Dix ans après la violente crise de 2001, c'est un pays profondément transformé qui se rendra aux urnes en octobre 2011 pour l'élection présidentielle.
Depuis 2004, certains aspects de l'économie argentine tendent à confirmer un renouvellement de la croissance, tandis que certains aspects témoignent d'un effondrement social (violences, criminalités, corruption, mécontentements, musellement de la presse). Pourtant, la présidente Kirchner, élue en 2007, est aujourd'hui la « favorite » dans les sondages, face à une opposition divisée. Ce dossier s'interroge sur les recompositions de la scène politique et sur la capacité du kirchnérisme à « amalgamer » de larges pans de la société, mais aussi sur les effets dissonants et contradictoires de la prospérité retrouvée.
Qu'en est-il des nouvelles formes de mobilisation des travailleurs et des relations entre syndicats et péronisme ? Comment caractériser la société argentine aujourd'hui ? Le nouveau président pourra t-il soutenir la relance de l'économie, combattre la corruption omniprésente et fédérer la société autour d'un nouveau projet ?
Ce dossier de Problèmes d'Amérique latine analyse les succès et les échecs des réformes agraires dans différents pays du continent.
Ce numéro de Monde chinois cherche à rendre compte des réalités complexes du paysage médiatique chinois, de ses pratiques professionnelles qui doivent intégrer des contraintes politiques, des mécanismes de formation de l'opinion chinoise, des enjeux et des évolutions d'un secteur en pleine mutation.
Fondée il y a un siècle, la République de Chine célèbre cette année son centième anniversaire.
Avec elle, deux mille ans de régime impérial ont pris fin. La guerre civile, l'autoritarisme de Yuan Shikai d'abord, de Jiang Jieshi ensuite, achèvent les premières velléités d'une démocratisation du système. La Guerre froide, l'expérience de l'exil à Taïwan conduisent les réformateurs, à partir de 1987, à une profonde restructuration des institutions républicaines. Séparation des pouvoirs, élections au suffrage universel et reconnaissance d'une presse libre caractérisent aujourd'hui Taïwan et la nature de son régime politique.
Sa seule existence témoigne d'une compatibilité entre le monde chinois, ses valeurs, et la culture des Droits de l'homme. Nouveau paradigme d'une démocratie asiatique, la République de Chine et son allié américain constituent un défi pour Pékin. Ce dossier exceptionnel en examine les enjeux dans toute leur diversité.
Amérique centrale, fragilité des démocraties, Gilles Bataillon Où en est l'intégration centre-américaine ?
Philippe Létrilliart Aux marges de la démocratie : 22 ans de processus électoraux au Guatemala Willibald Sonnleitner L'affaire Zoilamérica Narváez contre Daniel Ortega ou la caducité de « l'homme nouveau » Delphine LACOMBE Le gouvernement a polarisé le pays et la crise économique rend un dialogue national urgent Dora María Téllez « Alzarse » : les formes d'une pratique depuis l'époque des palenques jusqu'à l'extinction des derniers groupes de guérilleros anticastristes Vincent BLOCH
L'APL, pilier de la puissance chinoise Barthélémy Courmont La Chine, puissance militaire du XXIe siècle Michel Masson Le Livre blanc de la défense chinoise en 2008 Valérie Niquet La Chine, puissance nucléaire en question Irving Lewis La République populaire de Chine entre en non-guerre José Fuentes L'information, arme de déstabilisation massive pour l'APL Nicolas Vinoy Les évolutions contemporaines des industries de défense Emmanuel Puig Actualité et réalité du « collier de perles » Olivier Zajec Chine-Taiwan : un rapport de forces déséquilibré Barthélémy Courmont Le partenariat sino-pakistanais Colin Geraghty La modernisation de l'APL vue de Washington Hugo L. E. Meijer Kinmen : la ligne de front Barthélémy Courmont Inde et Chine au miroir de leur développement économique Jean-Marc Daniel Taiwan-Europe : une relation saine et constructive Kau Ying-mao Réforme fiscale de 2007 : un tournant ?
Lucie Pintenet L'art contemporain chinois sort de son mythe Jérôme Sans Les aborigènes : premiers insulaires de Taiwan Barthélémy Courmont La Chine au miroir des Michaud Yu Zhang Pékin qui n'en demande pas tant Stéphane Fière De la prescription à la censure, l'efficacité chinoise Olivier Arifon Le tourisme chinois au secours de l'économie taiwanaise Barthélémy Courmont Qui sont les Shanghaïens ?
Yu Zhang
Architecture, artisanat traditionnel, folklore et modes de vie... La culture chinoise, plurimillénaire, recèle d'innombrables trésors qui séduisent les touristes par millions.
L'OTAN subit-elle une crise conjoncturelle ou réussit-elle à se renouveler ? Le sommet de Lisbonne en novembre 2010 avait suscité beaucoup d'espoir compte-tenu des décisions stratégiques prises par les dirigeants de l'Alliance. Toutefois, quelques mois plus tard, on observe des différends sur divers sujets : Afghanistan, Russie, nucléaire et maintenant la Libye. S'agit-il de fissures durables, ou seulement de l'expression d'un débat sain et riche qui permettrait à chacun d'exprimer ses positions avant le consensus ? Comment comprendre l'actualité et les débats entre alliés, présentement engagés dans l'affaire libyenne ? Au delà des fractures au sein de l'organisation, quels intérêts et principes fédèrent encore les alliés ? Ce numéro de Sécurité Globale essaie de donner des éléments de réponse à ces questions et d'apporter la distance d'analyse qui convient aussi bien à un sommet fort médiatisé qu'à une opération qui vient juste d'être lancée.
Organisation islamiste armée d'origine algérienne, Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), et la menace qu'elle représente pour la stabilité et la sécurité du Maghreb et du Sahel, est aujourd'hui une des « franchises » d'Al Qaïda les plus actives sur le front des prises d'otages et de la menace terroriste.
Héritée du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) cette organisation opère depuis 2007, année où elle obtient l'approbation d'Oussama Ben Laden, pour propager la révolution islamiste dans la région désertique du Sahel qui s'étend du Sénégal jusqu'à la Mauritanie, le Mali et le Niger. Comment évaluer la menace que représente AQMI ? Quels sont les fondements, les sources idéologiques et géographiques de cette branche d'Al Qaïda ? Comment fonctionne-t-elle ? Quel impact aura la mort de Ben Laden sur son développement ? Représente-t-elle un phénomène marginal ou une menace globale pour la sécurité régionale et internationale ?
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'économie accapare une part grandissante des relations diplomatiques. Alors qu'elle était auparavant essentiellement commerciale ou servait de moyen de pression dans le cadre de négociations politiques ou militaires, il semble évident aujourd'hui que les sujets politiques reculent en faveur des grandes questions économiques.
Avec la mondialisation, la multipolarisation et l'interdépendance de l'économie mondiale, chaque Etat ou grand ensemble économique exprime sa puissance par son rayonnement économique, il cherche donc autant à défendre ses intérêts économiques et ses atouts stratégiques qu'à préserver la santé et la stabilité économique mondiale dont il dépend.
Parmi les nombreuses instances internationales qui ont vu le jour depuis cinquante ans, le G8 et le G20 figurent les réunions des puissances qui peuvent décider de l'avenir économique et politique du monde. Régulation financière à l'heure de la crise, sécurité internationale, compétition entre états, question de la diplomatie européenne, stratégies d'influence au sein des organisations internationales, ce dossier exceptionnel de Géoéconomie examine en détail l'ensemble des enjeux contemporains de la diplomatie économique mondiale.
Biotechnologies, commerce des armes, nouvelles puissances militaires, unités de vérification, discussions en cours : cette livraison d'hiver fait le point sur un enjeu permanent de sécurité internationale.
Lorsqu'une ressource se raréfie et que la demande ne cesse de croître, les marchés génèrent de nouvelles rivalités concurrentielles. C'est un phénomène naturel, une constante dans l'histoire. Lorsque cette ressource conditionne la sécurité d'un peuple et sa souveraineté, les tensions potentielles liées à des ruptures économiques produisent des politiques publiques offensives et agressives.
L'énergie, moteur de l'évolution des civilisations, est un enjeu stratégique majeur au même titre que l'eau et l'alimentation. Les dernières années ont été marquées par une augmentation de la consommation globale, la prise de conscience des besoins accrus en approvisionnement, l'instabilité, et l'imprévisibilité des prix.
Ce dossier de Sécurité globale examine les questions énergétiques essentielles pour comprendre les tensions et conflits de demain : concurrence, pétrole et diversification, approvisionnement, sécurisation de des voies, etc...
Alors que la part des matières premières dans le processus de création de richesses ne cesse de régresser au profit des services, ces dernières représentent toujours un besoin stratégique pour les États. La libéralisation des échanges, l'augmentation des besoins des pays émergents, pétroliers et occidentaux, les mauvaises récoltes et la demande croissante pour les agro-carburants, ainsi que le nouvel intérêt des investisseurs spéculatifs pour les produits agricoles, ont fortement impacté l'évolution et les perspectives de ce marché. Dans un contexte de raréfaction des ressources, ces éléments peuvent avoir des conséquences néfastes sur l'économie, la cohésion sociale et l'intégrité des populations de certains pays. Comprendre le marché des matières premières et en maîtriser ses enjeux est donc devenu un élément essentiel au maintien et au développement de la puissance et de la sécurité des acteurs de la scène internationale. Quelles sont les évolutions en cours du marché des matières premières ? Quelles en sont les raisons conjoncturelles et structurelles ? Quels sont les protagonistes et leur stratégie pour les acquérir ? Quelles sont les conséquences des fluctuations de leur prix sur la conjoncture économique et sociale mondiale ? Quelles perspectives mondiales et pour la France ?
Après avoir connu son printemps, le monde arabe rentre dans une période de différenciation et de fragmentation. Tandis que certains pays ont pu sortir d'un régime autoritaire et s'engager dans un processus démocratique, d'autres ont été incapables de répondre de manière pacifique au mouvement de fond qui a touché l'ensemble des pays.
Mais dans ces mutations, les destins de la Libye et de la Syrie divergent de celui de la Tunisie et de l'Égypte. À cette fragmentation du monde arabe répond d'ailleurs une profonde ambiguité de l'Europe qui doit de son côté repenser la nature de son partenariat avec la rive sud de la Méditerranée.
S'agit-il d'une révolution marquant des ruptures irréversibles comme celles qu'ont connues en leur temps l'Espagne ou le Portugal ? S'agit-il de révoltes qui finiront par être récupérées par les régimes en place au prix d'une très grande violence ou des transitions vers une démocratie purement formelle ? La jeunesse mondialisée aspirant à un mode de vie consumériste et individualiste ainsi que les nouveaux moyens de communication marquent-ils la fin des régimes autoritaires et arbitraires ? L'aspiration à la dignité est-elle devenue la base de toute revendication minimale d'une modernité inscrite dans la globalisation ?
Créé par Joshua Cooper Ramo en 2004, le concept de « consensus de Pékin » s'appuie sur celui de « consensus de Washington », à savoir un modèle de développement et de gouvernance propre aux États-Unis, qui met la démocratie en avant comme clé du développement économique, et qui s'est développé dans le monde entier.
Le « consensus de Pékin » serait donc une diplomatie autour d'un modèle chinois, qui reposerait sur le respect mutuel entre États et la non-ingérence, sur le développement économique et structurel (puis éventuellement social et civique), sur la tolérance envers la corruption des élites, etc. La Chine refuse pour le moment le qualificatif de « consensus de Pékin », et estime qu'il ne s'agit que d'une affabulation occidentale.
On se souvient toutefois de l'attitude, semblable, qu'elle avait adoptée à l'égard du soft power dans les années 1990....Au-delà des mots, la véritable question est fondamentale : la Chine est-elle capable de proposer au monde un modèle de développement ?