Comment les habitants, y compris les plus défavorisés, peuvent-ils devenir les acteurs de la transition écologique et sociale ? Comment envisager d'autres façons de travailler et d'habiter plus pérennes ? Comment partager plus équitablement les ressources d'un monde commun ? À ces questions, l'initiative citoyenne de la Ferme du Rail apporte des réponses concrètes. Première ferme urbaine à Paris, elle relocalise la production de fruits et légumes tout en permettant à des personnes en réinsertion de se loger et de travailler dignement. Construite en matériaux renouvelables par des artisans locaux, son architecture se fonde sur des liens retrouvés entre les territoires urbains et agricoles, entre les humains et le reste des vivants.
La Ferme du Rail réconcilie écologie, architecture et urbanisme.
Clara et Philippe Simay, membres du collectif à l'origine de ce projet, reviennent ici sur son histoire et sa philosophie pour se donner collectivement les moyens de d fendre et prendre soin de nos lieux de vie.
« Nous n'avons plus le choix. La planète se réchauffe à cause de l'activité humaine. Il y a urgence à se remettre en question pour éviter le pire. Faut-il pour autant renoncer au progrès social et économique ? La décroissance sauvera-t-elle la planète ? Je suis convaincu du contraire. Les dégâts de la mondialisation sont immenses. Mais je crains encore plus les effets de la pauvreté.
La prospérité en mode bas carbone est possible. De nombreuses innovations scientifiques nous montrent que l'espoir est permis. La Chine y croit et y consacre des milliards. La France aussi a tout pour réussir cette transition. Elle dispose d'une source d'énergie peu chère et quasiment décarbonée, le nucléaire. C'est aussi une grande puissance agro-sylvicole, alors que la matière issue de la photosynthèse sera celle de demain.
Plutôt que de prévoir l'apocalypse et promouvoir le renoncement, je veux montrer que d'autres politiques sont possibles. Apporter des solutions de terrain, de chef d'entreprise qui s'est engagé dans une écologie positive et créatrice d'emploi.
Car les entreprises doivent s'engager dans l'écologie ; elles peuvent changer le monde. » Il y a huit ans, Guillaume Poitrinal a quitté le statut envié de plus jeune patron du CAC40 pour créer une start-up qui révolutionne la construction et l'immobilier en remplaçant le béton par du bois massif. Acteur la transition écologique, il livre ses réflexions sur un débat qui peut faire basculer le monde d'un côté ou de l'autre. Un plaidoyer lucide d'un entrepreneur qui a choisi de mener de front écologie et croissance.
« Maman, j'ai peur du changement climatique, j'ai peur de ce que sera le monde quand j'aurai 20 ans. » Cette formule de sa fille de 10 ans hante la journaliste et écrivaine Anne-Sophie Novel, alors qu'elle s'engage dans une enquête de plus d'un an sur notre rapport au vivant et sa propre relation à la nature. Elle part rencontrer ceux qui ont décidé de ne pas avoir peur mais de faire que les choses changent : naturalistes de terrain, acteurs d'initiatives fortes pour protéger les espaces naturels, chercheurs, professionnels qui s'appuient sur la nature pour produire des biens et des services...
Cette aventure humaine lui fait découvrir comment, malgré les nouvelles inquiétantes que l'on entend à longueur de journée, il est possible d'agir et de changer notre façon de cohabiter avec le vivant. Dans cet ouvrage extrêmement riche et immersif, elle partage ses découvertes qui offrent tous les jours de quoi soutenir une puissante envie d'agir.
Inspirée par ses deux enfants, nourrie d'expériences sur le terrain, l'auteure transmet les concepts et les connaissances les plus actuels recueillis auprès de celles et ceux qui font la transition. Allant à la rencontre d'experts, la journaliste nous livre une somme de témoignages et d'expériences inspirantes et originales qui donneront à chacun des pistes et de l'espoir pour aujourd'hui comme pour demain.
Il faut se rendre à l'évidence : il se passe quelque chose de nouveau sous le soleil. Les majestueux processus physiques et chimiques qui organisent le système Terre, la trajectoire évolutive du vivant, la composition des sols, des eaux, tout cela porte désormais la marque des activités humaines. Des indications scientifiques, collectées par une myriade de dispositifs d'observation et de mesure répartis autour de la Terre, nous permettent d'appréhender l'ampleur du bouleversement en cours.
Les énergies fossiles et leurs émissions de gaz à effet de serre ne sont pas seulement la cause directe du réchauffement climatique. Elles sont aussi à l'origine de deux autres menaces majeures pour l'humanité?: la pollution chimique et la perte de biodiversité, qui affectent à la fois notre santé et notre environnement.
Internationalement reconnue pour ses travaux sur les perturbateurs endocriniens, Barbara Demeneix tire la sonnette d'alarme?: les pesticides et engrais, tout comme les plastiques, sont dérivés de l'industrie pétrochimique et contribuent de ce fait au réchauffement climatique. En outre, ils contaminent l'eau, le sol, notre alimentation, l'air que nous respirons. Ils affectent ainsi notre santé de manière durable en perturbant les interactions entre génome et environnement, ainsi que notre écosystème en général. Et quand on cherche à les détruire, on émet encore plus de gaz carbonique ou de méthane. Autrement dit, les énergies fossiles alimentent des cercles vicieux, car les menaces sont interdépendantes et les effets cumulatifs.
Le revers positif de la médaille, pointe Barbara Demeneix, c'est qu'on peut rendre ces cercles vertueux, réduire drastiquement la part des énergies fossiles dans nos économies, développer une agriculture moins dépendante de la pétrochimie, protéger ainsi le climat mais aussi notre santé et la biodiversité. Tout espoir n'est donc pas perdu... À condition d'agir !
«J'avais bien l'intention, ayant bouclé mon livre sur L'Humanité en péril, de ne pas vous laisser en paix (pas plus que moi-même) , et de persister à vous assommer par de nouveaux éléments, tant la question du dérèglement climatique et des conséquences du déclin du pétrole est trop ample pour être traitée en un seul volume.J'aurais de très loin préféré vous assurer de la continuation, avec d'autres méthodes que celles d'aujourd'hui, de nos modes de vie. L'honnêteté m'impose de vous dire que c'est là chose impossible et que nous devons avoir le cran de regarder ce bouleversement en face, sans déni, et dans tous ses effets.»
Comment nourrir demain 10 milliards d'êtres humains ? Peut-on le faire autrement que par la déforestation, l'usage intensif d'engrais et de produits de synthèse, qui aggravent le dérèglement climatique et l'érosion de la biodiversité ? Le débat doit-il se limiter en une stricte opposition entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle ? Une meilleure répartition des ressources, les évolutions de régime alimentaire peuvent-ils tout résoudre ?
Il n'existe pas de réponse unique à toutes ces questions, mais l'agriculture a un côté magique. Elle ne fait pas seulement partie du problème, elle fait aussi partie de la solution, grâce aux super-pouvoirs des sols. En étant vivants, préservés et régénérés, ils peuvent à la fois nous nourrir, garantir la diversité de la vie sur Terre et stocker du carbone pour nous aider à compenser nos émissions de gaz à effet de serre.
À travers quelques repères scientifiques, un bref rappel historique et l'exploration de pratiques vertueuses qui peuvent contribuer à la vie des sols, ce livre ouvre de belles perspectives d'avenir. Les agriculteurs et les agricultrices ont la Terre entre leurs mains, mais c'est à nous tous de les soutenir.
L'Initiative internationale « 4 pour 1000 » a été lancée par la France en 2015 lors de la COP 21. Elle invite à faire connaître et à mettre en place des actions concrètes pour le stockage du carbone dans les sols grâce à l'agriculture et la foresterie.