« J'ai succombé comme tant d'autres à l'attraction de cet homme grand et énigmatique... » C'est peut-être là ce qui explique le mieux pourquoi Meyer Schapiro ne reproche pas à Freud de construire une figure rêvée de Léonard. L'énigme et l'unique faisceau des hypothèses par quoi Freud pense l'avoir résolue peuvent bien exposer le livre à la critique d'être un « roman psychanalytique », mais le portrait n'est en rien le fruit d'un rêve ou d'un mythe. Laissons à Freud le soin de conclure : « Ne peut-on pas cependant être choqué par les résultats d'une investigation qui accorde aux hasards de la constellation parentale une influence si décisive sur le destin d'un être humain [...] ? Je crois qu'on n'en a pas le droit ; tenir le hasard pour indigne de décider de notre destin, ce n'est rien d'autre qu'une rechute dans la vision du monde pieuse, dont Léonard luimême prépara le surmontement en écrivant que le soleil ne se meut pas. »
Avec l'entrée des juifs dans la modernité démocratique et leur présence dans les sociétés européennes qui cherchent à la réaliser, il en va d'une question de philosophie politique générale. C'est aussi le cas quand a lieu leur sortie, qui prend sens dans une histoire où nous sommes tous impliqués.
Ce livre enchaîne différents gestes conceptuels par lesquels certains juifs, au cours des deux derniers siècles, ont entrepris de penser les liens entre judaïsme et modernité : certaines oeuvres d'Émile Durkheim, de Leo Strauss, de Bernard Lazare, de Joseph Salvador ou encore d'Heinrich Heine sont ainsi traversées à l'aide d'une même interrogation : à quelles alternatives est confronté le juif moderne, celui qui, en tant que juif, fait l'épreuve de l'émancipation ?
Le monde, l'économie, la société ont changé plus vite que notre système de protection sociale. Aujourd'hui, la pauvreté s'est déplacée des plus âgés vers les plus jeunes (surtout les moins qualifiés) et singulièrement les jeunes femmes seules avec enfant. Le chômage de masse semble irréductible tandis que ceux qui travaillent le font de manière de plus en plus intense.
Répondre à ces nouveaux enjeux n'est pas affaire de simples ajustements. Chez nos politiques pourtant, la quête sans fin de l'efficacité économique semble avoir escamoté la recherche d'une plus grande justice sociale.
Il faut repenser ensemble nos politiques sociales et économiques. S'appuyant sur des expériences menées dans d'autres pays et sur leur connaissance de notre système de protection sociale, les auteurs proposent un nouveau contrat économique et social fondé sur l'investissement social, c'est-à-dire sur une réorientation de nos politiques publiques vers « les femmes, les jeunes et les enfants d'abord ». Pour sortir de l'économie du low cost qui est la nôtre en augmentant la qualification de tous. Pour proposer une montée en gamme de l'économie et de la société française.
Dans son exploration du fonctionnement psychique, Freud soutient que l'inconscient, pas plus que le rêve, ne connaît la négation, le doute ou un quelconque degré d'incertitude. Il situe par ailleurs la négation au fondement des processus de défense, en particulier du refoulement qui se rapporte en quelque sorte à une décision interne qui dit « non ». Bien plus qu'une défense, la négation semble désormais apparaître comme un principe fondateur ayant un rôle déterminant pour la structuration du psychisme humain, l'émergence du langage et le développement de la pensée.
Comment la négation s'articule-t-elle et s'ordonne-t-elle à d'autres opérations psychiques telles que l'hallucinatoire, les processus de pensée, la fonction langagière, les mécanismes de déni, de clivage et de projection, les modalités perverses, etc., pour définir certaines configurations psychopathologiques ? Comment ces impasses processuelles s'entendent-elles et se présentent-elles dans la clinique de l'enfant et de l'adolescent ? Enfin, comment l'analyste est-il engagé contre-transférentiellement dans son activité interprétative dès lors que les échecs de la fonction de négation immobilisent la dynamique de la cure ?
C'est aux différents aspects de ces questions et aux diverses implications de la fonction de négation que nous consacrons ce numéro autour d'un thème qui n'a jamais été traité dans la Revue française de psychanalyse.
Le dossier porte sur "Psychanalystes et chercheurs: Roger Perron, Daniel Widlöcher".
Pendant quarante ans, le régime de la République démocratie allemande (RDA) s'est réclamé officiellement du marxisme. Au-delà de l'idéologie officielle répétitive et fossilisée, il a existé de multiples marxismes et lectures de Marx intéressantes, et parfois influentes dans certains domaines des sciences sociales. Or celles-ci ont été totalement marginalisées puis oubliées après la chute du mur de Berlin. Ce numéro d'Actuel Marx exhume ces recherches méconnues, particulièrement en France. Elles font en effet partie de l'histoire des multiples appropriations originales de Marx. On découvrira même des aspects novateurs que l'on attendait pourtant pas dans une Allemagne de l'Est souvent résumée à ses formes oppressives et autoritaires : en philosophie, dans l'histoire économique, des réflexions écologiques, des études sur les mouvements des femmes...
Le travail soumet les femmes et les hommes à des épreuves sociales dont l'issue pèsera lourd sur le destin des générations futures. Dans ce nouvel ouvrage, l'auteur s'interroge : la psychologie du travail, en tant que discipline, saura-t-elle seconder l'action individuelle et collective nécessaire pour y faire face ? Pour répondre à cette question, Yves Clot fait l'inventaire des ressources historiques, théoriques, méthodologiques et techniques dont la psychologie du travail dispose pour développer le pouvoir d'agir des sujets sur leurs milieux professionnels. Dans cet ouvrage, l'exercice d'une clinique de l'activité débouche sur un renouvellement de l'idée de métier.
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Le dossier porte sur les développements du capitalisme sur le continent Africain, et privilégiant comme site d'observation l'Afrique Australe, en particulier l'Afrique du Sud et le Mozambique, et l'Ethiopie. La recherche sur les régions concernées s'est largement actualisée dans le monde anglophone ces dernières années, tout en restant marginale ou peu connue en France.
Numéro consacré à la négation en tant que fonction jouant un rôle déterminant pour la structuration du psychisme humain, l'émergence du langage et le développement de la pensée.
Freud exclut la possibilité d'une relation avec le « monde extérieur », avec la réalité, qui serait vierge de toute représentation préalable, aussi élémentaire soit-elle. « Juste la réalité... », enfin un mot dont on aurait pu espérer qu'il va de soi, il n'en est rien. Il y a même chez Freud un rapport possiblement conflictuel entre le monde extérieur et le moi. D'ailleurs, la réalité, chez Feud, est plus « psychique » que « réelle », « extérieure au soi ». Freud bouscule la hiérarchie entre le réel et l'imaginaire, et impose la figure d'un inconscient semblable à un « corps étranger interne ». La différenciation freudienne névrose-psychose permet une relative clarification. Tout rapport à la réalité est trouble, et « il y a dans la névrose une tentative de remplacer une réalité indésirable par une réalité plus conforme au désir. « La névrose ne dénie pas la réalité, elle ne veut rien savoir d'elle ; la psychose la dénie et cherche à la remplacer ». Le paradoxe de la psychose est de faire de la réalité, du monde extérieur, la plus violente des instances psychiques. De son côté, le dispositif analytique, son invitation à la régression, à la rêverie entend ne rien concéder à la « réalité matérielle » au profit d'une actualisation de la réalité psychique.
Faut-il en conclure pour autant que tout ce qui, du monde extérieur, vient perturber la poursuite du travail analytique est une résistance ? La réalité psychique serait-elle un empire sans frontières ? De quelles façons ces autres réalités (plitiques, historiques, biologiques, etc.) viennent-elles interférer dans le processus analytique ? Tel est l'objet de ce numéro du Présent de la psychanalyse.
Pour la première fois en France, un ouvrage est consacré au Printemps arabe sous son angle géopolitique, c'est-à-dire qu'il se penche sur ses causes, son déroulement, ses conséquences et ce qu'il a révélé du monde contemporain.
1896, c'est la date de la mort de Jakob Freud, père de Sigmund. C'est aussi l'amorce d'un mouvement d'auto-analyse dont L'interprétation des rêves est à proprement parler l'oeuvre : « Ce livre s'est révélé être pour moi un fragment de mon auto-analyse, ma réaction à la mort de mon père, donc à l'événement le plus significatif, la perte la plus radicale intervenant dans la vie d'un homme. Après avoir reconnu cela, je me suis senti incapable d'effacer les traces de l'action exercée par cet événement. » Un livre, donc, qui est en lui-même un effet d'après-coup, soit le traitement psychique, la transformation d'une frappe, d'un trauma dont la violence a excédé les capacités d'élaboration et d'appropriation subjective. Les rêves deviennent la via reggia de l'accès à l'inconscient. Relever leurs traces, suivre la piste dont ils indiquent l'entrée, interpréter les signes... Le psychanalyste est un traqueur (un chasseur ?), même s'il est prié de ne pas tracer trop vite. On n'efface jamais complètement les traces. C'est la chance de la psychanalyse.
C'est avec un certain sentiment d'urgence que le Comité éditorial du Journal de la psychanalyse de l'enfant a pensé nécessaire de consacrer un volume de la revue au thème du processus psychanalytique. La situation à l'égard de ce concept nous a semblé, en effet, assez confuse dans la communauté psychanalytique d'aujourd'hui. Selon les courants auxquels on se rattache, on aura tendance tantôt à considérer le processus à l'oeuvre dans une cure comme une sorte de prolongement naturel du développement psychique que le psychanalyste doit favoriser par la rigueur du cadre qu'il met en place, mais dans lequel il n'a aucun rôle actif - tantôt, au contraire, à considérer que le processus dépend de sa participation active à la situation analytique par sa présence, par son empathie, par son travail de pensée et par ses interprétations. Lorsqu'il s'agit de l'enfant, ces divergences se trouvent accentuées, parce qu'on est tenté de faire appel à d'autres modes de relations entre adulte et enfant que celle qui caractérise la relation analytique : relation éducative, relation pédagogique, voire relation récréative.
« Le piège de la haine, c'est qu'elle nous enlace trop étroitement à l'adversaire » (Milan Kundera).
La haine est-elle un sentiment ? Un affect ? Un acte ? Une passion ? Un mouvement pulsionnel ? Faut-il lui donner un statut métapsychologique ? Ou bien échappe-t-elle à toute classification ? Elle est en tout cas un facteur important du lien à l'autre.
Si l'on en vient à la clinique, comment penser la place de la haine dans certaines configurations comme la réaction thérapeutique négative, la mélancolie, le masochisme, toutes situations où elle est particulièrement présente ? Et que dire de la situation transférentielle ?
Enfin, comment et pourquoi la haine se transmet-elle si facilement d'une génération à l'autre ? Sur ce point, Piera Castoriadis-Aulagnier (1975) a proposé le concept de « contrat narcissique originaire », transmis grâce aux « énoncés » de certitude » et à « la violence des interprétations » de génération en génération.
Haine dans sa valence négative et terrifiante, haine dans sa valence positive et protectrice : autant de questionnements qui sont débattus dans ce numéro de la Rfp. En complément, un dossier intitulé « Psychanalyse et cinéma ».
Le n°2023-1 de la Revue philosophique sera un fascicule de varia qui comportera notamment des articles sur « la peur de la nuit », sur le thomisme contemporain et sur le nationalisme dans la pensée de Fichte, ainsi qu'une revue critique sur les interprétations actuelles de la philosophie de Jeremy Bentham et des comptes rendus d'ouvrages de philosophie générale et histoire de la philosophie.
Le nom de Georg Lukács a récemment refait surface dans l'espace public suite à la fermeture de ses archives à Budapest ; force est de constater, pourtant, que l'oeuvre du philosophe hongrois reste peu étudiée, ou de manière sélective, en la réduisant aux essais réunis en 1923 sous le titre Histoire et conscience de classe, qui eut de fait un effet décisif sur tout un pan de la pensée critique du XXe siècle, de l'école de Francfort aux situationnistes en passant par l'opéraïsme italien ainsi que le marxisme et l'existentialisme français. Il n'en reste pas moins que l'oeuvre de Lukács ne s'est pas arrêtée en 1923 et qu'elle peut faire l'objet de bien d'autres appropriations historiennes, politiques, philosophiques et esthétiques.
D'un point de vue historique, l'implication directe de Lukács dans son siècle, que ce soit dans l'éphémère République hongroise des Soviets, dans l'Union soviétique des années 1930-1940 ou dans l'insurrection de Budapest reste largement à étudier, de même que son rôle dans le marxisme français de l'après-guerre. Au niveau politique, l'analyse des réflexions consacrées par Lukács au rôle de la subjectivité dans l'histoire, à l'articulation entre des formes d'organisation hétérogènes (parti, coalition, conseils, syndicats) et aux conditions de leur démocratisation devrait aider la recherche contemporaine de nouvelles formes d'émancipation à sortir de l'abstraction dans laquelle elle reste souvent confinée. D'un point de vue philosophique, l'analyse de la confrontation de Lukács avec certaines des figures et des courants intellectuels les plus importants de son temps (du néo-kantisme au positivisme logique en passant par Sartre, ou Foucault) permet de transformer les enjeux de la discussion contemporaine. Parmi ces enjeux, les efforts consacrés par le dernier Lukács à la formulation d'une « ontologie de l'être social » fera ici l'objet d'une attention particulière.
C'est à cette richesse thématique, disciplinaire et conceptuelle de l'oeuvre de Lukács qu'entend rendre justice ce dossier de la revue Actuel Marx, qui incluera des extraits de correspondance et traduction d'archives inédites en français
Fondée en 1876, la Revue philosophique publie quatre fascicules par an. La plupart sont des numéros consacrés soit à une notion fondamentale, soit à une grande période de l'histoire de la pensée, soit à un auteur - classique ou contemporain. Chaque livraison groupe en outre les analyses d'un grand nombre d'ouvrages philosophiques publiés de par le monde. Des informations tiennent le lecteur au courant des événements de la vie philosophique, en particulier des colloques ou congrès organisés en France ou à l'étranger.
Fondée par Jean Cuisenier en 1971, Ethnologie française est depuis ses débuts le porte-parole de la recherche en train de se faire, comme le témoin des débats contemporains de l'anthropologie de la France, des pays francophones et depuis une quinzaine d'années de l'Europe. Elle dialogue avec les disciplines voisines, histoire, sociologie.
L'élaboration de chaque numéro est confiée à un « rédacteur invité ». Celui-ci oeuvre à la présentation de travaux d'anthropologie, ou issus des disciplines voisines - sociologie et histoire - qui éclairent un thème singulier. Chaque numéro spécial éclaire une thématique particulière en s'appuyant sur des enquêtes de terrain. Chaque livraison comprend aussi des varias, des articles spontanément soumis à la rédaction. Les articles sont évalués de façon anonyme par deux relecteurs choisis au sein du comité, ou en fonction de leurs compétences dans le domaine traité. Ouvrant ses pages à des auteurs étrangers (un tiers des articles parus), la revue a une vie et une visibilité au-delà de l'Hexagone. De plus, elle centre chaque année un de ses numéros sur un pays d'Europe.
Ethnologie française est une revue de référence dans les sciences sociales francophones. Grâce aux articles publiés depuis plus de quarante ans, elle est à la fois une mémoire de la recherche, un lieu d'ouverture à des thèmes émergents. Elle accueille des chercheurs confirmés et des jeunes en cours de formation. Elle participe à l'animation des débats de la discipline.
Revue de la société d'Ethnologie Française publiée avec le concours de l'Institut des sciences humaines et sociales du CNRS, du Centre National du Livre et de l'université de Paris Ouest Nanterre La Défense.
À la différence de la France où les travaux sur les relations entre les infrastructures nucléaires, eur environnement et l'opinion publique ont principalement questionné le programme civil, la littérature anglophone s'est principalement intéressée u domaine ilitaire. La dimension impériale et post-coloniale a été largement documentée pour le monde anglo-saxon, qu'il s'agisse des populations amérindiennes de l'Ouest des Etats-Unis, de l'Alaska u des habitants du Pacifique, la notion de colonialisme nucléaire étant familière au monde académique américain depuis les années 1980.
D'un point de vue historiographique, cette notion demeure très marquée par les revendications de justice environnementale particulièrement fortes dans les années 1980 avec ne démarche de mise en visibilité des conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires accomplis par les grandes puissances dans des espaces périphériques. La proposition plus récente d'un « impérialisme nucléaire » ermet d'élargir le questionnaire en prenant en compte les multiples formes d'inégalités à l'oeuvre dans les territoires en situation coloniale ou post-coloniale.
Un colloque international organisé en janvier 2022 à Paris (Inalco-Cresat-IUF), invitant à comparer et considérer les circulations transnationales entre les sites d'essais et les Puissances nucléaires, a rappelé la fécondité de la dimension impériale pour le choix des sites dans le contexte de la Guerre froide. Il a également permis de souligner que le nucléaire n'est pas un attribut de la domination impériale administré unilatéralement. Les essais donnent l'occasion à des diplomaties non souveraines de s'affirmer (Nigéria), et interviennent comme un facteur de reclassement dans des situations impériales grises, notamment avec les anciens dominions, considérés comme des interlocuteurs mineurs pour les Puissances nucléaires.
P class="MsoNormal" style="line-height:normal; margin-bottom:0cm; text-align:justify">span style="font-family:"Times New Roman",serif">En se concentrant sur les sites français, ce dossier vise à interroger le degré de publicité et de secret qui entourait les essais et la possibilité de coopérations comme de controverses.
P class="MsoNormal" style="line-height:normal; margin-bottom:0cm; text-align:justify; text-indent:1cm">
L'expression " études sur le genre " s'est diffusée au cours des dernières années en France pour désigner un champ de recherche qui s'est autonomisé dans le monde académique depuis une quarantaine d'années, et qui prend pour objet les rapports sociaux entre les sexes. Les détracteurs de ces études laissent penser qu'il existerait une théorie du genre, ce qui est faux. Ce livre montre la diversité et l'utilité de ces études.
Le terrorisme djihadiste révèle les peurs secrètes des sociétés démocratiques : la crainte d'une division de la Cité et d'une dislocation du monde, d'un pouvoir abandonné par l'autorité et d'un droit dépassé par le fait. Parce qu'il ne vise plus seulement à atteindre l'intégrité territoriale d'un État mais l'intégrité morale de la société en niant radicalement ses moeurs, ses manières de vivre et ses principes politiques, il menace la nature même de la démocratie.
Placées ainsi sous pression, nos démocraties se trouvent exposées au couperet d'une double injonction : une réaction sécuritaire excessive au mépris de la liberté qui les fonde, ou la capitulation, que serait une trop grande clémence. Pour dépasser cette alternative, il faut opposer à la dialectique de la guerre et de l'état d'exception le fil rouge d'une épreuve démocratique qui met sous stress la Constitution et les institutions. Car les armes à opposer au terrorisme ne sont pas seulement guerrières, policières ou procédurales : elles reposent sur notre capacité à cultiver les vertus démocratiques de résistance et de sérénité.
La Revue de métaphysique et de morale est l'une des plus importantes revues philosophiques francophones. Elle publie notamment des numéros à thème autour de grandes questions, aujourd'hui débattues dans la communauté philosophique internationale. Elle s'efforce d'être fidèle à sa tradition :
L'indépendance à l'égard de toute école de pensée. Elle publie aussi, pour certains auteurs ou courants philosophiques, le bilan des recherches contemporaines.
Des notes critiques informent des parutions récentes, notamment des ouvrages parus hors de France ; des études critiques, de plus grande ampleur, sont consacrées aux plus notables de ces publications.
P class="MsoNormal">ENQUÊTES p class="MsoNormal">Jean-Samuel Beuscart, Anne-Sylvie Pharabod, Valérie Peugeot p class="MsoNormal">Discuter sa transition écologique n ligne un appui collectif dans la transformation de soi p class="MsoNormal">Pierre Périer, Chloé Riban p class="MsoNormal">L'ethnicisation des parents à l'école assignations identitaires et logiques d'action des mères immigrées de milieux populaires p class="MsoNormal">Élodie Druez p class="MsoNormal">Résister par p ou contre p la classe Identifications de classe et réponses à la racisation chez les Black middle classes p subsahariennes à Paris et à Londres p class="MsoNormal">Stanislas Morel p class="MsoNormal">L'« nquiétante étrangeté . Les rapports des assistantes sociales aux programmes de réussite éducative vus au prisme de la sociologie des professions d'Andrew Abbott p class="MsoNormal">span style="mso-bidi-font-family:"Times New Roman"; text-transform:uppercase">Théories et Méthodes p class="MsoNormal">Loïc Pignolo, Sandro Cattacin span style="text-transform:uppercase"> p class="MsoNormal">Enquêter l'illégalité les défis méthodologiques de se confronter à un terrain ambivalent p class="MsoNormal">COMPTES RENDUS p class="MsoNormal">Christèle Dondeyne p class="MsoNormal">Scarlett Salman, Aux bons soins du capitalisme. Le coaching en entreprise p p class="MsoNormal">Patricia Loncle-Moriceaus>s> p class="MsoNormal">Yaëlle Amsellem-Mainguy, Les Filles du coin. Vivre et grandir en milieu rural p p class="MsoNormal">Perrine Agnoux p class="MsoNormal">Sophie Orange et Fanny Renard, Des femmes qui tiennent la campagne p p class="MsoNormal">Marion Clerc p class="MsoNormal">Pierre Blavier, Gilets jaunes, la révolte des budgets contraints p p class="MsoNormal">span lang="EN-US">Sylvain Bordiec p class="MsoNormal">span lang="EN-US">Anthony Abraham Jack, The Privileged Poor. How Elite Colleges Are Failing Disadvantaged Students