L'enfant reçu en don/Dziecko w darów est le sixième recueil de la poète polonaise, estimée, reconnue comme l'une des figures les plus importantes, pertinentes et percutantes de la poésie polonaise contemporaine. Selon la critique, ce recueil est un livre de la maturité, intime et sincère. Justyna Bargielska aborde des questions qui lui sont familières, intimement liées à son expérience propre. De fait, elle n'a pas recours, dans sa langue poétique, aux grandes notions philosophiques. Sa poésie s'ancre dans le quotidien, dans le vécu, pour nous parler de l'amour, de la maternité, des enfants, de la vie, de la mort, du corps, de l'esprit, de la perte, de la peur, de la finitude, dans une langue totalement dépourvue de pathos et de prétention, mais au contraire teintée d'ironie, qui emprunte au parler quotidien, au lexique et aux références des jeux vidéo, de l'internet, de notre modernité, de notre réalité si pleine du monde virtuel. Le caractère irrévocable du changement, source d'inquiétude pour l'humain, devient signe, motif et contenu d'un accomplissement de l'existence. L'enfant reçu en don est le deuxième publié par les éditions LansKine après Nudelman.
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, de ces lignes de séparation entre états que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie de l'existence humaine, frontière entre soi et l'autre, entre réel et imaginaire, entre visible et invisible, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukaine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise et unit. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent poètes franchissent les frontières leurs papiers à la main.
"Quand tu oublies les turpitudes du monde Les grains du temps forment la texture de ta peau Ils conduisent le fil de ta méditation Quand le monde oublie ton existence d'humain Les grains du temps t'apportent le Rimmel Qui souligne la profondeur de tes yeux Afin que le souvenir de ton humanité Ne disparaisse jamais de ton regard."
Ces mots traversent les frontières est l'une des anthologies du Printemps des Poètes 2022. Elle met en lumière la poésie contemporaine ! Ici, la curiosité et la diversité l'emportent sur le dogme.
- Cette anthologie du Printemps des Poètes réunit autour du thème des frontières les textes inédits d'une centaine de poétesses et poètes contemporains francophones. Ainsi, elle est le témoin du foisonnement de la création poétique de l'année 2022.
- Ces mots traversent les frontières célèbre la poésie contemporaine et la diversité des voix qui la composent. Ici, aucun courant poétique ni aucune doctrine littéraire ne font la loi. Au fil des pages, vous découvrirez des textes singuliers qui interrogent chacun à leur manière la notion de frontière.
- Le livre est dédié aux poètes disparus en 2022 : Jeanine Baude, Michel Deguy, Henri Deluy, Michelle Grangaud, René de Obaldia, Jean-Luc Parant.
Ukraine, 24 poètes pour un pays : conçue sur le terreau de l'actualité la plus immédiate, cette anthologie rassemble des poètes ukrainiens engagés dans la résistance. À l'image de Taras Chevtchenko, figure emblématique de la littérature, les uns ont affirmé l'identité d'une nation face à l'agresseur. D'autres comme Vassyl Stous, écrivain martyr de la dissidence, ont connu la lutte contre le nazisme, le stalinisme, la guerre froide, puis la chute du mur de Berlin. Les plus jeunes, que représente Ella Yevtushenko, appartiennent à cette génération de la dignité née après l'effondrement de l'URSS, qui a toujours connu une Ukraine indépendante. À travers eux, c'est l'esprit de Maïdan qui respire en ces pages : celui d'hommes et de femmes qui veulent choisir librement l'avenir de leur pays.
Une approche originale et féministe du couple par le prisme du langage.
En amour : se dire et se comprendre.
Au début de toute relation amoureuse, il y a la rencontre, la passion et la fusion. Chacun possède sa langue propre mais tente d'apprivoiser celle de l'autre. On se cherche, on essaie, au risque de ne pas être compris et de se méprendre. Tôt ou tard apparaissent les différences, les malentendus, les disputes, jusqu'à l'incompréhension. Coline Pierré déroule une histoire d'amour par le tracé des mots, prononcés, tus, incompris, oubliés...
Poésie féministe et émancipatrice.
Notre langue, notre vocabulaire, notre grammaire sont des marqueurs sociologiques et genrés. Alors qu'elle a été éduquée à chercher le compromis, à faire profil bas, lui a appris la langue de la domination. Il a aussi un corps puissant dont il peut se servir quand il n'a plus les mots. Comment s'affranchir de cet héritage et faire de la langue un outil d'émancipation et d'équilibre ?
Pour une langue commune.
En guise d'issue, il leur faut réfléchir à une manière de mêler les mots de chacun pour inventer leur propre langage, sans savoir si cela est vraiment possible. Coline Pierré rêve une langue commune qui permette de se découvrir, de s'aimer et de se comprendre. En se débarrassant des schémas encombrants, elle nous encourage à faire preuve d'imagination pour renouveler le discours amoureux.
Est-ce qu'on s'entendrait si on se rencontrait aujourd'hui ?
Pauline et Anouk sont soeurs. Elles ont huit ans d'écart : un gouffre pendant l'enfance. Désormais adultes, voici le temps des retrouvailles : il faut réapprendre à se connaître. Dans cette correspondance poétique et photographique, elles esquissent une mémoire commune.
De confidences en promesses, un échange qui sublime les liens familiaux et la sororité.
?On ne dira jamais assez l'importance des choses sans importance.
Ce sont des blessures anodines, des rêves futiles, des paroles entendues. Dans notre fuite en avant, nous y prêtons rarement attention.
Lilia Hassaine prend le temps, s'arrête. Elle observe ces choses sans importance avec la curiosité et la cruauté de l'enfant qu'elle fut : sans filtre. Chaque poème est une flèche qui fait mouche.
Des taudis honteux de l'Histoire.
Je m'élève.
D'un passé pétri de souffrance.
Je m'élève.
Tel un océan noir, bondissant et immense.
Débordant, grossissant, je porte la marée.
Maya Angelou est une icône de la culture afro-américaine. Engagée dans la lutte pour les droits civiques, elle fait entendre sa voix par l'écriture. Celle d'une femme noire à la détermination sans faille qui puise force et confiance dans son identité. Ses poèmes, tantôt engagés ou intimes, nous parlent du bruit des grandes villes du Sud, de féminité, d'amour et de ruptures. De rêves brisés mais, surtout, de courage et de liberté.
C'est la plume du poète.
Contre l'épée du guerrier.
C'est le poids du beau texte.
Contre la poudre du barillet.
C'est le stylo dans la main.
Contre le couteau dans la plaie.
Souleymane Diamanka en appelle à la figure puissante du poète pour contrer celle du guerrier. Un duel dans lequel la parole poétique, par la force de ses symboles, fait rempart au feu et au sang. Observateur attentif de notre société et conteur de talent, Diamanka invoque le rêve comme moyen d'ouverture au monde, évoquant l'Amour, la déception, l'endurance et le courage au féminin, le refus de la mémoire imposée, l'hommage à la fraternité, et même Spartacus, le prince des esclaves...
Il y aura le premier jour.
À la naissance du mystère.
Un chant reniant la défaite.
L'Espoir comme un râle d'amour.
Brûlant la gorge d'un poète.
Réunies ici en un seul volume, les poésies écrites par Grisélidis Réal depuis l'âge de 13 ans forment une oeuvre d'une force et d'une cohérence rares. Du symbolisme des débuts au « récit » poétique et poignant de la prostitution, des années de prison à la lutte contre le cancer, ses poèmes racontent les révoltes et les grands amours d'une vie, avec un art et une profondeur uniques. Des mots qui fascinent et subliment une existence hors du commun, et nous font entrer dans la « cathédrale intérieure » de l'une des grandes poétesses du XXe siècle.