« Nous ne jouerons pas le jeu » ...
Trente-six ans plus tôt, dégoûtée d'un monde où elle n'avait plus sa place, une partie de la jeunesse a fait sécession. Loin de la Ville sous surveillance, une poignée d'entre eux a choisi la nature, la cabane - la vie sous les arbres. Utopie ? Peut-être...
2061, Forêt du D., Dordogne. Ils sont trois enfants sauvages - chasseurs, pêcheurs, loups parmi les loups. Arrachés à leurs parents par une troupe de braconniers, Montana, Dan et Judith vont devoir survivre à tout prix. Et sous la cendre des illusions, raviver l'étincelle...
Le jour où son père, pêcheur de longue date, se noie, Ismaëlle se retrouve seule. Seule, vertigineusement, avec pour legs un métier d'homme et une chair de jeune fille.
Mais très vite, sur le lac franco-suisse, d'autres corps se mettent à flotter. Des morts nus, anonymes, par dizaines, par centaines, venus d'on ne sait où - remontés des profondeurs de la fosse.
C'est en ces circonstances qu'Ismaëlle croisera Ezéchiel, fils d'un « Ogre » africain, qui a traversé les guerres du continent noir et vient sur ces rives affronter une Bête mystérieuse.
Fais de moi la colère est le récit halluciné, à deux voix, de leur rencontre, et de la partie de pêche qu'ils vont mener - échos lointains de Moby Dick. Une partie de pêche où le désir, la convoitise, le blanchiment, les génocides, sont autant de Léviathans. Mais où la joie, comme les larmes, pourra gonfler les ventres.