Halifax, 1947. Le parcours romanesque et haletant d'une jeune femme écrivain dans un asile psychiatrique canadien dirigé par un célèbre neurologue en plein tourbillon médiatique ; de son entrée à l'initiative de sa mère jusqu'à sa sortie grâce à la miraculeuse parution de son livre écrit en secret durant huit années d'internement dans des pavillons de plus en plus durs.
Une pièce aux allures de thriller mental où se croisent d'incroyables faisceaux de faits réels dans lesquels sont invoqués les fantômes d'Adèle Hugo, de la fille cachée des Kennedy, de l'actrice Frances Farmer et de cette figure scandaleuse de la neurochirurgie américaine : Walter Freeman.
Dans cette adaptation de la nouvelle fantastique «Le Moine noir» d'Anton Tchekhov, Kirill Serebrennikov s'interroge sur le désir humain et irrépressible de liberté, sur l'art, le génie et l'autodestruction à laquelle ces tentations peuvent mener.
Arlequin, un jeune livreur de pizza, rencontre Alcandre, un vieux poète défait par la vie. À son contact, sa puissance poétique se déploie et ensemble, ils agissent pour révolutionner l'ordre social. En réaffirmant la force du vocable et de la Joie, ils extraient le peuple de son apathie et destituent les représentants du pouvoir qui l'écrasent.
Anissa, 25 ans, décide de retrouver la trace d'un père qu'elle n'a jamais connu. «Au non du père» interroge ce qui fait lien entre un parent (biologique et d'éducation) et son enfant et comment cela oriente un parcours de vie.
Sur la bouche de chaleur où il somnole en se laissant brûler, dans les rues alentour où il erre à moitié nu, et jusqu'à l'endormissement final, François Esperet s'acharne à déchiffrer la vie hermaphrodite puante et pure, maudite et sainte, misérable et pleine de grâce d'un jeune sans-abri. Autour de la figure d'un homme déchu à la gueule d'ange, on découvre ceux qui partagent sa parcelle de macadam le long du Marché aux Fleurs : un mendiant africain hâbleur et obèse, un ancien légionnaire méticuleux, un oiseleur bruissant d'ailes... Dans ce monde où tout ordre semble aboli et où ne demeurent que des vies errantes et incertaines, l'auteur entraîne le lecteur dans une dérive initiatique, picaresque et mystique, au terme de laquelle les révélations n'épuisent pas le mystère.
« La guerre "féminine" possède ses propres couleurs, ses propres odeurs, son propre éclairage et son propre espace de sentiments. Ses propres mots enfin. »
«Je ferai, oui, l'éloge de la poésie. Sans restrictions. Sans états d'âme. Parce que la poésie n'est justement pas le lieu de la demi-mesure. Je le ferai d'une voix pleine, vive s'il le faut. Parce qu'on ne peut admettre plus longtemps, n'est-ce pas, que les poètes, malgré les révérences qu'on leur fait de loin en loin pour se disculper de la désinvolture et de l'indifférence avec lesquelles on les traite ordinairement, soient renvoyés à leur étrange petit commerce particulier qui n'aurait rien à voir avec les affaires du monde. Je veux faire l'éloge de la poésie pour tous, non pas, voyez-vous, comme un agrément, un ornement de l'existence ou le partage de je ne sais quelle distinction supérieure:comme une nécessité vitale.»