Voici la première édition critique et documentée d'O.K., Joe !, avec des sources inédites. Elle apporte des éléments pour comprendre la longue hésitation de Louis Guilloux (trente ans) à publier ce récit, ainsi que les nombreux remaniements entrepris.
Premier ouvrage abordant les violences faites aux femmes dans le 9e art, A coups de bulles et de cases est, dans le contexte actuel, à même de montrer la façon dont la bande dessinée franco-belge, les comics mais aussi les mangas traitent les agressions et les crimes de sang. La bande dessinée qui ne cesse d'ouvrir de nouveaux chantiers et de revisiter des domaines déjà balisés, soit en les renouvelant, soit en les inscrivant dans une tradition, continue d'investir l'imaginaire des sociétés contemporaines. Quotidiens, hebdomadaires, trimestriels font désormais une place de plus en plus importante aux cases et aux bulles, mais si les femmes de papier ont été parfois mises à l'honneur ou étudiées, c'est rarement le cas des brutalités, des insultes et des viols qu'elles subissent. Et pourtant, les récits graphiques regorgent de femmes victimes de violences les plus diverses: mariages forcés, humiliations, agressions physiques, viols.
Des bandes dessinées relèvent du témoignage et de la littérature du réel, d'autres appartiennent au registre de l'imaginaire, mais toutes traitent d'un fléau universel, parfois en une seule case, d'autres fois en plusieurs planches. La visée du présent ouvrage est d'inverser les perspectives communes, de montrer que les femmes ne sont pas enfermées dans la catégorie des femmes aguicheuses, ni dans celle des faire-valoir, ni non plus dans celles des seules victimes. En effet, même humiliées, brutalisées, martyrisées, elles conservent leur dignité ou leur fierté.
Ce livre collectif est consacré à l'analyse des folies meurtrières dans différents domaines littéraires et artistiques, et selon la clinique psychanalytique. La création éclaire les multiples facettes du thème, offrant une série de points de vue sur l'énigme du réel qui le sous-tend. L'apport de la psychanalyse est alors décisif pour saisir ce que ces folies meurtrières, au sein desquelles le sujet disparaît souvent, parfois pour en renaître transformé, mettent en jeu.
La première partie de l'ouvrage explore la manière dont l'imaginaire collectif façonne des types de personnages incarnant souvent à la fois l'angoisse des auteurs et celle du public (monstres, tueurs traumatisés et tueurs psychopathes).
La deuxième partie, qui propose une focale sur la logique du passage à l'acte, rassemble aussi bien des études de cas (Charles Manson, Marcel Redureau) que des analyses d'¿uvres inspirées par des cas célèbres (Roberto Zucco, les soeurs Papin).
La dernière partie aborde la manière dont la création artistique rend compte des mécanismes inconscients à l'oeuvre dans les folies meurtrières. Cette approche traverse le genre du roman gothique (Patrick MacGrath), l'opéra avec Alban Berg, ainsi que le cinéma de Gus Van Sant (Elephant et Paranoïd Park) et de Bong Joon-ho (Parasite).
L'influence de la pensée de Claude Lévi-Strauss sur l'oeuvre de Jacques Lacan n'est plus à démontrer. Quelques auteurs se sont déjà penchés sur la question, en mettant en rapport tantôt les sources directes qui ont inspiré Lacan dans sa définition formelle de l'inconscient freudien - qui doit tout à la notion de structure -, tantôt des indices plus hypothétiques, présents de manière éparse dans l'oeuvre du psychanalyste. Il y a ainsi une dette que Lacan reconnaît lui-même à plusieurs reprises, mais il y aurait aussi des références plus cachées à dévoiler. Ainsi, on pourrait supposer un art d'écrire chez le psychanalyste où la dette à l'égard de Lévi-Strauss serait à peine avouée, voire intentionnellement dissimulée.
Cet ouvrage suit une autre voie qui ne cultive aucune ambiguïté : Lacan a une dette envers Lévi-Strauss et elle passe par un exercice de formalisation très puissant, qui va parfois bien au-delà des attentes (voire des souhaits) du même Lévi-Strauss. Cela produit le paradoxe suivant : à maintes reprises, le psychanalyste expliquerait et appliquerait mieux que l'ethnologue certaines de ses prémisses formelles.
Ce travail de recherche mené depuis vingt ans est issu de l'examen minutieux des manuscrits du fonds Lévi-Strauss de la Bibliothèque nationale de France et s'appuie sur une correspondance, brève mais précieuse, que l'auteur a entretenue avec l'ethnologue entre 2000 et 2007. Un riche entretien avec Monique Lévi-Strauss à propos de ces deux grands auteurs français du XXe siècle complète l'ensemble.
L'Inde, terres ancestrales des sommets de l'Himalaya aux côtes de l'océan Indien, a été le témoin de plusieurs événements importants dans sa longue histoire, telle la naissance de trois religions ou philosophies remarquables du globe : l'hindouisme, le jaïnisme et le bouddhisme qui a influencé incontestablement nombre d'hommes, de civilisations, au-delà de ses frontières. Ces spiritualités séculaires malgré leur particularisme révéleraient un fin entrelacs de thèmes, de préceptes communs - qu'il s'agisse de concepts cosmologiques et cosmographiques, des principes fondamentaux du karma et du samsara (cycle perpétuel des renaissances), ou bien de l'ascétisme, du yoga et du tantra, ainsi que de l'assimilation de cultes aborigènes singuliers ou encore d'une piété spécifique autour de divinités féminines ou mi-homme mi-animal. Des multiples décors de pierre et de peinture dans les temples qui mettent en scène mythes et légendes originelles, en passant par les enluminures des manuscrits, ou encore l'orfèvrerie, aux diverses représentations folkloriques et tribales de ses villages et bourgades, l'Inde est le vif reflet de mondes sacrés millénaires. Ce livre, richement illustré d'oeuvres majeures du Museo delle Civiltà de Rome et autres musées réputés, ainsi que de collections particulières, décrit, page à page, un tableau finement composé et tissé de ces diverses traditions culturelles et artistiques du sous-continent indien.
Ce livre propose une approche originale de l'oeuvre de Camus, celle de son rapport complexe et nourricier à la poésie.
A partir des Carnets, c'est tout d'abord sa bibliothèque poétique qui s'ouvre au lecteur tandis que les voix de Philippe Jaccottet, Claude Vigée et Abd Al Malik livrent des points de vue différents sur la dimension poétique de son oeuvre.
L'ouvrage questionne ensuite l'émergence de la poésie dans la pluralité de ses écrits afin d'en montrer les seuils et les modes d'apparition. Malgré une méfiance plusieurs fois affirmée, Camus entretient en effet une relation profonde et secrète à la poésie - qu'il ne limite pas au seul genre lyrique.
Chercheurs, poètes contemporains et compositeur entrent en dialogue afin de mieux saisir la vibration poétique singulière qui se dégage de la prose de Camus. Des textes inédits font entendre les voix de Julie Delaloye, Antoine Emaz, Charles Juliet, Nimrod et Serge Ritman.
En avril 1981, Philippe Forget organisait à l'Institut Goethe de Paris une rencontre qui donnait à Hans-Georg Gadamer et Jacques Derrida l'occasion de faire connaissance. Ce livre est d'abord le récit détaillé, fondé sur les archives entièrement inédites conservées par l'auteur, de la préparation, du déroulement et des suites de ces échanges. Il compare ensuite la manière dont Gadamer et Derrida lisent respectivement Mörike et Baudelaire, et tous deux Celan, pour montrer que leur rencontre fut bel et bien « historique », puisqu'elle n'engage pas moins que notre « tradition philosophique dans son ensemble ».
L'ouvrage constitue donc une intervention profondément originale dans le champ de la philosophie contemporaine puisqu'il rouvre sur de toutes nouvelles bases le problème des rapports entre herméneutique et déconstruction, et tout indique qu'il est appelé à faire référence sur cette question. Il ne manquera pas de s'imposer comme un texte de premier plan dans les débats portant sur les rapports entre littérature et philosophie, sans parler de la contribution qu'il apporte à tout un pan de la philosophie contemporaine du langage.
Jean-Marie Lustiger occupe une place exceptionnelle dans l'histoire contemporaine. Fils d'immigrés polonais, enfant juif converti au catholicisme avant de découvrir sa vocation de prêtre, aumônier des étudiants parisiens devenu évêque d'Orléans puis archevêque de Paris, il fut l'interlocuteur de François Mitterrand et l'ami de Jean-Paul II. Académicien, acteur du renouveau liturgique et bâtisseur d'églises, il s'engagea dans le débat de son temps, en homme de conviction dont la voix était respectée bien au-delà du monde catholique.
De l'occupation aux "années 68" et à l'effondrement du bloc de l'Est, Jean-Marie Lustiger a traversé en chrétien et en prêtre toutes les crises du second vingtième siècle, suscitant aussi des controverses que le temps qui passe n'a pas toutes éteintes. Quinze ans après sa mort, ce livre réunit autour de lui des spécialistes d'histoire et de théologie, de science politique et d'histoire de l'art. Il fait également place aux témoignages d'acteurs et d'actrices qui ont côtoyé le "premier cardinal juif de l'histoire", ainsi qu'il se définissait lui-même.
Grâce à l'Institut Lustiger, qui a généreusement ouvert ses archives et permis que l'entreprise soit menée à terme, les auteurs dressent ainsi le premier portrait, à plusieurs voix, de cette figure hors du commun de notre histoire récente.
Le fabuleux destin de Mme de Maintenon n'a pas échappé à ses contemporains pas plus qu'à ses biographes. Par sa réussite sociale inouïe, par le projet éducatif de Saint-Cyr, par les nombreux textes conservés (correspondance, théâtre pédagogique, entretiens, instructions, carnets secrets...), Mme de Maintenon se révèle une personnalité d'exception et une femme d'influence dont le sillage historique a durablement marqué l'imaginaire français et continue de fasciner.
Sans espérer percer le secret qu'elle a patiemment construit autour d'elle, cet ouvrage tente, en revalorisant en Mme de Maintenon la femme politique comme la femme de lettres, d'en circonscrire les limites. Il s'inscrit ainsi dans le mouvement actuel pour faire sortir les femmes de l'ombre (et parfois de l'invisibilité) où l'histoire les a souvent tenues.
Une histoire du peuple de Bretagne, de la Préhistoire à nos jours.
Les histoires de Bretagne ne manquent pas... Mais celle-ci adopte un point de vue inédit : celui des paysans, des ouvriers, des marins, celui des hommes et des femmes sans histoire, sans papiers. Elle porte attention aux plus humbles, pas seulement aux puissants; s'intéresse à la vie concrète et aux rêves qui s'y enracinent, pas seulement aux couronnements et aux batailles ; risque d'autres chronologies; ruine quelques évidences...
La crise économique de l'âge du fer, l'arrivée des Bretons en Armorique, la condition paysanne pendant la féodalité, la révolte des Bonnets rouges, la traite négrière, la Révolution et la Chouannerie, le développement du chemin de fer, l'émigration bretonne, la Grande Guerre, la Résistance, la crise du modèle agricole breton, Notre-Dame-des-Landes... Autant de moments de notre histoire examinés d'un oeil neuf.
Émergent ainsi de nouvelles figures, émouvantes ou pittoresques, jusque-là noyées dans l'anonymat des siècles. Et de nouveaux sujets : manger à sa faim, lutter pour sa dignité, découvrir de nouveaux horizons, accéder au savoir, devenir citoyen...
Pas de jargon, un rythme de lecture facile : cette histoire a été rédigée avec le souci de s'adresser au plus grand nombre tout en obéissant à la rigueur du métier d'historien.
Ce livre a été rédigé par trois historiens et un journaliste : Alain Croix, Thierry Guidet, Gwenaël Guillaume et Didier Guyvarc'h.
Ils sont les auteurs de nombreux autres ouvrages dont, chez le même éditeur, l'Histoire populaire de Nantes.
L'oeuvre de Foucault, des années 1970 jusqu'à sa disparition en 1984, fut marquée par la critique d'un concept freudien central : le "complexe d'Oedipe". Contre le prétendu universalisme intemporel de ce concept, le philosophe se donne une double tâche : situer historiquement l'émergence de la prohibition de l'inceste et celle du concept freudien.
La critique foucaldienne se veut radicale, néanmoins elle soulève une difficulté de principe que cet ouvrage explore : comment lutter si vigoureusement contre le "complexe d'Oedipe" sans citer celui qui formula ce concept ? La radicalité de la critique de Foucault aurait impliqué, d'une part, un certain éloignement des psychanalystes de ses travaux et, d'autre part, que ses lecteurs prennent une certaine distance quant à la théorie freudienne.
Afin de dégager les modalités et les formes de cette opération de lecture qu'on peut qualifier d'"effacée", on abordera la logique négative des principales références foucaldiennes au "complexe d'OEdipe". Ainsi, plutôt que de se demander comment son écriture s'articule avec celle de Freud, on se demandera comment elles ne s'articulent pas, et ce qu'il en est de leur rapport intertextuel négatif.
Produis ! Consomme ! Profite ! Sois heureux ! - ainsi tonnent les sommations contemporaines alors que s'achève le déclin du patriarcat. Contrairement aux espoirs du XXe siècle, l'allégement de la morale traditionnelle n'a pas libéré l'humanité du poids des injonctions, aussi intransigeantes et insensées soient-elles.
C'est ce champ-là - celui des exigences, du jugement moral, de la culpabilité - que la psychanalyse aborde avec le concept freudien de surmoi. Mais, qu'est-ce le surmoi ? Où s'enracine-t-il ? Situé au joint de la pulsion et des impératifs de la civilisation, ce concept dévoile un fait de structure à la fois incontournable, civilisateur et féroce. Suivant de près les apports de Sigmund Freud et de Jacques Lacan, cet ouvrage s'attaque à son élucidation sans faire fi de sa complexité et de ses paradoxes.
Etant indissociable de son époque, le surmoi constitue une clé majeure pour interpréter celle-ci. Depuis sa création par Freud en 1923, on constate son incontestable puissance explicative. Sans son appui, il n'existe aucune chance d'éclairer des phénomènes apparemment incompréhensibles voire irrationnels, tels la dépression généralisée et le triomphe du fait religieux - que Lacan anticipait. A sa lumière, les trois grands monothéismes se révèlent sous un angle inédit comme autant de machines à cerner le vécu de la faute et à le traiter. Le terrorisme djihadiste, l'une des formes les plus aberrantes de la croyance aux temps des incroyants, se trouve aussi clarifié...
"Oublié" ou édulcoré par certains courants de la psychanalyse, ignoré pour mieux l'incarner par les thérapies psycho-éducatives, le surmoi est un concept incommode, subversif, dérangeant. Cet ouvrage constitue ainsi une pièce à conviction éveillant le lecteur à l'action de la voix du surmoi véhiculée par les berceuses et les chants de sirène de la civilisation. Le risque de le méconnaitre serait celui de relayer à notre insu son pousse-au-pire.
Avec le soutien de l'Université Paris 8 (École doctorale Pratiques et théories du sens et laboratoire Section clinique).
Cet ouvrage s'inscrit à la croisée de deux historiographies, encore rarement convoquées de façon conjointe : celle de l'histoire religieuse envisagée sous l'angle des pratiques d'une part et celle de la culture matérielle, en particulier l'habillement, d'autre part. Les diverses contributions concernent le christianisme dans son ensemble, comme le judaïsme et l'islam, avec une attention particulière portée aux situations de pluralité confessionnelle et aux signes extérieurs de religion. Le cadre chronologique retenu, du Moyen Âge à l'époque contemporaine, permet de cerner les phénomènes d'appartenance confessionnelle manifestés à travers le vêtement à la fois sur le long, le moyen et le très court terme, en relation avec le recours aux traditions et le rythme plus serré des phénomènes de mode. Loin de se limiter au costume des clercs il s'agit d'analyser aussi les éventuelles connotations religieuses de l'apparence vestimentaire des simples croyants.
Les différents textes rassemblés dans ce volume sont essentiellement - mais pas seulement - dus à des historiens, ils permettent de restituer la dimension diachronique de phénomènes (le port du voile, l'habit clérical, le refus des couleurs) trop souvent analysés en fonction du seul contexte récent ou immédiat. Ils permettent ainsi d'apporter des éléments de réponse argumentés et nuancés à des questions contemporaines et notamment à cette interrogation: l'habit fait-il le croyant?
Comment penser les rapports entre travail et subjectivité ? Pour répondre à cette question, ce livre collectif réunit les contributions de philosophes et psychanalystes qui examinent les apports de la psychanalyse - notamment de la psychodynamique du travail - et leurs usages par les théories critiques, en particulier la théorie critique de l'école de Francfort. Afin de penser les incidences subjectives et politiques du travail, l'ouvrage dresse un bilan de la recherche à l'articulation des champs philosophiques et psychodynamiques. À travers l'analyse d'auteurs de référence, aussi bien classiques (Adorno, Arendt, Freud, Green, Horkheimer, Reich, Winnicott) que contemporains (Dejours, Fraser, Habermas, Honneth), les études ici réunies tentent de contribuer à l'élaboration d'une conception critique du travail et de la subjectivité héritière de Marx et de Freud et orientée vers la saisie des transformations contemporaines du travail. Des questions d'actualité, comme par exemple la souffrance au travail ou la gestation pour autrui, sont précisément abordées.
Cet ouvrage interroge les formes que revêtent les mémoires, le rapport du politique au passé, le rapport de la société avec les experts et les chercheurs. Évoquer la question de la reconstruction d'une société après un épisode traumatique permet de retracer les filiations qui se font ou se défont au prisme de la mémoire et de l'histoire d'un pays.
Le sujet principal est ici la guerre de Vendée, mais il aborde aussi d'autres conflits intraétatiques : Saint-Domingue devenue Haïti, l'Algérie, la Nouvelle-Calédonie du XVIe siècle à nos jours. Ces contributions comparatives passent par l'archéologie, l'ethnologie, la littérature et l'histoire.
Ce volume permet une meilleure compréhension de l'histoire et de la mémoire des guerres civiles telles qu'elles ont été pensées, écrites, reconstruites et transmises par les acteurs, les témoins, les contemporains, les historiens.
Les douze textes, ponctués par les conclusions de Jean-Clément Martin, permettent de mieux entrer dans la fabrique des mémoires des guerres civiles d'hier et d'aujourd'hui.
Avec le soutien de Nantes Université, de l'association Les Anneaux de la Mémoire et du musée d'Art et d'Histoire de Cholet.
Que peut nous dire le corps du souverain ? Comment permet-il d'identifier la forme et la nature du pouvoir politique ? Comment manifeste-t-il la prééminence et l'autorité du monarque ?
Ce volume étudie et compare pour la première fois, dans une perspective d'histoire culturelle et politique, les corps des rois hellénistiques et des empereurs romains en confrontant des sources diverses : textes, inscriptions, sculptures, peintures et monnaies. Il réunit des spécialistes européens de différentes disciplines - histoire, anthropologie, histoire de l'art, philologie - qui analysent la construction du corps des souverains antiques à travers sa codification et ses mises en scène, par rapport aux traditions et aux normes grecques, hellénistiques et romaines.
La vie de la reine Bérengère de Navarre possède quelque chose de romanesque : princesse hispanique, aînée de l'une des dynasties les plus modestes de la péninsule, elle devient l'épouse de l'un des souverains les plus célèbres d'Angleterre. Les épisodes d'une trajectoire hors norme, depuis la rencontre avec Richard à Messine, le mariage à Limassol suivi de son couronnement, enfin le séjour en Orient jusqu'à son retour en Europe, marqué par la longue captivité du roi, constituent autant de péripéties qui ont fasciné les contemporains, puis, après eux, historiens, artistes et hommes de lettres jusqu'à aujourd'hui.
Le japonais... comme au Japon. Chotto Nihongo vous offre :
Des explications en français facilitant l'auto-apprentissage ;
Un lexique de plus de 1 300 mots et une centaine d'idéogrammes (Kanji) pour découvrir et pratiquer l'écriture japonaise ;
Un accès aux structures de base de la langue et de la grammaire japonaises avec des exercices corrigés ;
Des dialogues et de petits textes inspirés de la vie quotidienne avec les expressions usuelles pour se débrouiller dans la vie réelle. Ils sont suivis par des exercices de compréhension et leurs corrigés en fin de volume ;
Des présentations du contexte socioculturel japonais comme dans aucun autre manuel.
Chotto Nihongo est un excellent outil interactif entre étudiants et enseignants dans un cursus d'apprentissage du japonais. C'est dans un tel cadre qu'il a été élaboré, au cours de plusieurs années, par l'auteur.
Malgré l'expérience que l'humanité a faite du confinement dans le contexte de crise sanitaire, elle continuera très probablement à vivre dans des espaces urbains plus ou moins denses. Mais les villes seront-elles telles qu'on les imagine, avec leur centralité, la concentration des fonctions et leur périphérie ?
Éléments de réponse dans cet ouvrage, organisé autour d'un glossaire et d'entretiens avec des chercheuses et des chercheurs de différents horizons disciplinaires, mais qui n'en partagent pas moins un point commun : ils oeuvrent avec la nouvelle Université Gustave Eiffel, qui a vocation à contribuer à une meilleure connaissance des "villes de demain", de leurs défis et des manières d'y faire face.
Avec le soutien de l'Université Gustave Eiffel, la Comue université Paris-Est.
Parallèlement à son activité d'écrivain, l'illustre auteur des Mémoires d'outre-tombe a assumé des responsabilités politiques et diplomatiques très importantes. Or, il était injuste que cette dimension de la vie de Chateaubriand demeurât méconnue ou fragmentaire, car elle est aussi passionnante que l'oeuvre de l'écrivain. Surtout, son action d'homme d'État résonne tout particulièrement de nos jours, tant il n'eut de cesse de défendre les libertés individuelles, la liberté d'expression, ainsi que l'unité et la sécurité de la France. C'est ce qu'a mis au jour Agnès Kettler en explorant les Archives diplomatiques de La Courneuve et du Quai d'Orsay. Richement illustrée, cette exploration dans le passé de l'écrivain diplomate est d'une insolente actualité.
Le franco-judaïsme est fini, bel et bien mort ! affirment des observateurs de la scène juive française. Pourtant d'autres parlent encore de rêve français. Vision naïve ou ambition renouvelée ?
L'israélitisme du XIXe siècle, tout entier contenu dans le slogan consistorial "Patrie et religion", ne fut en fait que la première forme du franco-judaïsme. Deux institutions créées au lendemain de la deuxième Guerre mondiale, le CRIF et le FSJU, ont accompagné la pluralisation du judaïsme français et sa sécularisation. Dans les années 1980, un nouveau franco-judaïsme s'est affirmé en célébrant publiquement "la communauté", réunie autour d'une double fidélité à la France et à Israël, confirmant ce que le philosophe Levinas avait pressenti dès 1950, la "fin du judaïsme confidentiel". Cette synthèse harmonieuse serait-elle mise à mal aujourd'hui par le communautarisme des milieux ultra-orthodoxes, présents au sein des écoles juives et même du Consistoire, et la politisation du CRIF ? Mais un pluralisme religieux inédit est apparu avec le succès croissant des courants libéraux et l'émergence d'une orthodoxie moderne, au sein desquels des femmes jouent un rôle majeur. Et si l'adhésion enchantée à la France n'est plus de mise, le développement des relations interreligieuses et interculturelles apparaît comme une réponse au nouvel antisémitisme. Aurait-on là les ferments de recomposition d'un autre franco-judaïsme, celui des solidarités ?
Ce troisième volume de la méthode Le chinois...comme en Chine est avant tout un livre de lectures. Il rassemble quinze histoires de difficulté et de longueur variables, dont beaucoup de légendes populaires qui sont autant de voyages dans l'espace et l'imaginaire chinois. Les objectifs sont de consolider le vocabulaire et les points de grammaire appris antérieurement, faire découvrir en situation un millier de nouveaux mots et enseigner 300 caractères supplémentaires pour atteindre le niveau B2 en compréhension écrite. Les textes les plus longs sont accompagnés d'une traduction en français. Les histoires les plus courtes et les deux légendes qui clôturent l'ouvrage sont quant à elles uniquement en chinois (avec une traduction sur le site internet de l'éditeur).
Des Français orgueilleux, des femmes luxurieuses, des gens du peuple ivrognes et paresseux, des courtisans cupides et envieux, des souverains sodomites : telles sont, entre autres, les figures récurrentes d'une véritable fabrique de la morale à l'oeuvre en Bretagne entre les XIIe et XVe siècles.
En faisant de ce duché un laboratoire d'observation privilégié, ce livre reconstruit les modalités par lesquelles l'Église et l'État mettent en place les normes morales essentielles à la définition et à la consolidation d'un ordre politique et social. En s'appuyant sur le concept de péché et en l'adaptant aux différents contextes, ces institutions forgent des identités d'exclusion à partir de la religion, de la nationalité, du statut social, du genre ou de l'âge, qu'elles médiatisent dans l'espace public par une pluralité de discours. La fabrique de la morale devient ainsi une arme de culpabilisation des sujets bretons, mais aussi un instrument de stigmatisation d'une altérité menaçante, visant à justifier l'obéissance aux pouvoirs établis.
Fondé sur des concepts transdisciplinaires et des sources variées (productions juridiques, oeuvres de pastorale, textes littéraires, sculptures), cet ouvrage est destiné aussi bien aux historiens et chercheurs en sciences sociales qu'à tout public soucieux de saisir les ressorts de la domination idéologique au Moyen Âge