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Jérôme Charyn
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Le sergent Salinger
Jérôme Charyn
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Etrangere
- 11 Octobre 2023
- 9782743661137
Après Emily Dickinson et Abraham Lincoln, Jerome Charyn s'attaque à l'un des plus grands mythes de la littérature américaine : J.D. Salinger. Loin des clichés de l'homme reclus, le talentueux Jerome Charyn aborde le « mystère » Salinger comme personne auparavant, en imaginant les années 1944/1945, où il participa au Débarquement et fut parmi les premiers Américains à découvrir l'horreur des camps de concentration nazis - avec toujours l'ébauche de son futur chef-d'oeuvre sous la main. Un roman précieux et immanquable pour tous les passionnés de Salinger et de "L'Attrape-coeur".
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Ultime volume dans la saga du héros de Charyn Isaac Sidel. Depuis Marilyn la Dingue, roman dans lequel il était inspecteur à la Criminelle de New York, Isaac a fait son chemin. Il est devenu commissaire principal de la police, puis maire de New York. Et voilà que par un concous de circonstances, il se retrouve... à la Maison-Blanche, le candidat élu n'ayant pu être intronisé.
Un roman d'espionnage délirant, noir et grinçant. Une comédie du pouvoir qui résonne étrangement avec la "réalité" de la présidence Trump. L'écriture électrique et le talent de conteur de Jerome Charyn sont à l'oeuvre dans cette grandiose conclusion de la saga.
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Introduction de l'auteur traduite par Marc Chénetier
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Rien n'arrête l'ascension du célèbre commissaire Isaac Sidel. Devenu maire de New York, le voici viceprésident des Etats-Unis, en attente d'investiture ! Heureusement (ou malheureusement) pour lui, il est beaucoup plus populaire que le président élu, Michael J. Storm, un affairiste qui traîne quelques casseroles.
Son succès suscite bien des jalousies et, de fait, un tueur à gages - le « Dieu » du titre - est chargé de l'éliminer. Mais il en faut plus pour déstabiliser Isaac qui peut toujours compter sur son fidèle Glock, sur des tripotées d'enfants (dont une surdouée qui confectionne de divins sablés au beurre), et sur sa capacité à tomber amoureux d'aventurières louches et flamboyantes. Surnommé « Isaac le Pur » il y a déjà bien longtemps, le vice-président n'a pas l'intention de laisser le Bronx en pâture aux requins.
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Version abrégée par l'auteur lui-même
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Treize ans après les quatre romans qui ont rendu Jerome Charyn célèbre en France et dont le héros était Isaac Sidel, revoici ce bon flic. Nous sommes toujours à Manhattan dans les mauvais quartiers et chez les mauvais garçons. Isaac fait prisonnier Henry Armstrong Lee, l'homme le plus recherché d'Amérique. Il se prend d'affection pour un orphelin de douze ans, accusé de meurtre. Il a de sérieux conflits avec le maire de la ville - qui est une femme. Surtout il retrouve Anastasia, son grand amour d'enfance, devenue Margaret Tolstoï... Mais on ne raconte pas un roman de Charyn. On s'y laisse entraîner par le rythme endiablé de l'intrigue et par la musique d'une langue qui n'appartient qu'à lui. «Un Pagnol juif de Brooklyn», a-t-on dit, mais aussi un cousin de Mel Brooks, de Woody Allen. Et de Groucho Marx...
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«Elseneur n'était pas difficile à trouver. C'était un pays où un type du nom d'Hamlet avait jadis vécu. Holden avait lu la pièce au lycée. Il se rappelait que du poison y était versé dans l'oreille de quelqu'un. Et puis une princesse folle. Une reine qui aimait bien embrasser son fils sur la bouche. Un prince qui descendait les gens se trouvant sur son chemin. Hamlet était un flingueur, comme Sidney Holden...» Revoici donc Sidney Holden, le héros de Frog, le flingueur. Il est en semi-retraite quand Howard Phipps, quatre-vingt-douze ans, un des rois de la pègre new-yorkaise, vient solliciter ses services. Quelqu'un cherche à détruire l'empire Phipps. Holden sera chargé de le trouver. Il va devoir affronter des ombres, des souvenirs, des cauchemars et pas mal de coups fourrés avant de gagner l'amour d'une bien étrange «princesse».
Mais on sait qu'on ne raconte pas un roman de Charyn. Plus que d'une intrigue, c'est d'une danse loufoque et macabre qu'il s'agit, où il n'y a jamais ni justes ni méchants. On se laisse emporter, bousculer, enchanter...
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Le Bronx vers le milieu des années 1940. C'est bientôt la fin de la guerre dont les échos parviennent jusqu'aux oreilles des enfants de la rue.Scènes de la misère quotidienne dans le New York de l'époque, scènes nuancées de poésie, parfois de nostalgie, scènes peuplées de personnages malheureux, aspirant à des jours meilleurs. Charyn décrit un univers envolé. En une suite de séquences, il fixe les images de son enfance : c'est le gosse élevé à Crotona Park, l'enclave judéo-polonaise, qui livre ici ses souvenirs.Cinq textes entre réel et imaginaire, cinq histoires pleines de tendresse et d'humour.
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«Les journaux, dans leurs dernières éditions, faisaient déjà leur deuil d'Isaac Sidel. Les drapeaux de la mairie étaient en berne. L'inspecteur principal préparait les funérailles. Il y aurait un grand défilé. Isaac aurait droit aux salves de canon et aux magnifiques chevaux noirs. Aucun autre commish ne s'était fait descendre de cette manière... Cela faisait dix heures qu'Isaac se trouvait sur le billard... Il était censé mourir. Mais il ne mourut pas...» Qui a voulu tuer le commissaire Sidel ? Est-ce Maria Montalban, qui avec ses «filles», prostituées, travestis et autres, est accusé de voler les cantines scolaires et de faire du trafic de drogue ? Mais Maria est assassiné. Est-ce Sal Rubino, un vieil ennemi, qui a demandé à Caroll, le principal adjoint d'Isaac, de descendre son patron ? Il y a aussi une jolie millionnaire, un enquêteur turc, un chef d'orchestre, un patron de la Mafia, qu'on pourrait tous soupçonner...
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«Elle avait depuis longtemps l'habitude de tomber amoureuse de menteurs, de bandits et de braqueurs de banque... Mais jamais personne ne l'avait embrassée comme Don Rubben. Personne ne lui faisait autant frémir les jambes, ne savait engloutir son visage de cette façon...»Yolanda est en prison - une petite attaque à main armée qui a mal tourné. La police lui propose un marché : la liberté si elle l'aide à retrouver la trace de Ruben, son cousin dont elle était amoureuse à sept ans, devenu un des chefs du cartel de Medellin. C'est dans les rumbeaderos, les écoles de tango, qu'elle va le chercher parce qu'elle sait à quel point cette musique-là lui colle à la peau depuis toujours.Et il n'y a plus qu'à se laisser entraîner dans le tourbillon de la langue de Charyn, au fil d'aventures défiant l'imagination la plus enfiévrée.
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«Il y avait une fois un vieil homme avec un ver dans le ventre. Le ver aimait grignoter. Le vieil homme devait s'empoigner, comme s'il voulait s'arracher les entrailles. [...]Le café était mauvais pour son ver, dont les mille petites pinces s'accrochaient aux intestins du vieil homme qui chancelait sur le trottoir en bredouillant Merde, putain, Dieu, ou toutes les insanités qui lui passaient par la tête. Il évitait le café pendant cinq ou six jours. Puis ne pouvait plus s'empêcher.»
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Sidney Holden - alias Frog - est un tueur à gages, un «flingueur». Pour le compte d'un styliste en fourrures, il est chargé de s'assurer que les factures sont payées et la concurrence déloyale écartée.Mais malgré tout, sous ses airs désinvoltes et ses élégants costumes, c'est un tendre. Quand sa femme le quitte, il a le coeur brisé. Quand une mystérieuse petite fille est témoin d'un meurtre, il n'hésite pas à la protéger.De Queens à Brooklyn et de Manhattan au Bronx, Frog lutte pour sauver sa peau, déjouer les complots, conquérir la ravissante bru d'un procureur marron et résoudre plus d'une énigme.On retrouve dans ce roman le New York merveilleux de Jerome Charyn, éblouissant chroniqueur d'une ville aux mille mystères...
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«Les temps étaient sombres et romantiques. Le Bronx était vulnérable, dépourvu d'une digue qui offrît une protection sérieuse contre l'océan Atlantique et, selon la rumeur, des commandos ennemis allaient débarquer d'un sous-marin insidieux dans de petites embarcations en caoutchouc, envahir les égouts, dévorer ma terre natale. Mais jamais je ne vis le moindre nazi au cours de nos promenades. D'ailleurs, quelle chance aurait bien pu laisser au moindre d'entre eux la scintillante silhouette de ma mère dans son manteau de renard argenté ? Elle était née en 1911, comme Ginger Rogers et Jean Harlow, mais elle n'avait rien de leur platine : elle, c'était la belle ténébreuse de Biélorussie.»
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C'est en Sicile que nous entraîne cette fois le commissaire Sidel, sur la piste du mystérieux «Homme de Montezuma», seigneur de Palerme et caïd de la mafia, qui se sert de marionnettes pour transporter de la drogue. Ils sont tous là : Di Angelis, Sal Rubino, Anastasia, le cardinal Jim et même Marilyn la Dingue qui s'apprête à convoler pour la dixième fois.Un tourbillon de personnages, d'histoires et de mots.
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Le commissaire Sidel vient d'être élu maire de New York, mais un mois reste à courir avant sa prise de fonction. Alors il s'enfonce dans les bas-fonds de la ville, déguisé en clochard, sous le pseudonyme de Geronimo. L'idée, c'est d'aller voir de près quels sales coups peut bien préparer le gang des Knickerbocker Boys. Là-bas resurgit Anastasia, alias Margaret Tolstoï, le grand, le seul amour d'Isaac Sidel, qui a grandi rue du Petit-Ange à Odessa. Elle a fait du chemin depuis.Mais on ne raconte pas un roman de Jerome Charyn. On se laisse emporter, bousculer, charmer, surprendre...
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Marilyn Monroe, la dernière déesse. Aujourd'hui une icône, hier une femme d'ombre et de lumière : sexy, éblouissante et drôle mais désespérée et tragiquement seule... Jerome Charyn retrace avec sensibilité le destin fulgurant et mystérieux de Norma Jeane Mortensen. La starlette métamorphosée en bombe sexuelle fascine l'Amérique puritaine des années 50. Marilyn Monroe est née. Son extraordinaire présence physique alliée à un sens inné de la comédie fait merveille. Les Hommes préfèrent les blondes, Sept ans de réflexion ou Certains l'aiment chaud témoignent de son subtil talent d'actrice et de chanteuse. Pourtant Hollywood ne lui donnera jamais les rôles dont elle rêvait. La princesse trop et mal aimée est retrouvée morte à son domicile dans la nuit du 4 au 5 août 1962. Elle a trente-six ans, pour l'éternité.
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Après El Bronx, Jerome Charyn poursuit dans Citizen Sidel la saga d'Isaac qui, après des débuts comme inspecteur de police à New York, est devenu commissaire puis maire de la ville. Un personnage dont Charyn dit : « J'aime à le définir comme une sorte de Don Quichotte qui combat des moulins à vent auxquels sont accrochés des lames de rasoir et des bombes à retardement. » Voici donc le Don Quichotte en campagne électorale, colistier démocrate de J. Michael Storm, homme d'affaires aux multiples casseroles et roi du base-ball. Que celui qui est surnommé « Isaac le Pur » s'allie à un personnage aussi corrompu a de quoi surprendre, mais il ne désespère pas de redresser quelques torts et de faire triompher ses idéaux, même si sa tête est mise à prix, même s'il doit croiser le fer avec toutes sortes d'ennemis dans les rues de Manhattan, depuis le FBI qui lui met des bâtons dans les roues jusqu'à Margaret Tolstoï, amour de jeunesse et redoutable tueuse à gages.
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«On leur céda une souricière dans l'allée des Étrangleurs, l'ancien Paradiz, où Chaliapine avait chanté avant de partir en exil. L'endroit grouillait de rats et toutes ses issues étaient condamnées avant que la troupe des Comédiens Voyageurs de Tiflis n'y débarque pour six semaines de représentation. Leur régisseur, Boris Nikolaïevitch Touchkov, avait magouillé avec les dirigeants géorgiens du Parti. Son unique triomphe, il l'avait connu avec Le Roi Lear. Et voilà qu'à présent il amenait Lear à Moscou».
C'est une production plutôt risquée... Jouer une pièce ayant pour sujet un vieux roi gâteux, veuf et père de Cordelia alors que Staline approche de la soixantaine, que sa femme est morte, qu'il a une fille jeune et qu'il est aussi secret que Lear, n'est-ce pas très dangereux ? D'autant plus qu'embusqué dans son bureau du Kremlin où est allumée en permanence une lanterne verte Staline contrôle tout, surveille les moindres faits et gestes de ses «sujets», et en particulier les artistes, tous colporteurs d'idées vite jugées subversives...
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Hemingway : Portrait de l'artiste en guerrier blessé
Jérôme Charyn
- Gallimard
- Decouvertes Gallimard
- 14 Avril 1999
- 9782070507245
L'un des écrivains américains les plus connus et les moins compris, ernest hemingway, continue de hanter notre siècle avec sa prose étrange et cristalline.
Né en 1899 dans une paisible banlieue de chicago, hemingway quitte très tôt le cocon familial pour s'engager à dix-huit ans comme ambulancier de la croix-rouge sur le front italien. son expérience de la guerre et sa rencontre avec la mort seront le point de départ d'une oeuvre prolifique, qui ne fut en fait qu'une longue autobiographie romancée. jeune prodige des lettres, il publie son premier roman à succès à vingt-sept ans et ne cesse dès lors de connaître la gloire.
De paris à key west, de madrid à cuba, cet homme qui aimait " chasser " les mots exorcisa la mort toute sa vie. jerome charyn nous invite à une relecture de cet expérimentateur de génie dont le talent fut peu à peu éclipsé par une célébrité trop médiatisée, de cet homme dévoré par son succès.
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Johnny Bel-Oeil
Jérôme Charyn
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Etrangere
- 5 Octobre 2011
- 9782743622756
En cette fin du printemps de l'année 1776, la révolte des colonies de sa Majesté George III d'Angleterre a vraiment une drôle d'allure. À la tête d'une armée dépenaillée, un taciturne fermier de Virgnie, monté sur son cheval blanc, attend l'arrivée des troupes britanniques. Sur l'île de Manhattan transformée en camp retranché, Robinson Street - connue sous le nom de " Terre sainte " à cause de la proximité de la chapelle St. Paul - est une enclave de plaisir. C'est là qu'officient les " nonnes ", qui veillent au bien-être des soldats. Le plus célèbre bordel de la rue est le Jardin de la Reine, domaine de l'influente Gertrude qui traite d'égale à égal avec le shérif et ne refuse rien au général Washington.
Autre familier de la maison de Gertrude, le jeune John Stocking, surnommé Johnny Bel-oeil depuis qu'il a perdu un oeil aux côtés du général Benedict Arnold au Canada. Johnny est devenu le protégé de Gertrude et des nonnes, alors que son père, un faux monnayeur de Leeds, cherchait à se soustraire à la justice anglaise. Depuis, il est une figure locale, étudiant à King's College, espion à la solde des Britanniques, mais indéfectiblement attaché à la personne du général Arnold. Sans parler de la dette qu'il a contractée envers George Washington qui l'a sauvé de justesse de la pendaison.
Mais Johnny ne se contente pas d'être un agent double ou triple (lui-même le sait-il ?) Il poursuit avant tout un objectif : gagner les faveurs de Clara, la pensionnaire préférée de Gertrude. Clara est une superbe octavonne à la flamboyante chevelure, elle fume une pipe à long fourneau et n'a pas froid aux yeux. Johnny est prêt à tout pour Clara, lui qui s'enferme dans le placard à chaussures des nonnes pour toucher, humer, regarder les délicates pantoufles de sa belle. Enfin, l'autre quête de Johnny, tandis qu'il joue les infiltrés et est victime de nombreuses mésaventures, c'est l'identité de son véritable père, qui est peut-être le général Washington lui-même...
Johnny narre son odyssée sur un ton à la fois familier et faussement précieux. Il prend le lecteur à témoin pour mieux l'entortiller dans les rets de son récit où s'entremêlent le vrai et le faux, l'épique et l'anecdotique, l'action et le commentaire, dans la tradition narrative de Tom Jones ou de Tristram Shandy. À travers ce personnage aux multiples facettes, Jerome Charyn fait défiler toute la Révolution américaine, épisode fondateur du pays, dont il réinvente la matière au moyen de scènes hautes en couleur, inscrites dans un quotidien parfois surréaliste.
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Portrait romancé du plus romanesque des écrivains du siècle dernier, Jerzy Kosinski tente de rendre l'énigme d'une vie littéraire tout en démesure et livre une chronique douce-amère de l'intelligentsia new-yorkaise des années 60.
Enfant survivant de la Shoah, Jerzy quitte la Pologne pour les États-Unis. Il y deviendra auteur à succès grâce à L'Oiseau bariolé : soupçonné d'être un affabulateur, Kosinski finira par se suicider en s'étouffant avec un sac plastique à l'instar de Bruno Bettelheim.
Entre-temps, une vie. Quelques frasques. Des amis célèbres comme Peter Sellers, Andy Warhol, Gore Vidal et tant d'autres. Et une question qui sans cesse revient : Kosinski est-il réellement celui qu'il prétend être?
Charyn, fidèle à l'esprit du roman, ne disserte guère sur la question : il effleure, il évoque à travers divers points de vue comme autant de pièces d'un puzzle la vie de cet écrivain controversé. En émerge un insaisissable portrait, à l'image de l'homme et de l'artiste. En contrepoint de cette existence mouvementée, les souvenirs d'une Pologne envahie par les nazis viendront clore le récit. Clé du mystère? Charyn nous laisse seuls juges.
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La cafétéria ! Dans ce quartier populaire de New York, elle sert un peu de quartier général aux retraités qui s'y réunissent chaque après-midi. Mais attention ! Ils ne se contentent pas d'évoquer le bon vieux temps - d'ailleurs, pour la plupart, il n'a pas été bon du tout - ni de boire tranquillement leur thé. Entre Tillie, l'ex-reine de beauté, Mendel, l'ex-marchand, Morris, l'ex-violoniste, Benya la Torche, l'ex-truand, et Yankel, l'ex-acteur du théâtre yiddish, intrigues et drames ne cessent de se nouer et de se dénouer. Histoires d'amour torrides, jalousies, vengeances, coups fourrés, voilà le quotidien de nos héros... Et puis, il y a Pincus, le génial conteur, qui tire toutes les ficelles...
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" Je soussigné, Jérôme Copernic Charyn, jure solennellement que je vais bien dans ma tête.
Je suis résident du pays nommé Texas. Je n'ai pas d'enfants. Ceci raconte l'histoire de ma transformation en pantin de bois. Il ne s'agit aucunement d'un voyage de l'autre côté du miroir. Je ne rétrécis pas, à l'instar d'Alice, et nul chapelier fou n'est sur ma liste... Il m'est impossible de vous fournir des photos d'asile. D'asile, il n'y en a pas. Je suis qui je suis : de taille adulte, carte Visa en poche, un compte à la Banque nationale du Pecos.
" Avec son écriture extravagante, délirante et baroque, Jérôme Charyn, à son accoutumée, " mythologise " sa vie, avec encore une autobiographie déguisée qui raconte à la première personne l'histoire d'un enfant juif du Bronx et son éducation sentimentale : " De New York à Paris, de Paris à Rome, de Rome au Texas, Jerome-Pinocchio nous entraîne dans une sarabande folle où passent les ombres les plus noires de notre temps, celles de la guerre, du fascisme, de l'oppression et de la mort...
Mais aussi des visages lumineux et cocasses, comme Charyn sait si bien les croquer d'un trait de plume... " (Marc Chénetier)