin ? Pour répondre, un homme se dresse, irréductible et inventif. Son objectif : ouvrir les possibles de la pensée et de l'action pour démasquer les fins du capitalisme. Son arme : l'anthropologie comparée. Son style : l'étude archéologique.
Classique de la littérature américaine, ce texte bouleversant raconte l'enfance de Norman Maclean dans les Rocheuses, au sein de paysages magnifiques dont chaque relief transforme en profondeur les êtres qui y vivent. La famille et la nature apparaissent comme des piliers originels de Norman et Paul, le frère adoré, pêcheur hors pair, irrésistible mauvais garçon. Un dialogue silencieux s'instaure avec les rivières et les montagnes, qui apprennent plus que les mots eux-mêmes. Avec un talent et une poésie exceptionnels, Maclean capture la lumière bénie des jours disparus. Adapté au cinéma par Robert Redford (sorti en France en 1993), ce récit iconique a marqué plusieurs générations d'écrivains et de lecteurs dans le monde entier.
Le 15 janvier 1947, dans un terrain vague de Los Angeles, est découvert le corps nu et mutilé, sectionné en deux au niveau de la taille, d'une jeune fille de vingt-deux ans : Betty Short, surnommée le Dahlia Noir, par un reporter, à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Le meurtre est resté l'une des énigmes les plus célèbres des annales du crime en Amérique.
Après «Janvier noir» et «L'Enfant de février, la troisième aventure de l'inspecteur Harry McCoy.
Nous sommes toujours à Glasgow en 1973. En ce mois de juillet, Bobby March, héros local qui a réussi dans la musique, est retrouvé mort d'une overdose dans une chambre d'hôtel. Parallèlement, la jeune Alice Kelly, adolescente solitaire, a disparu. Autre disparition inquiétante, celle de la nièce du chef de McCoy qui avait de mauvaises fréquentations. McCoy est chargé d'enquêter. Toujours aussi dangereuse, la ville de Glasgow n'a rien perdu de sa noirceur...
Decazeville, fin du XIXe siècle. Les houillères de l'Aveyron ayant mis en place un système qui rend les ouvriers prisonniers du patronat et les oblige s'endetter, une grève éclate en janvier 1886 : 2000 mineurs cessent le travail et envoient une délégation auprès de l'ingénieur en chef Jules Watrin, mais celui-ci reste sourd à leurs revendications. Les travailleurs en colère le poursuivent dans le bâtiment où il s'est réfugié et, dans l'émeute qui s'ensuit, Watrin est défenestré. Dix ouvriers dont deux femmes seront jugés aux Assises pour meurtre...
Pascal Dessaint a déjà dépeint dans certains de ses romans noirs les injustices et drames sociaux provoqués par le capitalisme débridé. Il signe ici une passionnante fresque sociale sur un pan de l'histoire ouvrière aujourd'hui oublié.
Le présent recueil, articulé autour du texte "Luttons-nous pour la justice?", de 1943, réfléchit sur le fait d'être soumis à la force et sur les conditions d'un véritable consentement, et offre ainsi une étonnante résonance aux luttes modernes.
Dans un univers sombre et magnétique, où les époques et les lieux se superposent jusqu'au vertige, Gabriel, Damien ou Natasha se débattent avec de vieilles peurs héritées de l'enfance et leurs pulsions les plus inavouables.
Jérémy Fel entraîne ici son lecteur dans un imaginaire éblouissant, où cruauté et trahison règnent en maître. Comme dans un palais des glaces, les destins se répondent et se reflètent, créant un monde où visible et invisible, réel et fiction, se confondent.
Ce livre fait l'éloge de la prise de risque à une époque où la sécurité nous est donnée comme valeur volontaire et l'exacerbation des peurs de toutes sortes. Cet éloge traite dans de courts chapitres des divers registres où l'on rencontre le risque : la vie amoureuse, la séparation, la dépendance mais aussi la vie sociale, le langage, les biotechnologies, etc. Autour de cette question centrale : qu'est-ce que risquer sa vie, à savoir prendre le risque de vivre vraiment ?
le banquet est le plus beau dialogue de platon.
peu de livres ont eu une influence aussi considérable. c'est l'un des rares textes qui appartiennent de plein droit à la littérature aussi bien qu'à la philosophie et nul ne peut être indifférent au sujet qu'il traite, puisqu'il s'agit de l'amour. ce dialogue est aussi un
portrait de socrate, une défense de sa mémoire, car il nous le montre apportant la parole philosophique au milieu d'une assemblée joyeuse et prenant lui-même sa part de la fête.
le banquet, c'est le théâtre et la fête de la pensée. dans cette nouvelle traduction, on a voulu être fidèle au texte tout en étant fidèle à sa beauté.
Alan Parks nous replonge dans la Glasgow des années 70, et plus précisément entre le 12 et le 22 avril, période durant laquelle l'in specteur Harry McCoy va avoir fort à faire : des bombes artisanales rappelant le mode opératoire de l'IRA explosent dans Glasgow, un capitaine de la marine américaine nommé Andrew Stewart lui demande de l'aider à retrouver son fils, et son vieil ami Stevie Cooper - criminel patenté - sort de prison et ne semble pas prêt à mettre fin à ses activités illégales. Et en plus, McCoy a un ulcère. Entre deux gorgées d'antiacide, et de whisky, le lecteur va suivre l'inspecteur alors qu'il essaie de démêler toutes ces intrigues savamment imbriquées.
Un roman fantastique et obsédant, qui interroge la frontière entre l'homme et l'animal, et réunit trois fils narratifs habilement tressés : une forêt paranormale, une Atlantide moderne et un sanctuaire d'oiseaux dotés de paroles. Un roman d'éco-fiction, révolutionnaire et bouleversant, pour les fans de La Cartographie des nuages de David Mitchell, L'Arbre monde de Richard Powers et Station Eleven d'Emily St John Mandel.
Lors d'un voyage en Sibérie pour le tournage d'un reportage sur les camps du goulag dans la Kolyma, aussi nommée « route des ossements », l'auteur et son équipe remarquent une forme mouvante sur le bord de la route. Bravant une température de -50°C, ils vont à la rencontre de ce qui se révèle être un chat sur le point de mourir de froid. Cet animal affamé, épuisé et sauvage, ils décident de le baptiser Varlam, en hommage au grand écrivain Chalamov, rescapé des camps et auteur des Récits de la Kolyma. Ensemble, ils traversent la Sibérie, filment les vestiges des camps, les villages bâtis par et pour les zeks, recueillent les témoignages de spécialistes ou de survivants, marchent sur les traces de Chalamov.
Marie Saintonge emménage dans une maison léguée par son oncle, récemment suicidé, située dans le Massif bleu, une montagne québécoise. Confinée à l'intérieur à cause d'une tempête de neige, elle y vit des phénomènes à l'apparence paranormale et finit par perdre pied...
Ric Dubois est resté le prête-plume de l'écrivain Chris Julian jusqu'à sa mort par suicide. Délivré de ses obligations à son égard mais déterminé à terminer le manuscrit pour se prouver sa propre valeur, Ric se rend au campint du Massif bleu, afin d'y travailler sur le roman. Plusieurs meurtres ont lieu au camping ; bien que soupçonné par beaucoup de locaux à cause de son statut d'étranger, Ric s'efforce de mettre la main sur le véritable coupable. Deux versants de la montagne, deux destins tragiques qui vont se rejoindre.
Les risques écologiques et politiques actuels expliquent le climat d'anxiété dans lequel nous vivons. Tout en soulignant la dynamique destructrice du désespoir, Corine Pelluchon montre que la confrontation à la possibilité d'un effondrement de notre civilisation est l'occasion d'un changement ouvrant un horizon d'espérance. Cela suppose de comprendre que l'espérance n'a rien à voir avec l'optimisme qui masque la gravité de la situation et qu'elle se distingue aussi de l'espoir qui exprime le souhait de voir ses désirs personnels se réaliser. Opposée au déni, l'espérance implique l'épreuve du négatif. Elle est la traversée de l'impossible.
France, milieu du XIXe siècle. Voici l'étonnante histoire d'Augustin Mouchot, fils de serrurier de Semur-en-Auxois, obscur professeur de mathématiques, devenu inventeur de l'énergie solaire grâce à la découverte d'un vieux livre dans sa bibliothèque. La machine qu'il construit et surnomme Octave séduit Napoléon III et recueille l'assentiment des autorités et de la presse. Elle est exhibée avec succès à l'Exposition universelle de Paris en 1878. Mais l'avènement de l'ère du charbon ruine ses projets que l'on juge trop coûteux. Après moult péripéties, dans un ultime élan, Mouchot tente de faire revivre le feu de sa découverte sous le soleil d'Algérie. Trahi par un collaborateur qui lui vole son brevet, il finit dans la misère, précurseur sans le savoir d'une énergie du futur.
La "semaine sanglante" de la Commune de Paris voit culminer la sauvagerie des affrontements entre Communards et Versaillais. Au millieu des obus et du chaos, alors que tout l'Ouest parisien est un champ de ruines, un photographe fasciné par la souffrance des jeunes femmes prend des photos "suggestives" afin de les vendre à une clientèle particulière. La fille d"un couple disparait un jour de marché. Une course contre la montre s'engage pour la retrouver. Dans l'esprit de «L'Homme aux lèvres de saphir» (dont on retrouve l'un des personnages), Hervé Le Corre narre l'odyssée tragique des Communards en y mêlant une enquête criminelle haletante.