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Dimitri El Murr
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I. De l'amitié cosmique à l'amitié éthique II. L'ami, autre soi-même ?
III. Amitié, utilité et amour de soi IV. Amitié, bonheur et suffisance à soi V. Amitié et charité : l'ami ou le prochain ?
VI. L'ami ou le lointain ?
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Savoir et gouverner : Essai sur la science politique platonicienne
Dimitri El Murr
- Vrin
- Tradition De La Pensee Classique
- 1 Décembre 2014
- 9782711625864
La seule source légitime de l'autorité politique est le savoir. Telle est l'une des thèses fondamentales de la pensée politique de Platon. Mais quel savoir l'homme politique doit-il posséder pour gouverner? Sur qui s'exerce-t-il? Quelles sont les modalités de son action? Autant de questions qui occupent le Politique, dialogue où Platon invente la notion de science politique et où il définit non seulement ce qu'elle est, mais ce qu'elle fait, lui assignant par là même, pour la première fois, un rôle prescriptif, à la frontière du théorique et du pratique. Savoir prescriptif et architectonique dont le modèle est l'architecture, soin du troupeau humain sur le modèle du pastorat, production du lien de la cité sur le modèle du tissage : le Politique donne à la science du gouvernement des hommes son statut et sa finalité, ses modèles et ses instruments.
Lecture philosophique suivie du Politique, cet ouvrage entend montrer ce qui fait l'originalité et la profondeur de ce dialogue. Et justifier, du même coup, qu'on le lise à la même hauteur que la République ou les Lois. Car s'il n'y a pas de bonne politique sans un bon politique, quelle influence celui-ci peut-il avoir sur les bipèdes sans plumes que nous sommes, et qui ne sont pas naturellement faits pour vivre ensemble dans une cité? Platon répond en élaborant du politique une figure nouvelle : celle du royal tisserand, soucieux du tissu social et attentif à le préserver de la moindre déchirure, le principal risque étant l'attraction du semblable par le semblable et la haine de ce qui est différent et étranger. Rien n'est donc plus actuel que ce tissage que la science politique platonicienne cherche à produire, grâce auquel la cité, au delà de ses antagonismes naturels, accède à une harmonie garantie par des valeurs partagées. -
Amitié et psychagogie : Les formes de la philia dans le Phèdre de Platon
Dimitri El Murr
- Societe Francaise De Philosophie
- 11 Janvier 2024
- 9782711651061
Dialogue tout entier consacré à l'amour (er?s), le Phèdre de Platon comprend des enseignements décisifs sur le traitement platonicien de l'amitié (philia). L'un de ces enseignements est qu'en dépit du contexte général du dialogue qui pose la question de l'amitié dans le cadre des relations homoérotiques, Platon, non moins qu'Aristote, distingue des formes, ou types, d'amitié et établit entre elles une hiérarchie au regard de l'excellence (arete). Pour s'en convaincre, il faut commencer par lire le discours sur l'amour (er?tikos) de Lysias (Phèdre, 231a-234c) non comme un document sans intérêt philosophique, mais comme le lieu où Platon expose une conception de la philia qu'il rejette avec force et à laquelle il va opposer un modèle alternatif de relation amicale dans le reste du dialogue. On est ainsi amené à nuancer la division des tâches classiquement admise dans l'histoire de l'éthique ancienne, qui fait de Platon un philosophe exclusivement préoccupé par l'er?s et d'Aristote le premier philosophe à avoir inscrit la philia au coeur de notre vie morale.
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Achille et Patrocle, Oreste et Pylade, Montaigne et La Boétie : autant de couples d'amis dont l'entente a été définie comme parfaite. Mais où situer l'amitié? Concept ambigu, elle serait un sentiment moins intense que l'amour et plus profond que la bienveillance unissant des camarades. L'ami est un alter ego, un autre moi-même. On peut alors se demander si ce qu'on recherche dans l'amitié n'est pas qu'un reflet narcissique de soi. En effet, pourquoi cultiver l'amitié? Par utilité ou par désintéressement? Est-elle envisageable si elle n'est pas réciproque? Peut-on se lier à celui qui ne partage en rien nos convictions et nos envies? Enfin, ce sentiment souffre-t-il des variations dans l'intensité et la durée? S'il est vrai qu'elle est une vertu de continuité, qui exige un engagement progressif et maîtrisé, il faut aussi penser ce qui nous paraît souvent inacceptable et impossible : que l'amitié puisse finir.
Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l'amitié, d'Empédocle à Maurice Blanchot, en passant par Platon, Aristote, Épicure, Cicéron, Sénèque, Plutarque, Épictète, saint Augustin, Thomas d'Aquin, Montesquieu, La Rochefoucauld, Hume, Kant, Kierkegaard, Nietzsche ou encore Proust.
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Kant et Platon : lectures, confrontations, héritages
Elena Partène, Dimitri El Murr
- Vrin
- Bibliotheque D'histoire De La Philosophie
- 9782716305099
Le présent ouvrage fait ressortir - au-delà des commentaires et critiques explicites que Kant a pu faire de l'oeuvre platonicienne - la véritable communauté entre ces deux penseurs : l'opposition du sensible et de l'intelligible. Il interroge ainsi la présence de Platon dans l'oeuvre kantienne, mais aussi une possible relecture de Platon à partir de Kant, révélant un Platon presque kantien, ou encore les analogies et affinités entre les deux philosophies, qui révèlent, quant à elles, un Kant presque platonicien. L'ouvrage se clôt par l'examen des sectateurs de Kant, qui étaient également des lecteurs de Platon, et notamment de Jacobi et du néo-kantisme logiciste.
Avec les contributions de J. Benoist, P.-J. Brunel, F. Calori, T. Dangel, S. Delcomminette, D. El Murr, F. Fronterotta, L. Guerpillon, Ch.M. Korsgaard et E. Partene.