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Pierre Grimal
-
Vivre dans la Rome antique
Pierre Grimal
- Que Sais-Je ?
- La Bibliotheque Que Sais-je ?
- 26 Avril 2023
- 9782715411883
Entre la fondation supposée de Rome et le démantèlement de son empire, plus d'un millénaire s'est écoulé. La distance est grande des pauvres cabanes du Palatin, où - peut-être - le roi Romulus ramenait le soir ses troupeaux, jusqu'au palais impérial dont les premières fondations devaient, près de huit cents ans plus tard, être jetées au même endroit par Tibère. C'est dire s'il serait vain de prétendre fixer une image unique de ce qu'aurait été la « vie privée » des Romains. Dans ce volume qui réunit trois de ses titres parus dans la collection « Que sais-je ? », Pierre Grimal n'en tente pas moins de nous replonger dans la vie quotidienne des hommes qui ont été les témoins et les acteurs d'une histoire longue et fascinante, s'arrêtant plus spécifiquement sur la société du siècle d'Auguste et sur le monde des villes, si structurantes pour l'empire. Ce faisant, il démontre, avec un génie de la vulgarisation qui a formé des générations de latinistes, qu'il n'y a aucune barrière entre les deux histoires : la « grande histoire », qui se préoccupe des guerres et des révolutions, et l'autre, dont l'objet est peut-être plus humble, mais aussi plus intime et pénètre plus avant dans la connaissance de la psychologie et des hommes eux-mêmes...
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La mythologie grecque rassemble les récits merveilleux et les légendes de toute sorte dont les textes et les monuments figurés nous montrent qu'ils ont eu cours dans les pays de langue grecque entre le IXe ou le VIIIe siècle avant notre ère, époque à laquelle nous ramènent les poèmes homériques, et la fin du « paganisme », trois ou quatre siècles après Jésus-Christ. Cette brève synthèse, devenue un classique, fait donc autorité sur une immense matière assez malaisément définissable, d'origines et de caractères fort divers et qui a joué et joue encore dans l'histoire spirituelle de l'humanité un rôle considérable.
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C'est le moment où Rome devient sensible à la philosophie, et en élabore une qui lui est propre. Le moment où naît l'Empire sur les ruines de la vieille cité-Etat, où la culture, l'éloquence, la préoccupation de la beauté vont devenir le ciment de l'Empire. Cette création, spirituelle autant que politique, a eu pour artisan celui que certains de ses contemporains appelaient avec dédain "l'homme d'Arpinum". Déchiré, en contradiction parfois avec lui-même, il avait ses racines dans le plus lointain passé, mais ce qu'il apporta au monde devait vivre jusqu'à nous. Le Cicéron, extraordinairement vivant et attachant, que nous offre Pierre Grimal, est un témoignage sur une époque, mais avant tout sur un homme que des générations ont caricaturé et défiguré de mille manières, qui essaie non pas de porter un jugement de l'extérieur, et, à travers l'épaisseur des siècles, sur l'homme, ou sur le consul, ou l'orateur, mais qui s'attache à comprendre le personnage lui-même dans sa complexité, ce qu'il a été simultanément.
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La civilisation de Rome est-elle différente de la nôtre? Nous en sommes les héritiers, mais connaissons-nous bien notre héritage? Et que recouvre ce terme de civilisation? Apparemment un ensemble complexe de coutumes, de techniques, de règles sociales formulées et informulées, des goûts, un style ou des styles de vie, une manière pour les hommes de s'insérer dans le monde. Aspirations spirituelles et contraintes matérielles s'y affrontent. Dans certaines civilisations, le poids du passé paralyse les forces de vie. À Rome, ces deux forces s'équilibrent, du moins en fut-il ainsi pendant des siècles, où l'on voit se produire une création continue, sans reniement, qui a pour effet (et sans doute pour dessein) de donner à l'homme les moyens d'affirmer et de vivre sa dignité, sa liberté, au sein de la société. Les problèmes romains ne sont jamais très loin de ceux que connaît notre temps. Ils nous aident, sinon à résoudre ceux-ci, du moins à en prendre conscience. Avec ses lumières et ses ombres, ses vertus et ses vices (qu'une tradition méchante se plaît à peindre sous les plus noires couleurs), Rome n'en reste pas moins l'un des grands moments de l'humanité, l'un des plus inspirants et que nous ne saurions oublier sans mutiler le plus profond de notre être.
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Arrière-petite-fille d'Auguste, soeur de Caligula, nièce puis épouse de Claude, mère de Néron, Agrippine est assurément une figure emblématique des coulisses du pouvoir dans la Rome impériale. Sous la forme de mémoires fictives, P. Grimal fait revivre cette femme d'exception.
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Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine
Pierre Grimal
- Puf
- Grands Dictionnaires
- 13 Septembre 1999
- 9782130503590
Les personnages, humains trop humains, les monstres, étrangers et familiers, les lieux, connus et méconnus, de la mythologie grecque et romaine sont ici mis en perspective pour faciliter la lecture des textes anciens mais aussi la compréhension de certains mots de la vie quotidienne.
Les " marionnettes éternelles " du légendaire antique prennent ainsi, sous nos yeux, vie et sens pour interpréter nos origines, animer nos rêves, exprimer les bons et mauvais symboles de notre humanité.
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Un empereur fou jouant de la lyre tandis que Rome brûle... Les chrétiens crucifiés et transformés en autant de torches... Britannicus et Agrippine assassinés sur fond d'orgies dignes de Pétrone... De l'empereur Néron, ne subsiste guère qu'une imagerie assez simpliste, relayée par le cinéma, où le vrai se mêle à l'incertain.
Spécialiste incontesté d'histoire romaine, auteur de passionnants Mémoires d'Agrippine, Pierre Grimal a voulu restituer à cette figure inquiétante sa complexité réelle. Pour cela, il a imaginé un fonctionnaire des archives impériales, Hermogène, qui découvre, longtemps après le règne, des documents restés secrets.
Au fil de témoignages apocryphes - mais d'une pertinence historique inattaquable - le lecteur est ainsi amené à rouvrir le procès Néron. A lui de découvrir un empereur de dix-sept ans, otage de l'ambition démesurée de sa mère. A lui de peser les parts respectives de la politique et de la cruauté, du génie visionnaire et de la folie.
A lui de méditer sur ce qui dans un destin dans tous les destins - relève de la volonté réfléchie, des passions ou de la fatalité...
Une captivante leçon d'histoire et de psychologie rétrospective Lucien Giussard, La Croix -
Académicien, latiniste de renom, philosophe et humaniste, Pierre Grimal, avec une sensibilité et une clairvoyance aiguisées, s'est toujours efforcé de comprendre Rome « de l'intérieur », dans un souci permanent de la vérité. Celui que les habitants de la Ville éternelle nommèrent « le dernier des Romains » et firent Citoyen de la ville s'est intéressé à chacun des aspects qui façonnèrent l'originalité et l'importance de l'urbs et de sa civilisation sur le monde. Ce livre, sous la forme vivante d'un dialogue entre le jeune Marcus, futur empereur Marc Aurèle et son précepteur, le philosophe Fronton, en reprend les points essentiels.
Les nombreux ouvrages de Pierre Grimal (1912-1996), de l'Institut, témoignent de sa connaissance intime et de sa compréhension du monde romain.
Un voyage initiatique.
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Rome et la litterature
Pierre Grimal
- Que Sais-Je ?
- La Bibliotheque Que Sais-je ?
- 26 Avril 2023
- 9782715411913
Rome et la littérature ? Une histoire à perdre son latin ! Et de fait, la littérature romaine n'est pas la littérature latine, cette langue ayant été parlée et écrite jusque bien après la fin de l'empire. Par « littérature romaine », il faut comprendre celle de Rome, de la Rome républicaine et conquérante, de la Rome impériale et triomphante. Cette littérature est animée par l'esprit romain, célèbre la gloire de ceux qui sont devenus, avec bien des souffrances, les maîtres du monde. Elle s'efforce aussi de définir les valeurs fondamentales sur lesquelles repose cette conquête. Elle suit, parfois devance, l'évolution des esprits et contribue à la formation d'une civilisation originale. En réunissant quatre titres de Pierre Grimal parus à ce sujet dans la collection « Que sais-je ? », ce volume nous fait entendre de nouveau la voix d'un formidable vulgarisateur, qui n'eut pas son pareil pour ressusciter une civilisation fascinante et les hommes qui l'ont faite.
En revenant sur cette littérature en général, et en s'arrêtant plus particulièrement sur deux figures majeures, celle de Cicéron et celle de Sénèque, ainsi que sur le statut si spécifique du théâtre antique - création littéraire au service d'une fonction collective -, Pierre Grimal signe une déclaration d'amour à des oeuvres qui, pour la plupart, n'ont rien perdu de leur fraîcheur et de leur force. -
Grammaire latine
Adrian Cart, Pierre Grimal, Jacques Lamaison, Roger Noiville
- Nathan
- 15 Juin 2007
- 9782091712420
Une grammaire qui servira au débutant comme au confirmé.
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L'Empire romain
Pierre Grimal
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche References
- 27 Octobre 1993
- 9782253064862
Pierre Grimal L'Empire romain Le terme d'Empire romain désigne l'ensemble territorial le plus vaste du monde antique. Il définit également une institution politique sans précédent où l'autorité d'un monarque divinisé demeure contenue par la force des lois. Il évoque enfin le rayonnement durable d'une civilisation à vocation universelle, symbole de prospérité et de paix.
L'institution impériale - le Principat - s'impose au terme des luttes civiles qui ensanglantèrent la République romaine. Elle disparaît définitivement en 476 après J.-C. Ce « miracle qui dura cinq siècles et que l'on ne doit point espérer revoir » (j.-j. Rousseau), il nous importe d'autant plus de le comprendre que nous lui devons notre langue et une part essentielle de notre culture. Quels furent les traits dominants de l'Empire romain ? Les personnalités majeures qui marquèrent l'histoire de ses dynasties successives ? Les réalisations qui illustrèrent son apogée et les faiblesses qui entraînèrent son déclin oe Telles sont les questions auxquelles s'efforce de répondre cet exposé.
Pierre Grimal, ancien membre de l'Ecole française de Rome, est membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, professeur émérite à l'Université de Paris-Sorbonne. Il a publié de nom-breux ouvrages sur l'Antiquité romaine. Il a traduit Tacite, le théâtre de Plaute et de Térence, ainsi que les romans grecs et latins, pour la Bibliothèque de la Pléiade.
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« Rome avait grandi très vite, avec une rapidité que les Romains ne se lassèrent jamais d'admirer, et non sans raison. Ils avouaient bien qu'au début Romulus ne s'était pas embarrassé de scrupules, mais faut-il chicaner un politique lorsqu'il prépare quelque chose d'aussi grand que Rome ? »Pierre Grimal s'attache à raconter, comme un roman, l'incroyable fortune de la Ville : de sa fondation mythique à la décadence de l'Empire, en passant par la vie du royaume et les grandes heures de la République. Sa compréhension profonde de l'esprit romain fait de nous les témoins de l'évolution de ce monde. Nous pénétrons les motivations tant politiques que philosophiques ou religieuses des hommes qui ont fait son destin. Nous assistons à la naissance et à l'épanouissement de la littérature et de l'art, au développement de l'urbanisme qui firent de Rome la capitale du monde.L'originalité du texte inédit tient, outre sa valeur scientifique, à son style extrêmement clair, vivant et poétique.Pierre Grimal, disparu en 1996, fut membre de l'Ecole française de Rome. Professeur de littérature latine à Paris-Sorbonne, membre de l'Institut (Académie des Inscriptions et Belles Lettres), nommé par la Ville de Rome « cultore di Roma » (citoyen de Rome) en 1993, il a donné de nombreuses traductions des classiques. Il est notamment l'auteur du Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine (PUF, 1951), de Cicéron (Fayard, 1986), de Marc Aurèle (Fayard, 1991) et de La Littérature latine (Fayard, 1994).
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Une collection unique, souvent imitée, jamais égalée, qui explore tous les champs du savoir et de la littérature et qui est devenue, en moins de trois décennies, la bibliothèque idéale de l'honnête homme de notre temps. Chez « Bouquins », nous publions aussi bien des dictionnaires d'histoire, de musique ou de littérature que des récits de voyage, des grands classiques de la littérature mondiale ou de l'art de vivre que des portraits de ville ou des textes sacrés. Ils ont été établis par les meilleurs spécialistes et font référence dès leur parution. « Bouquins » s'adresse à tous ceux qui ont la passion de lire et de découvrir, aussi bien à l'étudiant qu'au professeur ou à l'amateur de curiosités, bref à tous ceux qui croient encore qu'un bon livre reste l'un des plus merveilleux compagnons qui nous ait été donné depuis que Gutenberg, avec ses caractères de plomb et d'antimoine, ses moules en métal et ses poinçons, a permis aux textes, parfois tirés de la nuit de l'oubli, de rencontrer en Europe leurs lecteurs par milliers.
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La littérature latine (7e édition)
Pierre Grimal
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ?
- 18 Avril 2007
- 9782130560616
La littérature latine est celle de la Rome républicaine, impériale et triomphante. Du IIIe siècle av. J.-C. au Ve siècle de notre ère, cet ouvrage nous invite à découvrir les oeuvres de Livius, Caton, Cicéron, Ovide, Horace, Virgile, Sénèque, Tacite....
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Les Romains avaient mis longtemps à se réconcilier avec la monarchie. Mais le poids de l'Empire et les guerres civiles leur avaient appris que c'était le seul régime possible pour eux, et les philosophes que ce pouvait être le meilleur. Marc Aurèle entreprit d'en donner la preuve. Il porta l'Empire à son apogée et nous a, en même temps, laissé le témoignage le plus sincère et le plus émouvant qui soit sur la solitude des rois, des Pensées qu'il n'écrivait que pour lui-même et qui sont, certes, d'inspiration stoïcienne, mais fort éloignées des abstractions de l'école.S'il est vrai que les actes d'un prince font l'Histoire, les mobiles profonds qui les inspirent restent le plus souvent secrets. Marc Aurèle nous permet d'aller au-delà de ses propres vertus, que les historiens regardent souvent avec une indulgente ironie, parfois avec agacement. Philosophie, piété véritable envers les dieux, admiration et respect pour la Rome des anciens temps, que semblent menacer les excès et les déviations d'une religion nouvelle dont il est pourtant à même, mieux que personne, de comprendre l'esprit, font de lui le plus grand, le plus efficace, le plus humain des empereurs, sans doute, entre tous, le plus proche de nous.P.G.
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Virgile ou la seconde naissance de Rome
Pierre Grimal
- Flammarion
- Champs Histoire
- 4 Janvier 1999
- 9782080812087
Virgile - P. Vergilius Maro - est né près de Mantoue, le 15 octobre, en l'an 70 av.J.-C. On sait peu de choses du détail de sa vie, mais on a pu en reconstituer les grandes lignes - depuis sa jeunesse durant laquelle il apprit à observer la nature et la vie animale, jusqu'à sa mort à Brindes, le 21 septembre de l'an 19 av.J.-C. alors qu'il était le favori d'Auguste. Il reste son oeuvre : les Bucoliques où chantent les bergers, les Géorgiques, poème de la condition humaine, et cette Iliade inachevée, l'Enéide qui révèle l'ordre des destins.
Virgile a beaucoup contribué, par chacune de ses trois grandes oeuvres, à créer l'idée d'une Italie éternelle, unie dans la cité romaine, une Italie sereine, pure et forte, naturellement heureuse aussi longtemps qu'elle resterait fidèle à ses vocations. Il fut vraiment l'artisan de la seconde naissance de Rome.
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La mythologie grecque rassemble les récits merveilleux et les légendes de toutes sortes dont les textes et les monuments figurés nous montrent qu'ils ont eu cours dans les pays de langue grecque entre le IXe ou le VIIIe siècle avant notre ère, époque à laquelle nous reportent les poèmes homériques, et la fin du " paganisme ", trois ou quatre siècles après Jésus-Christ.
Cette brève synthèse, devenue un classique, fait autorité sur une immense matière, assez malaisément définissable, d'origines et de caractères fort divers, et qui a joué et joue encore dans l'histoire spirituelle de l'humanité un rôle considérable.
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Cette brève synthèse sur les récits et légendes grecques est devenue un classique. La mythologie grecque a joué et joue encore un rôle considérable dans l'histoire spirituelle de l'humanité.
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Rome et l'amour ; des femmes, des jardins, de la sagesse
Pierre Grimal
- Bouquins
- 10 Mai 2007
- 9782221106297
suite du voyage à rome, où pierre grimal se faisait l'arpenteur de la rome d'aujourd'hui, ce volume ouvre des chemins variés, mais qui se rejoignent toujours.
amour et femmes, délices des jardins, orgues de la sagesse. rome, monde ouvert, nous y apparaît ravivée et mystérieuse, presque énigmatique. les femmes conduisent pierre grimai jusqu'à boccace, les jardins jusqu'à le nôtre, la sagesse jusqu'à montaigne. a travers une foule de textes restés inédits ou devenus introuvables, il regarde et pense l'antiquité dans son mouvement même, donnant vie à la vaste fresque de rome, et laissant apparaître, çà et là, certaines inclinations fortes pour psyché, vénus et cynthia, atticus, sénèque ou marc aurèle.
l'art du jardin est ici loin d'être mineur, lui qui, savante miniature culturelle et allégorique, exige la complicité et " l'acquiescement de nombreuses générations ". livre d'histoire, fourmillant de récits et d'anecdotes, mais également livre de vie et de sagesse, il nous offre, à partir de ces espaces qui sont aussi ceux de l'élaboration de soi, une somme unique sur rome et l'homme romain.
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Lorsque ce livre parut, il y a environ quarante ans, on pouvait penser que l'étude des jardins romains ne serait jamais que marginale, par rapport à l'histoire " sérieuse ". Depuis lors, le développement " scientifique " de l'archéologie a changé les perspectives, en privilégiant le quotidien, aux dépens des événements notables: le pas des Césars ne s'est pas imprimé plus profondément que celui du plus humble des esclaves. Mais retrouver les marques laissées par chaque jour est-il une fin en soi? N'est-ce pas plutôt un moyen de pénétrer plus avant que naguère dans la sensibilité, les images, la vie profonde de ces Romains, qui restent fascinants, en dépit des idées toutes faites et des sottises dont on encombre leur mémoire? Et, comme nous sommes leurs héritiers, de mille manières, n'est-ce pas une façon de nous rendre intelligibles à nous-mêmes?Lieu de l'art, du rêve, du plaisir, le jardin est à la fois poésie et philosophie; il est aussi un point d'équilibre entre l'artifice et la nature, un produit de la société et un ermitage de solitude. Il est remarquable que ce soient les Romains qui aient développé, perfectionné cet art, et nous l'aient transmis. Peut-on comprendre Louis XIV sans Versailles, J.-J. Rousseau sans Ermenonville? Pas plus que Rome sans ses villas, ses parcs et les péristyles de Pompéi.
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Sénèque : Ou la conscience de l'Empire
Pierre Grimal
- Fayard
- Biographies Historiques
- 10 Janvier 1991
- 9782213026435
Sénèque, auprès de ceux qui le connaissent mal, a mauvaise réputation. L'image, détestable, que l'on se fait de Néron ternit la sienne. Mais il fut son ministre, excellent aussi longtemps que Néron fut tolérable. Il se retira une fois ce temps révolu.
Mêlé de très près à la vie politique, il avait le souci de maintenir en lui-même et chez ceux qu'il aimait le sens de la liberté intérieure. Il en découvrait le moyen dans la doctrine stoïcienne, qui comptait alors à Rome de nombreux adeptes. Le stoïcisme était une conception totale de tout ce qui existe. Sénèque l'accepte tout entier, mais s'applique à en montrer les implications pour chacun de nous, dans sa vie personnelle, et les remèdes qu'il apporte à la condition humaine.
Interroger l'oeuvre de Sénèque c'est suivre pas à pas l'histoire morale du temps qui se déroula entre le règne de Tibère et le mo-ment où Néron entraîna Rome dans la tyrannie et la démence. Nous voyons mûrir une pensée qui vit, une nouvelle fois, pour son compte, les découvertes des philosophes grecs, trois ou quatre siècles plus tôt. Ce qui était resté souvent abstrait et théorique, devient ici la vie même. Sénèque est le témoin d'une prise de conscience, celle des Romains qui, entraînés vers la conquête du monde, découvrent que celle-ci ne sera complète que si eux-mêmes en trouvent la justification dans celle de leur propre intériorité.
Auprès de Sénèque, pendant les mêmes années, le christianisme est en train de se former. Ce siècle sera décisif dans l'histoire de l'âme humaine.
P.G. -
Phénomène lié à une société humaine, une littérature apparaoet puis, après quelques siècles, s'étiole et disparaoet. Les efforts d'innombrables philologues, depuis quatre siècles au moins, ont eu pour résultat de dégager une certaine image de la littérature latine. Il existe, sur chaque auteur, une vulgate, qu'il nous appartient de résumer ou d'exposer. Mais cela ne saurait nous dispenser d'apporter au moins quelques autres points de vue, en désaccord avec elle. C'est pourquoi l'on trouvera, le plus souvent possible, après les thèses traditionnelles et les idées reçues, des conceptions différentes, destinées à provoquer la recherche.
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Les eglises de rome
Pierre Grimal, Caroline Rose
- ACTES SUD
- Imprimerie Nationale
- 3 Octobre 1997
- 9782743301385
Retrouver le génie de la Ville impériale et des premiers temps du christianisme dans le foisonnement d'églises de la Rome pontificale, centre du monde chrétien, tel est le dessein du latiniste Pierre Grimal.
L'" Eglise " est l'assemblée des fidèles, le " dôme ", leur maison et la " basilique ", le Palais du Seigneur. Ces filiations évidentes inspirent la construction des édifices sacrés et orientent leurs fonctions : grandes basiliques constantiniennes, comme Saint-Clément ou Saint-Jean-de-Latran, construites pour rassembler les fidèles ; églises à plan circulaire et de modestes dimensions, telles Sainte-Constance et Santo Stefano Rotondo, dédiées à un martyr, lieux d'oraison et de recueillement dont les dômes figurent symboliquement la voûte céleste ; jusqu'aux églises de prédication qui célèbrent, après le concile de Trente, le triomphe de l'Eglise dans le siècle.
Le livre déploie les variations et les métamorphoses de cette typologie fondamentale dans un puissant raccourci de l'histoire de la Chrétienté, avec ses bouleversements, ses schismes, ses évolutions spirituelles qui rénovent et sans cesse renouent le dialogue avec le Divin. Marbres blancs et colorés, lignes calmes des perspectives lumineuses ou brusques contre-plongées dans les volutes, ellipses, cercles de l'exubérance baroque, les séquences photographiques exposent ce que l'analyse explique : chaque église de Rome est un monde particulier où se conjuguent l'intimité du recueillement et l'exaltation glorieuse.
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